Forum de FilmDeCulte

La saucisse Frank mène une vie paisible dans un supermarché et rêve du jour où il sera acheté par un client et atteindra l'éden des aliments avec sa douce, le pain hot dog Brenda. Mais, lorsque celui-ci apprend que le paradis n'est qu'un vicieux mensonge, inventé par les produits non périssables pour ne pas engendrer le chaos dans le supermarché, Frank tente d'avertir ses confrères du sombre destin qui les attend au-delà des portes du magasin.

Un délire poussé à son paroxysme, débutant comme une version alimentaire de Toy Story et se pervertissant de plus en plus vers un humour à la Team America en plus potache, jusqu'à un final d'anthologie où on se frotte les yeux pour se demander si on assiste bien à ce pied de nez ahurissant à la pudibonderie niaise des films d'animation. Seth Rogen n'est pas des plus fins dans ces vannes de cul, il était déjà beaucoup trop en roue libre dans ses beuhcoms, et parfois on peut regretter certains passages lourdauds sur un schéma narratif calqué de prime abord sur Pixar, mais le plaisir du film réside avant tout dans ces virages jouissifs classés R qui arrivent sans crier gare, dont on imagine déjà comment son public de scouts et de familles Flanders pourraient s'y étouffer épileptiquement s'ils tombaient en méconnaissance de cause devant.
4/6

Vu aux U.S. et je voulais créer le topic, mais... la flemme.

DPSR a tout dit. Perso, je serai plus enthousiaste encore, charmé que j'ai été par le jusqu'au-boutisme trash et parfois totalement gratuit du film, aussi bien dans les vannes que dans ce qui est montré à l'écran. Ça va ultra-loin et c'est un régal. A cela s'ajoute un "discours" sur la religion ultra-appuyé mais particulièrement pertinent qui ajoute au côté OVNIesque du film, à la fois parodie de Pixar, anthologie de blagues de cul/racistes et pamphlet.

Pour les allergiques à THIS IS THE END, soyez rassuré, le film est beaucoup plus canalisé, il a une vraie histoire.

Bref, j'ai adoré, mais j'espère que la hype ne va pas créer des déçus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Cyril Hanouna sera la voix française du pain pita...

Finalement, c'était peut-être mieux de pas le sortir en France.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai envie de vomir...........

Malgré la réputation du film, c'est une formidable surprise pour ma part.

Plus tôt cette année, les nouveaux venus d'Illumination (la licence Moi, moche et méchant/Minions) ont continué de se spécialiser dans la médiocrité avec Comme des bêtes et son pitch aisément résumable à "Toy Story avec des animaux". L'inénarrable Sausage Party, premier film d'animation écrit et produit par le tandem Seth Rogen & Evan Goldberg, chantres de la stoner comedy plus ou moins réussie (Superbad, Délire Express, Green Hornet, Voisins du 3e type, C'est la fin, L'Interview qui tue, Nos pires voisins 2), part d'un postulat similaire, substituant les aliments (et, plus largement, les objets) aux jouets ou au animaux.

Mais là où le film pour enfants à 850 millions de dollars de recettes dans le monde se contente d'illustrer "ce qu'ils font lorsque les humains ont le dos tourné hihi" de la manière la plus convenue possible, l'incroyablement transgressif Sausage Party se distingue non seulement par son parti-pris humoristique trash et une inventivité digne d'un Pixar mais également par le biais d'un propos athée (et même pansexuel) inattendu.

Derrière les innombrables et, pour être tout à fait honnête, un peu monomaniaques blagues de cul (il y a plein de jeux de mots et de gags visuels ou auditifs mis le ressort comique n°1 reste le sexe), se cache une allégorie qui pourrait rivaliser avec ses illustres modèles de chez Lasseter. Ainsi les différents rayons du supermarché se font tour à tour pays en guerre ou ghettos où l'on enferme les minorités et tout le récit suit un protagoniste en quête de vérité, remettant en question les croyances selon lesquelles ils vivent leur vie. À ce niveau, ce n'est même plus du sous-texte, c'est carrément le texte.

Et ce discours est le bienvenu. Non seulement parce qu'il incarne et donc renforce la comédie hilarante mais au potentiel lourdaud d'un Rogen & Goldberg jusqu'ici sur le déclin, mais aussi parce qu'il démontre, après South Park ou même La Grande aventure Lego, qu'un film d'animation grand public (ils ont été chercher exprès le réalisateur de Shrek 2, Monstres contre Aliens et Madagascar 3 ainsi qu'Alan Menken, compositeur des chansons les plus connues de Disney) peut-être subversif.

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Ouais, non.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Si si.

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Everything is special et méchant big business, c'est pas subversif pour un sou.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Relis ma critique.

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Pareil, je voudrais bien savoir ce qui est subversif dedans. Et puis il n'y a même pas la voix de Cyril Hanouna dans le Lord & Miller.

C'est vrai que ce que dit FF évoque plutôt un film bien dans l'air du temps et adapté (plutôt que calibré, car calibré est péjoratif et je ne porte pas de jugement qualitatif ici) pour un public disons "15-40". Comme Lego. Comme South Park. Ce qui était subversif hier ne l'est plus.

South Park ça reste un minimum subversif car ça colle toujours à l'actualité où ils y vont pas de main morte. Faut voir les derniers épisodes avec Clinton et Trump.

C'est pas le public visé qui fait ou non la subversion du film.

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ceci dit, je trouve pas le film très subversif, ce qui l'empêche pas d'être drôle.

Utiliser les codes des Disney/Pixar/Dreamworks pour faire un film sur l'apostasie, quand même...

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