Forum de FilmDeCulte

Salinger, Argento, Todeschini, Pérez, Bosé, Ecoffey, Bruni Tedeschi... Y a même Barbet Schroeder. C'est un casting de fou furieux, mais sans les Depardieu et Cie. Et tous enfouis sous cette crasse, cette sueur, ce sang, au point qu'on en oublie l'acteur derrière le personnage (quoi que pas tant que ça vu que chaque performance, dans chaque scène, sidère au point de redécouvrir l'acteur qui se cache derrière).

J'ai revu le film ce soir. On s'est arrêté au bout d'une heure...

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Faux cinéphile.

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Ca me fait toujours ça les scènes de massacre et d'épuration : St Barthélémie, Cracovie...

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Moi c'est celles du génocide arménien qui me font ça.

Ararat, grand moment érotique !

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Y a de quoi faire un Cronenberg sur le sujet.

Crash version génocide.

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Ce film est d'une outrance baroque et d'un réalisme flinguant/cinglant. Dumas et l'Histoire très bien servis par Chéreau. On aimerait voir plus souvent ça dans un film "à costumes".
Rien de comparable avec le Hussard sur le toit; ce n'est pas une épopée historique mais un cheminement humain où la violence du choléra n'est là que pour souligner le caractère des personnages.
Dans La Reine Margot, les personnages baignent dans la violence, elle fait partie intégrante de leur vie et de leur psychisme; elle est leur destin.

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Je m'attendais à quelque chose de plus ample mais effectivement Chéreau a choisi la nervosité et un montage très elliptique. Ca désarçonne et sur certaines transitions, c'est un peu trop violent, par exemple jamais la distance entre Paris et la Navarre n'est marquée, j'imagine que c'est voulu, mais on a donc du mal à crédibiliser le royaume à côté du royaume... De même, Paris semble toute petite, réduite aux quelques rues autour du Louvre et de l'endroit du mariage. D'une manière générale il me manque un ancrage territorial et sociologique (seul un microcosme est filmé) qui viendrait élargir la compréhension du sujet. En l'état, c'est une sorte de Game of thrones avant l'heure. (d'ailleurs les fans de la série de ce forum devraient se jeter sur ce film, si ce n'est pas encore vu).

Mais le bon côté de ce choix c'est qu'il est impossible de s'ennuyer une seconde au cours des 2H40 de film. Il faut dire que le matériau historique est passionnant. Le gag c'est que sans avoir rien lu du film avant de le lancer, et jouissant d'une culture de cette période assez limitée, je n'ai pas associé le Henri de Navarre à Henri IV, je ne l'ai lu que ce matin..... Je pensais qu'il était le père d'Henri IV mais non, effectivement, puisqu'il est prophétisé dans le film qu'il va régner. Je suis un boulet.

La vraie question c’est: t’as compris les dialogues ? Essayé de le remater style y’a un an et l’incompréhensibilité de l’élocution/mixage m’a illico refroidi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je suis d'accord avec toi, c'est vraiment irritant. Je me suis repassé quelques répliques aux moments-clés pour mieux comprendre, et ça gâche un peu l'émotion.

Revu hier soir et je crois avoir exactement le même avis qu'en 1994 : Chéreau est excellent lorsqu'il filme ses acteurs comme sur une scène ou pour composer de beaux plans très inspirés par la peinture, mais le film souffre d'insuffisances que je ne m'explique pas surtout lorsque le réalisateur est un tel homme de théâtre et d'une telle culture.

Les séquences sont très inégales, les dialogues alternent le bon et le consternant, et tout a déjà été dit sur la diction, très approximative ce qui m'étonne (et me déçoit) vraiment de la part de Chéreau.

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There is no such thing in life as normal