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MessagePosté: 13 Sep 2021, 09:08 
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LAST NIGHT IN SOHO met en scène l’histoire d’une jeune femme passionnée de mode et de design qui parvient mystérieusement à retourner dans les années 60 où elle rencontre une éblouissante jeune chanteuse. Mais le Londres des années 60 n’est pas ce qu’il parait, et le temps semble se désagréger entrainant de sombres répercussions.

Nombreux sont les genres abordés par Edgar Wright dans sa filmographie encore relativement courte, du film de zombies au film de braquage en passant par le buddy movie et la science-fiction, sans oublier l'inclassable Scott Pilgrim, mais jamais il n'avait approché un sujet autrement que par le truchement de la comédie. Son nouvel opus est à nouveau un mélange des genres mais la comédie n'est pas l'un d'eux. Si le film n'est pas exempt de quelques pointes d'humour, l'horreur qui le traverse se fait douloureusement réelle et ce malgré le vernis du giallo. Le cinéaste a beau sortir de sa zone de confort, Last Night in Soho n'en est pas moins une œuvre marquée au néon rouge des obsessions de son auteur. Un thriller pop, improbable rencontre entre Minuit à Paris de Woody Allen et Ne te retourne pas de Nicolas Roeg, épousant les tourments psychosexuels de son héroïne par le prisme d'un genre qui pervertit la nostalgie, aussi toxique que la masculinité.

En introduction de Scott Pilgrim, lorsque le groupe de rock du héros se mettait à jouer, la caméra captant la session se mettait à reculer et les murs de la pièce à s'allonger de façon surnaturelle, comme pour adopter le point de vue de la jeune fille enamourée de Scott, ado impressionnée par le "talent" de son mec. Dans Last Night in Soho, c'est un effet de style similaire, dans les draps de la jeune protagoniste cette fois, qui annonce la transition vers le passé. Vers le rêve? L'hallucination? Par l'entremise de ce simple mouvement et trucage, Wright créé, littéralement, un espace de cinéma. Chez Wright, la façon dont le fantastique s'invite dans le quotidien s'apparente clairement à l'intrusion du cinéma (ou du jeu vidéo pour Scott Pilgrim) dans la réalité. Dans Shaun of the Dead, les morts-vivants parasitent une intrigue de romcom et de passage à l'âge adulte plus qu'ils ne dictent à l'histoire son genre. Dans Hot Fuzz, la vie d'une bourgade paisible imite l'art de Point Break et Bad Boys II. Dans Last Night in Soho, les néons à la Argento interviennent comme un métronome entamant la séquence de transition. La marque de fabrique d'un certain genre de film devient le marqueur diégétique du basculement vers ledit genre. Eloise n'est pas tant plongée dans un souvenir ou un cauchemar que dans un film. Un giallo dont elle est malgré elle l'héroïne.

Dans un premier temps, après une exposition qui force un peu le trait mais de façon amusante, le metteur en scène parvient à nous faire ressentir le vertige vécu par la jeune ingénue (Thomasin McKenzie, petite souris touchante), notamment lors de sa première excursion dans le Londres des Swinging Sixties, par le biais de mouvements proprement enivrants, encerclant cette Alice qui découvre le pays des merveilles avant de danser sur un rythme endiablé avec elle et son double, Sandie (Anya Taylor-Joy, parfaite en simili-BB passant d'icône à humaine). Elle descend des marches le long de miroirs multiples qui lui donnent autant de reflets que cette aventure a de couches pour elle. Mais ça, elle l'ignore encore... La lettre d'amour à cette époque révolue est sincère. L'histoire de la ville est omniprésente dans la culture qu'elle a engendré, sa musique, ses films, et Wright offre à son alter ego de fiction, fan comme lui, l'opportunité de vivre cette histoire mais un retour dans le temps implique un retour à une réalité bien moins glamour, faite de mâles concupiscents. Wright et sa co-scénariste Krysty Wilson-Cairns (Penny Dreadful, 1917) ont la bonne idée de lier la nostalgie de l'héroïne pour une période qu'elle n'a pas vécu à son incapacité de se défaire de son passé traumatique et transforment par conséquent son expérience en une double métaphore, à la fois de la nécessité de vivre au présent, comme pour Gary King dans Le Dernier pub avant la fin du monde, mais également de la perte de l'innocence, de l'éveil (et de la peur) de la sexualité. Si Eloise est hantée par des visions spectrales, la véritable horreur réside ailleurs, dans ce que ces fantômes sans yeux ni bouche symbolisent : le visage anonyme de la prédation.

En ayant recours à l'une des meilleures illustrations de la logique de rêve que j'ai pu voir au cinéma, faisant d'Eloise tantôt l'actrice, tantôt la spectatrice des événements, le film raconte l'histoire d'une sororité et d'une filiation tragique, le trauma se répercutant à travers le temps, invitant son héroïne non plus à simplement "passer au travers du miroir" mais à briser cet écran (plafond?) de verre pour exorciser ses démons. Dans la deuxième moitié du film, même si Wright assume la nature grossière de son récit, le cheminement se fait un peu rudimentaire mais la fin, légèrement subversive vis-à-vis du "Méchant", emporte le morceau. Le passé ne doit pas se substituer au présent, il doit l'informer, le nourrir, l'inspirer artistiquement comme c'est le cas pour Eloise, élève en école de stylisme. Ou pour Edgar Wright.

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MessagePosté: 30 Oct 2021, 23:00 
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Sans être détestable, c'est complètement anecdotique, malgré la présence de Terence Stamp et Diana Rigg (au demeurant très bonne, c'est vrai). L'exposition de la première demi-heure est plutôt réussie, et peut évoquer une version rajeunie, à la fois modeste et critique, de certains Terence Davies, mais la très longue heure et demi suivante est digne d'un épisode de Barnaby, avec le même type de twists insistant lourdement sur un thème sociétal déjà bien stabiloté.

C'est dommage car si le début peut présager d'un Billie Elliott féminin et moins démagogique, cet angle est brutalement abandonné. Si l'angle historique n'est pas mal cerné (le film rappelle beaucoup l'affaire Profumo et Christine Keeler, où en effet le seul mort était le souteneur) il y a une certaine paresse d'écriture dans le personnage d'Elie. Le suicide de sa mère n'est pas creusé, et finalement le réalisateur peut se voir retourner le reproche de la signature- victimaire qu'il adresse au personnage de Jocasta (potentiellement intéressant mais là encore délaissé par le film). Le jeu de miroir entre passé et présent m'a paru mis en scène de manière particulièrement poussive.
Ce n'est pas non plus extrêmement original dans le cinéma britannique, marchant sur les brisées d'An Education de Lone Scherfig ou Terence Davies déjà mentionné, tout en étant affadi par le recours à l'"horreur" (plutôt à la De Palma qu'Argento) où la dimension initiatique du récit finit par étouffer complètement la psychologie des personnages.
Et les jeunes acteurs s'ils sont mignons, ont un jeu plutôt maladroit et monocorde très "jeune public" (cela apparaît recherché pour favoriser l'identification du public y compris les parents), à part peut-être l'actrice qui joue Jocasta ,qui introduit un humour bienvenu, mais elle n'a qu'une scène après laquelle le cahier de charge du personnage était considéré comme rempli.

2/6

Il y a cependant un point du film autour duquel demeure un mystère impénétrable
c'est vraiment la mode de la kro et de la 1664 (export je présume) outre-Manche ? Ils sont sûrs de ne pas préférer une Hoegaarden ou une Paulaner ? C'est pour marquer leur désaccord avec le Brexit au moyen d' un acte de bravoure ?

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MessagePosté: 02 Nov 2021, 10:21 
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Trouvé ça globalement très faible. Surtout ça confirme pour moi la médiocrité de Edgar Wright qui est vraiment le prototype du réalisateur bloqué à l'adolescence et qui parvient pas du tout à maturer. Avec lui j'ai toujours l'impression de voir des pitchs de films étudiants bidons qu'on imaginait à 17 ans mais alors qu'on pourrait penser qu'il va transcender ses sujets, c'est absolument pas le cas, on reste dans un cinéma profondément puéril et grossier.

Là, comme pour Baby Driver, j'ai été sincèrement séduit par la première demi-heure, c'est léger et il y a quelque-chose d'intéressant à explorer les 60s selon le point de vue iconisée d'une jeune étudiante ingénue. Mais j'avais en fait oublié que le film était un film d'horreur et son basculement a été pour moi rédhibitoire dans une espèce d'exploration manichéenne et surtout ultra répétitive de la toxicité des hommes. Tout le tronçon central est d'une rare lourdeur avec des scènes d'apparition qui s'enchaînent sans inventivité et qui se répètent ad nauseam. Tout cela pour mieux nous surprendre avec ces twists labbelisés Liddl du dernier acte. En effet là où le film aurait pu être intéressant (même si pas original pour deux sous) dans le traitement de la maladie mentale, Wright préfère jouer les scénaristes malins en te balançant un dernier acte ridicule qui enchaînent des révélations éventées (pauvre Terrence Stamp) même si de manière assez surprenante le film n'est finalement pas (et c'est extrêmement maladroit)
le manifeste #metoo qu'il semblait être depuis le début.


Le tout est infusé de références basiquissimes évidemment à Argento et à De Palma. Le problème n'est pas tant le patent manque de talent de Wright, c'est plutôt que là encore il va piocher dans ces cinéastes ce qu'on y piochait quand on avait 16 ans et qu'on réalisait un giallo dans notre chambre d'ado, des lumières rouges et une violence de façade. Aucune aspérités dans son cinéma, aucune impureté, on est dans quelque chose de totalement lisse, totalement consensuel qui se résume très bien à l'épilogue totalement ringard du film où l'on a limite l'impression d'être dans une oeuvre "Young Adult" avec toute la miévrerie qui va avec.

Mais au delà de tout ça, je suis surpris de ne voir personne relever ce gigantesque TROU de scénario absolument pas expliqué et qu'on est supposé avaler comme des bons toutous (oui je vais encore faire l'enculeur de mouche en chef :) )
tout simplement pourquoi elle a des visions ? D'où ça vient ? On est supposés l'accepter depuis le début parce qu'elle voit sa mère morte ? Mais lol. Et pourquoi la propriétaire (qui est donc la principale intéressée) ne réagit pas quand elle lui demande des infos sur Sandie ? Comme si c'était normal que sa locataire ait des visions de toute sa jeunesse ?... Mais pire que ça, comment expliquer qu'elle a des visions du passé mais qu'EN PLUS, elle a pas les bonnes ? Pourquoi verrait-elle le meurtre de Sandie alors que c'était l'inverse ? Ca n'a aucun sens.


Bref c'est pas loin d'être une cata, sans doute le plus mauvais Wright, mais recouvert d'un beau polish qui semble faire illusion. Le coeur du film ce qui était beau et franchement émouvant c'est cette amitié féminine entre les âges mais c'est traité par dessus la jambe, comme tout le reste d'ailleurs, toujours avec ce sentiment d'un ado qui fait mumuse avec trois idées.

2/6 généreux (dont 1 pour Anya qui est à tomber une fois de plus)

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MessagePosté: 02 Nov 2021, 10:24 
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Art Core a écrit:
. Et pourquoi la propriétaire (qui est donc la principale intéressée) ne réagit pas quand elle lui demande des infos sur Sandie ? Comme si c'était normal que sa locataire ait des visions de toute sa jeunesse ?... Mais pire que ça, comment expliquer qu'elle a des visions du passé mais qu'EN PLUS, elle a pas les bonnes ? Pourquoi verrait-elle le meurtre de Sandie alors que c'était l'inverse ? Ca n'a aucun sens.


Ben sur ce point
étant donné que c'est une Docteur Petiot au féminin et que la maison est pleine de cadavres elle ne va pas dire "c'est moi". C'est cependant clair dès la première vision vu l'adresse. Quand aux visions je crois qu'elle est "appelée" par les fantômes des hommes assassinés, mais ne les comprend pas car elle s'identifie à la coupable et est un peu schizo, et/ou qu'elle identifie Sandie à sa mère qui est déjà une vision dans la première scène, c'est cohérent mais mollement articulé. Il y a aussi la possibilité qu'elle ait tout halluciné, et que les flics l'ait juste cherchée pour une hospitalisation, vu le défilé final et leur rétablissement complet


Le film a clairement 45 minutes de trop. Vu le générique final j'ai surtout l'impression que l'enjeu est de transformer Soho en décor, les lieux étant plus importants que les personnages. Un peu comme le documentaire de Terence Davies sur Liverpool (avant et contre les Beatles)

Sinon même si le film est un peu creux,
l'approche du mec des inrocks est débile. Féminisme opportuniste et quantitatif, que l'insincérité rend systématique. D'autant que le film défend plutôt le personnage de Sandie.
Mais c'est vrai qu'elle n'a elle-même aucun passé, aucune origine. Le passé n'a lui-même pas de passé, alors que le film est centré sur les questions de filiation et de transmission d'une légitimité entre générations, d'où une impression de superficialité mal assumée.

Faut pas qu'il voie A Brighter Summer Day

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Vieux-Gontrand a écrit:
Vu le générique final j'ai surtit l'impression que l'enjeu est de transformer Soho en décor, les lieux étant plus important que nes personnages.


Même ça j'ai trouvé raté. Le générique paraît totalement hors-sujet vu que de Soho on verra genre trois rues et absolument rien d'authentique.

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Ha je ne crois pas que cela soit pour toi. C'est M.S. 45 de Ferrara pour les enfants. C'est dommage car la première demi-heure dans la partie contemporaine n'est pas si mal.

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Art Core a écrit:
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Ça force un peu mais le perso du Nice Guy m'a déçu également.

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MessagePosté: 02 Nov 2021, 16:07 
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Art Core a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
Vu le générique final j'ai surtit l'impression que l'enjeu est de transformer Soho en décor, les lieux étant plus important que nes personnages.


Même ça j'ai trouvé raté. Le générique paraît totalement hors-sujet vu que de Soho on verra genre trois rues et absolument rien d'authentique.

Ça n'invalide pas ce que tu dis mais ce n'était pas prévu, il a simplement profité du confinement pour rajouter ça. On peut toujours penser à la fin d'Halloween montrant les décors vides, même s'ils sont loin de rester investis d'une présence comme dans le Carpenter.

Billy Budd a écrit:
Vous me douchez.

J'ai bien peur qu'Art Core ait tout dit même si je ne serais pas aussi dur envers le cinéma d'Edgar Wright (dans le fond, il a raison), et j'avoue avoir également trouvé le "message" maladroit.


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MessagePosté: 02 Nov 2021, 16:20 
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Sinon à propos de MS 45, je n'en étais pas conscient sur le coup, mais Ana Taylor-Joy (voire un peu Tomasin McKenzie aussi) ressemble énormément à Zoë Tamerlis-Lund
en plus bourge
...
Sympa, mais au bout du compte de nature à accentuer la facture impersonnelle du film.

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MessagePosté: 02 Nov 2021, 19:54 
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Moi j'y vois plutôt un relent de misandrie peu subtile et abjecte :
En gros à la fin du film Sandy essaie de tuer l'héroïne en empoissonnant son thé, et de suriné son copain. Sans compter les coups de couteau ratés dans l'escalier sur Eloise. Elle a clairement l'intention de les mettre six pieds sous terre. On découvre un peu avant que finalement c'est elle qui a liquidé son proxénète plus une quinzaine de clients. Bref c'est une énorme psychopathe qui une aversion complète pour les hommes. Et hop à la fin tout est pardonner, Eloise finit par lui dire texto : "Qu'elle comprend ce qu'elle a fait !", et c'est plié, et va rester ami ami avec son fantôme passé. Sans compter qu'Eloise ne sera jamais inquiété de l'incident des ciseaux dans la bibliothèque devant une dizaine de témoins. Bref c'est très faible, manipulateur et assez horrible moralement.


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MessagePosté: 02 Nov 2021, 20:00 
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C'est un film aussi, pas forcément réaliste, pas une campagne de prévention télévisuelle contre la violence de genre dans les deux directions. On ne donne pas le numéro de secu sociale du personnage de Terence Stamp. Et dans la réalité si des patrons importants disparaissent tous mystérieusement les uns après les autres ce n'est pas le truc oublié dont on va se souvenir en épluchant les archives de presse à la B.U.
Beaucoup de truc sont des allusions à d'autres films eux-mêmes irréalistes (la barraque et le milieu de la boite, voire la photo, font un peu penser à Performance de Roeg, tout comme le nom Turner d'ailleurs).
Voilà quoi

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MessagePosté: 02 Nov 2021, 21:03 
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Sinon la vraie question dans ce film c'est : Thomasin McKenzie ou Anya Taylor-Joy ?


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