Forum de FilmDeCulte

Si on connaît la spécificité de leur humour, qu'il a précisée, l'argument fait mieux que se tenir.

_________________
There is no such thing in life as normal

Mais l'auteur est coréen donc je ne trouve pas nécessaire que les personnages le soient si l'on connaît cette "spécificité". De plus, je dirais qu'on devrait pouvoir juger un film est un humour sans avoir à connaître les spécificités culturelles de chaque pays dont on voit un film.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Ce qui compte, ce n'est l'auteur du film, mais le personnage, mais je pense que c'est un dialogue de sourd, car je suis au contraire enchanté que la perception d'une oeuvre est différente selon les spécificités culturelles de celui qui l'appréhende.

_________________
There is no such thing in life as normal

Je pense que c'est plus une question de langue et de sonorités que de nationalité.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Quand un gros hippopotame lâche des caisses ou chie sur des gens, c'est pas une question de langue ou de sonorités non.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Dans l'absolu oui mais on est pas loin du "tu connais pas la Corée, tu peux pas comprendre".

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Le truc sur le pet dans The Host n'est absolument pas une blague. Le passage a un propos. Le mère parle de son fils un peu teubé qui a grandi avec lui et à qui il tient plus que tout, il dit sérieusement qu'il reconnaît son odeur de pet et c'est un moment touchant, c'est ça que réussit à faire Bong en coréen, rendre une histoire de pet touchante au lieu de chercher à la forcer ou la rendre drôle.

Donc pouet!

_________________

Je me positionne du côté des déçus avec ce film qui est clairement le plus faible de Bong Joon-ho. Etonnant comme le film est à ce point enfantin et inoffensif pour un résultat assez peu passionnant. On reconnait la patte du cinéaste dans cette première demi-heure avec évidemment cette course poursuite et ce climax du dernier quart d'heure mais ça reste au final peu inspiré. Entre les numéros d'acteurs anecdotiques de Gyllenhal et Swinton, ce scénario qui s'empêtre dans sa seconde moitié, c'est vite consommé et vite oublié. C'est une oeuvre de commande ou un pur film coréen de Bong Joon-ho? Parce qu'on ne reconnait ni la folie et le mordant de son auteur dans ce résultat finalement assez convenu.


Tout ce qui a trait au FLA est pas mal mais c'est un peu la seule chose qu'on a à se mettre sous la dent dans la seconde partie.

3/6

Pfiouloulou...

Un film qui juxtapose ainsi les tons méritera toujours ma bienveillance, et j'apprécie les scènes de nature coréenne élégiaques, ainsi que 2-3 morceaux de bravoure. Mais pour le reste je trouve ça d'une facilité pitoyable dans la satire ; plombé par les performances nazes de Gyllenhaal et Swinton (quand j'ai capté que c'est elle qui allait jouer le jumeau, j'avais envie de me tuer) ; étonnamment peu émouvant au vu du potentiel (on ne s'attache guère à Okja, un peu plus à la fille) ; et finalement tellement convenu dans ce que ça raconte: c'est original à cause du ton, mais dans le déroulé du récit c'est d'un commun. 2h pour ça ?

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Deux films Netflix d'affilée, ça sent le roussi.

OUI JE SUIS COREEN, ET ALORS ????

[Moi qui voulais voir ce film, vos amis me découragent]

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

QGJATD

Curieusement je me souviens de plusieurs séquences, il faut croire que l'originalité paie. Mais c'est pas forcément en bien...

edit: ah putain la remontée de topic de la mort par Cosmo

Comme dit QGJ, c'est en tout cas un film avec du caractère.

À recommander finalement aux amateurs de Ghibli, tant le film a cette tonalité de film animé live (on doit pouvoir trouver des exemples bien avant mais c'est pas inintéressant de constater son côté précurseur avant l'adaptation industrielle de Disney de ses animés en prises de vues "réelles"), à tendance asiatique (pas que dans le caca, qui dépasse le gag à l'asiat, c'est aussi une attitude primale de défense lâcher les sphincters et dans le propos du film, ça dépasse les cadres préétablis mine de rien mais yen a que ça gêne apparemment; aussi dans les persos hystéros).

Mais c'est quand même un ratage dans l'ensemble. Avec quelques fulgurances (le début et la fin surtout).

C'est en tout cas intéressant cinématographiquement.

Sur le propos végétarien, un peu aussi même si finalement très petit bras à utiliser une chimère.
Pas vraiment la même portée que si c'était une vraie vache ou truie.

enfin vu au ciné à la filmothèque, ça fait toujours plaisir.

un film bizarre, indubitablement mineur, avec cette impression constante que ne pas parfaitement comprendre ce qu'il est en train de faire, jusqu'à émettre l'hypothèse que lui non plus n'est pas totalement sûr de lui, des éléments et idées éparses (dont on peut dire avec pudeur que certains fonctionnent et d'autres pas du tout - coucou jake g...) mais que l'identité qui relie tout ça est un peu élusive.

l'identité que j'ai fini par identifier, qui me plait bien, c'est celle d'un film pour enfant des années 90 mais qui assume totalement son parti pris vegan et anti capitaliste, qui étaient souvent présents à l'époque (les méchants venaient des grosses compagnies vénales, les gentils animaux étaient ciblés...) mais c'était dissimulé ou vidé de portée) - ici c'est vraiment frontal.

j'ai même identifié le fait que okja est moche et pas attachant comme étant un discours antispéciste : on accorde de la valeur aux animaux en fonction de critères que l'on fixe nous mêmes et en fonction de leur aspect mignon ou attachant - ce sont les hommes qui décident que les cochons sont en dessous de tout et qui méritent donc de subir ce traitement inimaginable infligé par les hommes - donc on va faire un gros cochon moche et en faire l'enjeu, piéger le spectateur émotionnellement comme ça.
tilda swinton grimée est attendue et épuisante, mais la charge pas du tout subtile sur le capitalisme prédateur qui peut se parer de marketing, de fausses valeurs humanistes mais qui est fondamentalement aussi pourri qu'avant, l'identité initiale n'attendant que le bon moment, où le bon niveau d'ombre pour prédater toujours aussi épouvantablement.
j'ai aimé que le film attaque frontalement le spectateur avec l'idée que quelle que soit l'horreur des choses, si c'est pas cher ils boufferont. que le film ne cache pas que des millions d'okja vivront et mourront dans d'atroces circonstances et que, comme lorsqu'on n'aime pas la société dans laquelle on vit, la seule solution n'est pas de renverser le système, c'est impossible, c'est juste de se construire une petite bulle d'illusion dans la montagne en ignorant les monstruosités ailleurs.

alors tout ça est dans un film totalement foutraque, à l'aventure pas très efficace, blindé de trucs ratés (mais aussi de trucs réussis !) mais je suis d'accord avec tout ce discours, et ça m'a fait plaisir de le voir aussi frontalement raconté dans un film.

T'as peut-être raison et c'est un bon point mais j'ai peur que tu accordes trop de crédit au film, non ? Il n'est pas si moche Okja, c'est basiquement un hippopotame en toutou.