Forum de FilmDeCulte

C'est ce film aussi qui m'a révélé Rohmer.

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N'écoutez pas Film Freak

Lol.

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N'écoutez pas Film Freak

Oui, c'est beau à pleurer.

Perso la mélancolie et la sensation de séparation permanente entre les personnages dans "la Femme de l'Aviateur" m'ont plus touchés que le happy end du "Rayon Vert" (le mec choisi est un peu fâlot quand-même)

Pas vu celui-là.
Et happy end c'est un peu exagéré. J'y vois simplement un espoir, un rayon de vie soudain qui vient éclairer une femme dans les ténèbres.

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CroqAnimement votre

Vu La Carrière de Suzanne hier

Le film est extrêmement crispant par le sadisme de Guillaume et la passivité de Suzanne. A travers le personnage de Bertrand, Rohmer nous rend témoin (passif là encore) des abus de Guillaume, séducteur autoproclamé mais un peu minable, envers cette pauvre Suzanne qu'on regarde avec un peu d'apitoiement mêlé d'agacement, jusqu'au jour où Guillaume tournera également Bertrand en une de ses victimes, à la fois par vengeance et pour le simple plaisir sadique d'humiliation.



Derrière ses airs de film d'amourettes frivoles, l'emprise de Guillaume sur ses proches fait de La Carrière de Suzanne une sorte de Bully réginaburgien (Big up à Bourg La Reine ma ville natale ) en mode nouvelle vague (preum's au monde pour faire un lien Larry Clark - Eric Rohmer, j'ai pas froid aux yeux moi rien à battre). Rien d'absolument transcendant mais ça se suit avec la douceur habituelle des films de Rohmer, et cette originale histoire de triangle amoureux s’enclenche plutôt bien. J'aime bien cette fin qui rétablit et permet de ne pas condamner définitivement le personnage de Suzanne, qui était difficile de ne pas regarder avec un peu de hauteur.

4/6

Ma nuit chez Maud

Décidément les Contes Moraux marchent à fond sur moi. Je pense que je suis excessivement sensible à l'écriture des films, tu mets 3 personnages qui dialoguent pendant 30 minutes dans une chambre et ça me passionne... Il faut dire que c'est tout bêtement tellement bien écrit et joué que tout s’enchaîne avec une fluidité extrême.

Hâte de voir la suite (il m'en reste deux) !

5/6

Dans l'ami de mon amie, qui présente un tableau idyllique de Cergy Pontoise, se partageant entre la dalle de Cergy Préfecture, si je me trompe pas, l'appartement de l'héroïne qui se situe dans le Belvédère Saint-Christophe de Ricardo Bofill, tout juste construit, et la base nautique où elle fait de la planche à voile, il y a un dialogue où celle-ci évoque avec son amoureux la crainte de voir la base assaillie par les populations venues des banlieues populaires.
Je ne savais pas que cette crainte avait retardé l'achèvement de l'Axe Majeur, s'il faut en croire Wikipédia.



Ce qui est quand même d'un cynisme effroyable. Ainsi les habitants "cosmopolites" de Saint-Christophe aurait une vue de carte postale sur ce plan d'eau, mais l'accès direct, pourtant prévu, leur a été longtemps dénié pour maintenir une forme de ségrégation.

J'ai revu le film récemment (un des tous meilleurs Rohmer d'ailleurs), je ne me souviens pas de ce dialogue. Rohmer a consacré un doc assez complet sur Cergy sinon.

Si j'en crois les sous-titres anglais, ce dialogue a lieu aux alentours de la 55ème minute et oppose Blanche, plus tolérante, au type.
Le tableau de la ville de Cergy est ce qui m'intéresse essentiellement dans le film. Elle fait de Cergy une ville de yuppies alors que c'est resté toujours assez métissé, en particulier du côté de là où habite Blanche, dont le regard est essentiellement tourné vers la base nautique de toute façon et Paris évidemment.

2001 : L’anglaise et le duc
3/6 Je ne suis pas entièrement convaincu par le procédé (même si les textes qu'a écrit Rohmer pour le justifier sont intéressants) et le film manque d'unité (le passage à la conciergerie et le procès sont très forts mais mal articulés avec la fuite de l'intendant des Tuileries, même si le but du procès est de ne pas montrer celui d'Orléans), mais le film devient tout à faut fascinant si on le rapporte au suivant (lui-aussi une histoire de femme qui couvre son compagnon en en partageant pas la politique).
Politiquement, ce n'est pas tellement royaliste comme on l'a dit, mais proche de la vision de la Révolution à la Francois Furet (la Terreur comme degré maximal de la séparation entre la logique politique de la révolution et ses q0causes sociales, qui à la limite n'auraient pas demandées à avoir un devenir ou une interprétation. La royauté est d'ailleurs elle aussi dévalorisée et opposée à l'aristocratie car elle là aussi du politique plutôt qu'une classe sociale).

2004 : Triple agent
5+/6

Grand film d'espionnage et de guerre. Interprètes et dialogues exceptionnels. Mise en scène brillante (les mouvements de caméra lors de la scène où Serge Renko s'explique sous la véranda où les zooms discrets sur sa femme lors des scènes où la maladie la travaille). Cela rappelle en effet les Enchaînés, mais sans l'abandon optimiste dans la puissance hors-champ du réel et de l'amour, ici le hors-champ est une menace, mais parfaitement connue et nommée (les personnages échouent complètement chez Rohmer à trouver une justification, et pour cela savent parfaitement ce qu'il va advenir d'eux : c'est l'opposé de l'existentialisme).
Fin extraordinaire.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

2001 : L’anglaise et le duc
3/6 Je ne suis pas entièrement convaincu par le procédé (même si les textes qu'a écrit Rohmer pour le justifier sont intéressants) et le film manque d'unité (le passage à la conciergerie et le procès sont très forts mais mal articulés avec la fuite de l'intendant des Tuileries, même si le but du procès est de ne pas montrer celui d'Orléans), mais le film devient tout à fait fascinant si on le rapporte au suivant (lui-aussi une histoire de femme qui couvre son compagnon en en partageant pas la politique).
Politiquement, ce n'est pas tellement royaliste comme on l'a dit, mais proche de la vision de la Révolution à la Francois Furet (la Terreur comme degré maximal de la séparation entre la logique politique de la révolution et ses q0causes sociales, qui à la limite n'auraient pas demandées à avoir un devenir ou une interprétation. La royauté est d'ailleurs elle aussi dévalorisée et opposée à l'aristocratie car elle là aussi du politique plutôt qu'une classe sociale).

2004 : Triple agent
5+/6

Grand film d'espionnage et de guerre. Interprètes et dialogues exceptionnels. Mise en scène brillante (les mouvements de caméra lors de la scène où Serge Renko s'explique sous la véranda où les zooms discrets sur sa femme lors des scènes où la maladie la travaille). Cela rappelle en effet les Enchaînés, mais sans l'abandon optimiste dans la puissance hors-champ du réel et de l'amour, ici le hors-champ est une menace, mais parfaitement connue et nommée (les personnages échouent complètement chez Rohmer à trouver une justification, et pour cela savent parfaitement ce qu'il va advenir d'eux : c'est l'opposé de l'existentialisme. Le langage est ainsi équivalent et rival au fait d'être impliqué dans l'histoire : il nomme des possibilités avortées et dementies, mais néanmoins encore reliées à des intérêts et affects).
Fin extraordinaire.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Ah là là Rohmer... Je viens de revoir coup sur coup Pauline à la plage et Conté d'été, avec en fil rouge la spirituelle Amanda Langlet (qu'est-elle devenue? )

J'entre toujours comme dans des chaussons dans ces films de marivaudage légers et profonds à la fois, d'une finesse dans la caractérisation des personnages et d'une fluidité dans la mise en scène en apparence simple...

Et autant à la première vision j'ai eu du mal à me dire que tel ou tel de ses films vaut 6 (excepté Le Rayon vert, très puissant), autant là à la revision, ces deux-là je suis très tenté. Ca me parle à fond, et hormis une ou deux scènes qui pourraient alimenter Malaise TV (le chant avec accordéon dans Conte d'été ), j'ai envie de montrer ces films à tous mes potes avec qui j'adore disserter sans fin d'amour (et de cul). Tout y est dit. Et encore une fois, cette économie de moyens...

Je crois que je vais me faire une rétro approfondie et enfin livrer mon top. Pour toi public.

C'est exactement ça, dès que je lance un de ses films j'ai l'impression de revoir un vieux pote qui a plein de choses à me dire. Et j'adore comment il me les raconte.



Perso j'ai eu le déclic avec Le genou de Claire que j'ai adoré sur le champs, que j'ai tout autant aimé revoir et que j'ai envie de montrer à tout le monde.



Idem, je me suis d'ailleurs fait offrir le coffret des Comédies et Proverbes pour mes 30 ans, mais ce sera pas pour tout de suite malheureusement.

Les Contes quatre saisons sont en ce moment sur arte.

J'ai regardé Conte de printemps et Conte d'hiver pour l'instant, et c'est ma découverte de Rohmer. Bon le premier c'est vraiment the hard way, trop de trucs qui me freinent: langage soutenu, intrigue bourgeoise intello parisiano romantico mes couilles, quiproquo bidon, ça m'a saoulé , même si je dois admettre que les sentiments des personnages sont plutôt finement écrits.

J'ai plus accroché à Conte d'hiver, qui cultivé le paradoxe d'être plus ancré dans le réel (par les métiers des persos) et en même temps plus fantasmagorique (la quête de l'héroïne).

Bref je vais continuer, mais je suis pas très enthousiaste pour le moment.