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MessagePosté: 12 Déc 2018, 16:13 
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J'ai trouvé ça tiré par les cheveux et je ne sais pas quel propos on peut y voir mais j'ai particulièrement apprécié :

Elizabeth Debicki en femme non seulement battue par son mari et sa mère, mais aussi giflée par Viola Davis, genre Debicki a une tête à claques, on ne peut pas s'empêcher de la frapper. Bien vu.


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MessagePosté: 12 Déc 2018, 17:25 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Déjà-vu qui poste un AVIS... on aura tout vu! :shock:

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MessagePosté: 12 Déc 2018, 17:53 
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Si on peut appeler ça un avis. :wink:


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MessagePosté: 12 Déc 2018, 18:02 
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Arnotte a écrit:
Déjà-vu qui poste un AVIS... on aura tout vu! :shock:


C'est du Jamais-vu !


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MessagePosté: 12 Déc 2018, 18:23 
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MessagePosté: 21 Avr 2019, 10:33 
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Oui, c'est agréable, elegant mais super-convenu, et impersonnel, entre the Wire, James Grey, le De Palma de l'epoque Carlito's Way et Michael Mann. Ce ne sont pas de mauvaises source d'inspiration, les acteurs sont bons, mais le résultat reste assez terne : chaque scène a l'ambition d'être une scene-clé, d'où fadeur sophistiquée.
Ce n'est ni vraiment un film choral, ni un portrait de femme, mais quelque-chose d'intermédiaire. Cependant ce flottement est in fine un atout, en phase avec le positionnement problématique du mouvement #metoo.

Certaines scènes sont réussies (le plan sur le pare-brise quand Steve Carrell se fait engueuler par son assistante, à travers le chauffeur noir, peu vu, mais qui fait basculer le film
en faisant chanter la coiffeuse pour laquelle travaille la femme qui manquait
), d'autre moins
(j'ai vu une version pour avion du film, mais comment Viola Davis recupère un break Passat -alors que tout le problème logistique du film réside dans le manque de voiture - à la fin et rattrape Daniel Kaluyaa avec une blessée sur les bras ? C'eût été sympa de le filmer, de même que l'enquête que mène le clan Manning. Là ils semblent à trois reprise sonner chez des gens eux-mêmes impliqués dans le banditisme pour les tuer)
.

A noter qu'il y a la présence d'humour, rare chez Steve McQueen, qui atténue le systématisme idéologique du film, mais finit par renforcer son propos, en le moralisant : Viola Davis et son caniche (qui est de toutes les scènes-clés du film), substitut cruel de son fils, le pasteur à la langue de bois totalement assumée, l'assistante pratiquement muette de Steve Carrell, qui roule en permanence des yeux et se rhabille systématiquement quand elle sort de la voiture, dont on comprend qu'elle est tout autant carnassière et dangereuse que Kaluyaa, son homologue dans l'autre camp.
Habilement, le réalisateur fait circuler énormément de désir entre eux, passant par le seul regard, quand ils se rencontrent au tout début.
ce sont les seuls amants potentiels du film qui partagent réellement un plan.


Le tout donne surtout l'impression (pas forcément désagréable) d'être un film d'anglais qui essayent (voire jouent à) de faire un film noir à l'americaine. Du coup, plus le film veut être politique, plus il est aussi formaliste, et les acteurs américains sont sobres là où les britanniques sont plus dans la surenchère actor's studio et veulent coller à des modèles (Stinger Bell du Wire pour Kaluyaa, Sean Penn dans Carlito's Way pour Farrell). C'est peut-être la raison pour laquelle le propos sur Black Lives Matter est, en effet, une pièce rapportée de l'extérieur sur un film déjà achevé. La compréhension ou l'expérience sociologiques de ce qui est montré font défaut, et le film a justement, comme geste culturel, pour but de les combler.

Sinon la musique insistante d'Hans Zimmer détruit des scènes qui seraient bien mieux passées sans musique.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 21 Avr 2019, 16:47, édité 1 fois.

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MessagePosté: 21 Avr 2019, 12:01 
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La vision des États-Unis qui ressort de ce film est très proche de celle, entièrement fantasmatique, des bonnes vieilles BD, qui me paraissaient destinées aux adultes quand j'étais enfant, puis déjà trop simplistes à l'adolescence, telles que XIII et Jessica Blandy, ce qui est étonnant vu le parcours de Steve McQueen. Mais il peut y avoir là une forme de nostalgie finalement sympathique, jusque dans le happy-end triste final, ou le quasi-gag au cœur du film
le mec cache son magot au milieu de son bureau, derrière une image de la ville, et tout le monde la sait. situation digne de Nostromo de Joseph Conrad

Ces BD, tout comme les Veuves, inversaient le réel en faisant de la violence et du crime l'apparence, et du soft-powerculturel et du paysage américain l'objet d'un complot en cours d'élaboration. Un monde injuste, mais dans lequel les choses deviennent automatiquement intentionnelles à mesure qu'elles sont cachées, peut encore être compensé, et c'est cette compensation qui est le cœur de la fiction et de l'imaginaire chez elles et McQueen. A cet imaginaire s'oppose toujours chez lui le corps, qui lui n'est compensé par rien ;
beau moment quand Viola Davies doit dire qu'elle cherchait les toilettes quand elle a compris où était l'argent, et se fait simplement répondre "je vais vous y emmener" alors que son mensonge la terrorise encore.

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MessagePosté: 02 Sep 2019, 00:12 
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Putain, le moment où Colin Farrell dit à Brian Tyree Henry "I Love you !" - "I Love you too !" quand il visite sa permanence, et qu'ils se demandent d'où ça vient, c'est une citation de Double Indemnity de Wilder (le premier dialogue avec Edward J. Robinson). Le personnage du politicien véreux est modelé d'après celui de Neff dans le film de Wilder (qui est aussi une histoire de veuve-stratège).
La manière dont Viola Davis descend son mari et la blessure de Debicki renvoient aussi au Wilder.

Du coup + 0.5 point

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