Forum de FilmDeCulte

Un tueur en série est tué officieusement par la police, mais un inspecteur haut placé s'introduit dans un milieu mafieux afin de faire accuser quelqu'un d'autre et détourner l'enquête en cours.

Ryoo Seung-wan est sans doute le réalisateur qui collectionne les plus gros hits publics en Corée du Sud (c'est encore le cas avec son dernier sorti cette semaine), mais il n'a le droit qu'au DTV par ici. Il faut bien avouer que ce thriller n'offre rien de bien nouveau sous le soleil "tous corrompus à Séoul", même si la capacité de critique sociale féroce dans le cinéma grand public reste admirable là-bas (je n'imagine pas de production populaire aussi féroce dans beaucoup de pays européens).
Le scénariste est le même que celui de "J'ai rencontré le diable", et on fonctionne de la même manière, à la frontière du n'importe quoi dans les rebondissements frénétiques et retournements de situation permanents, avec au cœur l'opposition entre un flic pourri (mais assez attachant) et un procureur véreux (et assez flamboyant, joué par le frère du réalisateur). Reste que cette sauce prend mieux avec Kim Jee-woon qu'avec Ryoo Seung-wan, à la mise en scène plus anonyme, même si c'est assez efficace (voir l'ouverture assez virtuose qui résume la situation en 90 secondes chrono au travers d'écrans disséminés dans tout Séoul...). Je regrette la fin , mais ça a un côté grand défouloir assez plaisant.

Psahtek le scénariste Park Hoon-jung qui écrit J'ai rencontré le diable et The Unjust qui sortiront tous deux en 2010 et seront respectivement les premiers films que Kim Jee-woon et Ryoo Seung-wan réalisent sans les écrire (et des cartons). Depuis, il est devenu réalisateur (je n'ai vu que son The Witch Part 1 : The Subversion que je trouve raté).

En cédant pour la première fois complètement le scénario à un autre, Ryoo signe son film le plus carré à ce jour, malgré une intrigue sans doute 25% trop compliquée (au début, malgré des arrêts sur image accompagné d'un carton avec le nom des personnages et leur fonction, j'étais un peu paumé) et une avalanche de rebondissements à tendance poussive visiblement typique de l'écriture de Park (l'impression de voir la matière d'un 6x52 ramassé sur 2h, ce qui n'est pas non plus un mal, ça m'a limite rappelé The Dark Knight) mais que l'on accepte dans cette approche heightened du genre qui se permet également d'être engagée (et préfigure le plus fun et supérieur Veteran du même Ryoo avec encore Hwang Jung-min).

Le souci dans l'écriture tient plutôt au développement des protagonistes qui se retrouvent justement un peu limités à leurs cartons de présentation (le flic, le procureur, l'ancien yakuza devenu promoteur immobilier) et donc là pour être bougés comme des pions sur cet échiquier bordélique plein de retournements mais sans véritable personnalité ni âme. On ne saisit jamais ce qui les anime au fond au delà de "grimper les échelons".

Mais Ryoo affûte toujours un peu plus sa mise en scène avec notamment un combat sur un chantier assez fort et un rythme tenu.

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Oui, à partir de maintenant, tous les films sont bons (avec toujours ces problèmes de scénario, bien sûr). The Berlin File, c'est vraiment bien.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ce soir.

Puis je me referai Veteran et Battleship Island que j'ai vu et que j'avais aimé.

Et il ne me restera plus qu'Escape from Mogadishu avant de voir Smugglers mardi en ouverture du Festival du Film Coréen.

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