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 Sujet du message: Grave (Julia Ducournau - 2016)
MessagePosté: 07 Juin 2016, 15:19 
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Dans la famille de Justine tout le monde est vétérinaire et végétarien. À 16 ans, elle est une adolescente surdouée sur le point d’intégrer l’école véto où sa sœur ainée est également élève. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les premières années. On force Justine à manger de la viande crue. C’est la première fois de sa vie. Les conséquences ne se font pas attendre. Justine découvre sa vraie nature.

Grave est une proposition de cinéma hybride qui fâchera ceux qui essaieront de le cloisonner à un genre, définitivement trop potache pour du cinéma d'horreur (le dernier plan renforce d'ailleurs trop ce côté blague, dommage) et trop gore pour une comédie désopilante. En fait, on pense à une sorte de Trauma upgradé, où les beaufferies des soirées bizutage deviennent un défouloir d'une quête initiatique tordue, où la manière de se dévorer entre soi va de l'humiliation étudiante au cannibalisme et où la découverte des plaisirs de la chair prend des sens multiples. Il y une vraie fraîcheur de ton quelque part entre Kim Chapiron et Marina De Van qui empêche le malaise et l'effroi, donnant une couleur insolite et presque honteuse à rire jaune devant l'angoisse davantage suscitée par l'émancipation irréfrénée de cette ado coincée en quête de sensations qui devient ogresse incontrôlable que par le genre du film d'épouvante en lui-même.
4/6


Dernière édition par DPSR le 07 Juin 2016, 23:55, édité 1 fois.

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MessagePosté: 07 Juin 2016, 15:30 
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DPSR a écrit:
(le dernier plan renforce d'ailleurs trop ce côté blague, dommage)

Tu ne crois pas que l'effet recherché est plutôt : "Waaaaaaaa !!! Trop puissaaaaaaaaaant !!!!!!" ?


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MessagePosté: 07 Juin 2016, 16:38 
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Question subsidiaire sur la fin du film :

Justine n'est jamais allée à la plage avec son père ?


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MessagePosté: 08 Juin 2016, 11:05 
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Coup de coeur immédiat pour ce premier film totalement inattendu et viscéral dont il vaut mieux ne rien savoir avant d'entrer dans la salle.

Ça faisait très longtemps que j'avais pas eu l'impression de voir quelque chose d'aussi foncièrement nouveau qui m'emporte sur des terres ignorées et qui me surprend régulièrement, c'est une sensation vraiment plaisante. Dire que le film est un mélange des genres me semble presque un contesens car, et c'est là toute sa qualité, il n'appartient qu'à lui-même. Évidemment on pense à Cronenberg, au premier Marina de Van (j'ai préféré celui-là d'ailleurs moins psycho, beaucoup plus physique) mais on est vraiment face à l'éclosion d'une auteure singulière avec une folle personnalité, déglinguée et belle finalement (le film raconte une
histoire de sœurs et plus largement de famille où on se bouffe des morceaux de corps. La scène de la prison à la fin avec les cicatrices est émouvante.


Alors bien sûr le film a ce cadre presque clichée de la première année d'étude supérieure où l'on découvre un peu tout, où se cristallise certaines choses mais la manière de le métaphoriser est totalement unique. Surtout dans cet univers très particulier d'école de vétérinaires perdue au milieu de nulle part, décrépie et dégueulasse avec ce bizutage constant aussi dégradant que "sale". C'est aussi là que le film est fort dans cette manière d'être constamment crade mais en même temps indéniablement et paradoxalement sexy (fétichisme des plans sous les draps, des filles en culottes).

Il y a des creux d'écriture
(le coloc gay au comportement presque illogique qui dévierge le perso principal on sait pas trop pourquoi, le truc de l'accident sur lequel on passe très vite alors que ça semble quand même fondamental - la scène est géniale d'ailleurs)
, on frôle parfois la pose "choc" avec sa scène un peu crue toute les dix minutes
la scène marrante où les filles pissent debout pas fondamentale
mais le film a une telle personnalité, une telle envie frondeuse de cinéma (ça faisait combien de temps qu'on avait pas vu des scènes de fêtes aussi bien filmées ?), un tel côté puissant dans la bande-son, l'excellente BO, l'interprétation intense de l'actrice principale, la mise en scène (une scène géniale de cauchemar filmée sous les draps) que j'ai du mal à lui en vouloir. Grosse découverte et une belle petite claque.

5/6

Sinon pas du tout pris le dernier plan comme une blague. Au contraire pour moi
c'est la complétion de l'histoire. Famille végétarienne parce que génétiquement cannibale. Cela renforce totalement le côté tordu et pervers du film même si en effet on peut se demander comment une fille de 20 ans a pu ne jamais voir le torse de son père.

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MessagePosté: 08 Juin 2016, 12:33 
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J'avais vu son court, Junior - avec la même actrice, très bien, comme dans le court de Benjamin Parent - et c'était déjà du body horror teen plutôt pas mal mais dans une veine plus comédie si je me souviens bien.

Très curieux de voir Grave, je n'ai vu passer que des bons échos à part sur FDC (le site).

Y a une date de sortie?

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MessagePosté: 08 Juin 2016, 12:50 
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Non pas de date apparemment.
Et oui j'ai été vraiment surpris du rejet conjoint de Bliss et Twilight.

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MessagePosté: 08 Juin 2016, 18:07 
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Art Core a écrit:
Il y a des creux d'écriture
(le coloc gay au comportement presque illogique qui dévierge le perso principal on sait pas trop pourquoi, le truc de l'accident sur lequel on passe très vite alors que ça semble quand même fondamental - la scène est géniale d'ailleurs)

La série d'accidents de voiture (à priori causés au même endroit, avec des passagers dépiautés à pleines dents) qui ne semble engendrer aucune enquête policière, c'est effectivement léger. Les deux premiers plans sont très bons cela dit (le contrechamp déconcertant où elle est cachée derrière un arbre). Il y a un autre problème lié à ça. Quand la sœur de Justine la voit manger son doigt, elle pleure, or on découvre ensuite qu'elle est elle-même cannibale. Elle pourrait pleurer simplement parce qu'elle réalise que Justine l'est aussi, mais le dégoût/effroi/tort que ça lui cause prête à confusion.


Citation:
Famille végétarienne parce que génétiquement cannibale.

En quoi ça te semble cohérent, une famille végétarienne parce que cannibale ? Pour réfréner leurs pulsions carnivores ? Pourquoi sont-ils tous vétérinaires alors ? Pendant tout le film je me suis demandé pourquoi le rapport avec les parents n'était pas plus développé, ne le comprenant qu'à la fin, car Ducournau se réserve pour la chute, ce qui s'explique en terme d'intention mais ne se justifie pas pour autant sur le plan scénaristique.


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MessagePosté: 03 Fév 2017, 11:12 
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La critique de FDC est un peu sévère, même si je comprends qu'on puisse se fâcher avec le film.
A l'actif du film, difficile de nier la classe formelle. Pour un premier film, avoir ce niveau de qualité dans la mise en scène, la photo, le son, la musique (super BO de Jim Williams), et une jeune actrice qui crève l'écran (Alice Isaaz fais gaffe à toi), c'est quand même balèze... Mais la vraie qualité du film, c'est sa singularité, son originalité, son côté inclassable. Ca fait toujours plaisir à voir au cinéma.
Après, je trouve que le film souffre d'un déficit émotionnel (jamais je n'ai vibré pour l'héroïne, et ça ne m'a pas du tout touché), et le script est un peu dispersé, mal géré, il y a des trous et des bouche-trous. La relation avec la soeur, pourtant capitale, est bancale. Certains personnages secondaires sont pas très réussis, et l'espèce de révélation finale n'aurait pas dû être finale selon moi, là ça fait un peu plouf, c'est un truc plus frustrant qu'autre chose.
Bref, ça reste plaisant à regarder car il y a un vent de fraîcheur et d'originalité qui fait plaisir, mais au final j'en suis sorti très mitigé, avec des sentiments partagés, trouvant ça à la fois excitant et frustrant, à la fois audacieux et inabouti, à la fois brillant et un peu concon.

Content de l'avoir vu, et curieux de voir ce que cette cinéaste fera après ça (il y a un vrai talent) mais pour moi c'est quelque chose comme 3/6

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MessagePosté: 18 Mar 2017, 15:18 
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Art Core a écrit:
Et oui j'ai été vraiment surpris du rejet conjoint de Bliss et Twilight.

C'est vraiment n'importe quoi, 1/6 à celui-ci et 5/6 au Kurosawa, c'est quasiment exactement l'inverse pour moi, je veux bien accepter que je surnote/sous-note de par et d'autre, mais dire du Secret de la chambre noir que c'est un meilleur film que Grave, on doit pas voir les mêmes versions au cinéma, je ne vois que cela comme explication.

Moi qui suis un très mauvais client pour le cinéma de genre horreur/fantastique, j'ai été scotché par celui-ci. Vous avez déjà listé toutes ses qualités (de la mise en scène à la BO en passant par la photo), pour un premier long métrage c'est vraiment époustouflant, combien de réalisateurs ou réalisatrices ont eu un tel niveau de maitrise dans leur premier long? Par ce côté hyper-maîtrisé (voir un poil démonstratif de l'étendu de ses talents), ça m'a rappelé le Blood Simple des frères Coen, même première œuvre de réalisateurs débordant de qualité dont on sentait une envie de cinéma énorme. Ou Gaspar Noé, qui m'avait pareillement impressionné avec Carne puis Seul contre tous. Ça ne garanti donc pas que la suite sera aussi emballante que l’œuvre initiale, mais j'attendrai avec beaucoup d'impatience le second long de Ducournau. Elle sort en tout cas des sentiers hyper balisés du cinéma français, et se place pour moi dans le peloton de tête des réalisateurs hexagonaux que je suivrais avec la plus grande attention.

Pour en revenir au film, il y a certes quelques "facilités" scénaristiques, mais pour un film de genre (et non un énième film français à tendance réaliste) ça ne me choque absolument pas. De par la thématique développée, que cela se passe dans une école vétérinaire est par exemple plutôt bien trouvé. Idem pour le bizutage, puisque le sujet principal du film étant tout de même l'initiation sexuelle d'une jeune adulte encore vierge, mettre en parallèle ces deux parcours initiatiques fait énormément de sens. Le cannibalisme prend alors une stature métaphorique.
la pulsion sexuelle dévorante qui l'habite la poussant à littéralement dévorer ses conquêtes - le fait que cette "tendance" atteigne mêmes les deux sœurs entre elle n'est pas anodin, avant la fameuse scène du petit doigt on ressent déjà une attraction latente de l'une vis à vis de l'autre, dans la scène de l'épilation par exemple, comme il n'est pas non plus anodin qu'Alexia dévore Adrien, comme une réaction de jalousie pour se réapproprier définitivement le jeune garçon


Au final je n'aurais donc que très peu de bémol sur ce film, principalement (uniquement?) l'intro/conclusion du film avec la famille qui affaibli la portée universaliste du film
On passe d'un superbe film sur l'initiation à quelque chose de beaucoup plus prosaïque sur un apparent atavisme cannibale, ce qui est tout de même bien moins intéressant. D'un autre côté j'ai passé la dernière partie du film à me demander comment elle arriverait à le terminer, reprendre la toute première scène du point de vue de Justine aurait été meilleur même si plus facile

Quelques scènes magnifique me poursuivront certainement longtemps cette année
La horde des bizuts marchant à quatre pattes dans la nuit - prémonition de l'évolution future de l'héroïne, la scène où elle mange le doigt de sa sœur (dès le début de la scène avec la séance d'épilation qui commence avec l'une de ces notes d'humour crade où l'on imagine que Justine va se faire lécher l'abricot par Groquik) - on ne peut s'empêcher d'avoir un haut le cœur avec une musique parfaitement inadaptée pour jouer le contre point, le premier baiser lorsqu'elle est recouverte de peinture bleue et son partenaire de jaune - quelle sensualité!


5/6


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MessagePosté: 19 Mar 2017, 01:00 
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Je craignais fort la déception vu la hype du film. Allait-il être à la hauteur de sa réputation, comme It follows et The Witch avant lui? Inévitablement, le fait qu'il s'agisse d'un film de genre français avait de quoi faire peur...et la réussite finale n'en est que plus réjouissante.

Peut-être est-ce parce que Grave défie les genres, alternant les tons comme un film coréen, redoublant d'un humour inattendu qui n'entame pourtant jamais la gravité (8)) de la situation mais, comme la nature métaphorique de son postulat, permet de s'éloigner du réel pour mieux traiter son sujet. Je suis très à cheval sur l'écriture, notamment en horreur, mais je n'ai jamais trouver de raison à pinailler sur les scènes évoquées plus haut dans ce topic.

La photo et la mise en scène aussi reflètent cet équilibre parfait entre une approche stylisée (les images mentionnées entre balises spoilers par Lohmann) et quelque chose de beaucoup plus brut (y a un plan, anodin, pas important, sur le prof qui accuse l'héroïne de tricher, qui est presque laid, plat). Mais là où la forme m'a vraiment surpris, c'est dans son habileté à se faire redoutablement sensorielle dans les différentes scènes de body horror, qu'il s'agisse d'une horreur épidermique qui m'a rappelé les passages les plus *bruit d'air aspiré entre les dents du spectateur* de Cabin Fever ou d'une bonne vieille séquence dégueulasse tout droit sortie de Dark Water. Une efficacité qui culmine avec l'incroyable séquence du "passage à l'acte", avec son orgue expressionniste, qui m'a fait PHYSIQUEMENT ressentir à la fois le tabou de l'acte et la fringale absolue, VÉCUE.

La grande réussite de Ducournau est là, dans cette capacité à faire un film sur le corps en provoquant un effet sur celui du spectateur. En lieu et place du plaidoyer vegan aussi fin qu'une fausse pub de Qui-Gon Jinn (que j'adore)(la fausse pub et Liam) que j'appréhendais, j'ai eu Rage meets Faux semblants. Aucunement superficielle, l'influence de Cronenberg était attendue - j'avais vu son court métrage Junior, déjà réussi - mais je ne m'attendais pas au développement de certaines relations entre les personnages qui rendent le récit assez dense. Les inéluctables thématiques de la métamorphose et de "ce plaisir qu'on dit charnel" se déploient en parallèles multiples, du bizutage institutionnalisé à l'émulation sororale en passant par l'héritage familial.

Beau début. Et très curieux de voir son téléfilm Mange.

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MessagePosté: 21 Mar 2017, 10:11 
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Grosses qualités visuelles, bonnes actrices (même si l'héroïne roule un peu trop des yeux pour "faire la folle"), une intro qui tue, l'ambiance bizuthage bien montrée, une BO sympa (Long Blondes ! Blood Red Shoes !), le film est marquant et assez frais malgré ses gouffres scénaristiques et une certaine difficulté à faire aimer ses personnages. Après j'ai eu un vrai problème quand le côté sexuel arrive, parce que c'est tellement vu et revu, c'est tellement consubstantiel du genre vampires/cannibales que ça me semble vraiment superflu ici, alors que l'arc familial (dernier plan ridicule, pas loin de gâcher la bonne impression laissée par le film) ou celui de l'école me semblaient autrement plus intéressants à défricher.
4/6


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MessagePosté: 03 Avr 2017, 09:20 
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Un peu de spoilers

La scène d’ouverture est effectivement très forte, j’en ai eu des frissons comme rarement depuis longtemps, ça m’a bien scotché au siège (alors qu’on voit le truc venir).

Le film arrive ensuite à développer son ton propre, et bien que l’évolution du personnage principal soit un peu abrupte, le tout reste maîtrisé et permet l’implication au-delà des effets chocs dans lesquels la réalisatrice aurait pu se complaire.

Au-delà de son originalité formelle (réussie), le film arrive à dépasser la simple thématique (un peu éculée) de la découverte de la sexualité, en y mêlant la relation entre les deux sœurs (avec cette scène de bagarre géniale, où elles finissent à se débattre comme des fauves –ou des loups-garous- en laisse. C’est d’ailleurs un des côtés frustrant du film, on aurait voulu que cet aspect « transmission » (familiale, de classe) soit plus développé. Une réalisatrice à suivre en tout cas.


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MessagePosté: 09 Juil 2017, 13:40 
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Team Art, FF & Loh.

Je pense que vous avez tout dit donc je vais être bref. Une vraie petite claque et entre ce Grave, It Follows et Get out, on est gâté ces dernières années. On peut effectivement penser à du Cronenberg mais c'est un peu injuste pour Ducournau qui exprime une vraie personnalité à l'écran. Comme Lohmann, les petites faiblesses scénaristiques ne me dérangent pas plus que ça, surtout cette fin qui est parfaite et m'a littéralement scotché. Je l'ai vu il y a quelques jours, je pensais que ça allait mal vieillir et au contraire plein de scènes me restent gravées dans la mémoire. Comme Art core, avant de le voir je ne savais rien du sujet du film et c'est peut-être le mieux pour découvrir le film. Pas le souvenir récent d'un premier film aussi maitrisé avec une durée aussi parfaite. Mention pour la jeune actrice qui crève l'écran et l'impression d'avoir découvert une future grande cinéaste. J'ai lu des interviews de Ducournau, c'est une artiste passionnante.

5/6


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MessagePosté: 19 Juil 2021, 10:45 
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Talent indéniable chez la réalisatrice, j'ai été mal à l'aise tout du long sans savoir trop où elle allait m'emmener, c'est en soi très précieux même si j'ai été irrité par plusieurs passages lourdingues. Mais à la fin du film (dernier plan qui m'a marqué, il a bien "fonctionné" sur moi, c'est un gore un peu parodique qui me fait penser à "Jusqu'en enfer" de Sam Raimi), j'avais quand même bien du mal à reconstituer ce qui était réellement raconté.

Je suis peut-être trop premier degré pour un film de genre, mais justement je pense que respecter le genre c'est lui prêter des ambitions et là, j'avoue avoir trouvé ça un peu vain. Que nous dit Ducournau? Qu'être végétarien ça débouche sur des compensations insoupçonnées? Que le bizuthage des grandes écoles pousse à la folie? Mais alors cette critique sociale est plutôt contredite par la thèse d'un cannibalisme génétique, transmis de mère en fille...

Comme une réponse sur les priorités véritables de Ducournau, le choc du comportement individuel et familial reste bien plus à l'esprit que le choc du bizuthage...


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MessagePosté: 19 Juil 2021, 10:59 
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Tu vas souffrir avec Titane :mrgreen:


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