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La Niña de Fuego (Carlos Vermut - 2014)



Trois vies et trois histoires se croisent : le père d'une fillette atteinte de leucémie, une "femme au bord de la crise de nerfs", un vieux prof de maths.

Le début de ce film est très convaincant, dans sa façon émouvante et pudique de rendre la terreur du père et ses efforts misérables mais compréhensibles pour contenter sa fille. La mise en contexte discrète du pays en crise fonctionne aussi, avec ce prof de littérature au chômage qui souffre de vendre ses livres (au kilo!).
L'agencement des histoires entre elles par de petites astuces de mise en scène, m'a fait penser à la vie mode d'emploi, de Perec. Comme dans ce roman, il est question de puzzles, et de vies qui se croisent et s'emboîtent. Une chanson, une phrase à la radio (avec un rendez-vous manqué assez triste), une pièce de puzzle (!), un vomi sur l'épaule, connecteront joliment ces sous-films dans la niña de fuego.
J'aime aussi le fait que les perversions annoncées soient hors-cadre, mais rendues flippantes par l'effroi de tierces personnes, un mot sur une carte, une carte sans mot.

Quelques éléments assez ratés m'ont empêché d'adhérer totalement :
Globalement, bien que les évènements décrits soient salement dramatiques, l'émotion ne perce pas, à force d'être contenue (mais ça c'est encore plus subjectif).

Bref, n'y allez pas si vous êtes déprimé, ou d'humeur tâtillonne d'éplucheur de scénario, mais sinon on se laisse balader volontiers par ce thriller qui cultive un mystère et multiplie les fausses pistes, et ce jusqu'au dénouement.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.