Forum de FilmDeCulte

Pendant quelques minutes, essentiellement le pré-générique, on y croit à peu près à cette histoire d'infectés quasiment intégralement pompée sur celle de Je suis une légende. Les maquillages sont bons, et surtout il semble y avoir un peu de fric sur le film, qui a l'air assez clean au niveau de l'image (tranchant ainsi avec l'habituelle image "camescope" des DTV). A ce niveau, il faut reconnaître qu'une bonne partie des 9 millions de dollars sont à l'écran. Probable que le père Seagal, qui n'apparaît que très peu dans le film (généralement dans le noir, ou bien totalement flou quand c'est de près !) et pèse au bas mot 130kg, a du s'assoir sur son salaire habituellement élevé à 4 ou 5 millions.

Malheureusement, plus le film avance et plus il devient con. Pas aussi con que la masse des DTV (une sortie cinéma aurait tout à fait pu le faire - du moins ce n'est pas plus mauvais que ce qu'on peut voir parfois dans les salles), mais bien con quand même. Des discours débiles ("si nous sommes les seuls survivants, c'est... nous les monstres !"). Des situations débiles (les personnages passent leur temps à marcher dans des couloirs en tournant toutes les poignets de porte qu'ils trouvent - au bout d'une demi-heure, je ne pigeais toujours pas ce qu'ils pouvaient chercher). Une mise en scène ultra clinquante (on a droit à 50.000 ralentis post-prod, et je parle même pas des sautes d'image, des flashs, des gros bruitages très 13 Ghosts). Des décors un rien répétitifs (certains plans d'extérieur sont utilisés plusieurs fois, tandis que les décors d'intérieur ne varient jamais).

Donc, c'est con, certes. Mais on sent malgré tout le boulot et le métier, ce qui empêche (malheureusement) de se fendre la poire. Finalement, c'est presque triste, avec un tout petit peu plus de travail (donc d'argent), ça aurait pu le faire. Peut être aurait-il fallu également remplacer Seagal (qui ressemble de plus en plus au gros hawaïen de Land of the Dead) par un autre acteur.

2/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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