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Au début des années 70, l’inspecteur Imanishi enquête sur le meurtre d’un homme dont on ignore l’identité, avec pour tout indice un nom prononcé avec un fort accent du Nord : 'Kameda'. Est-ce le nom d’une personne, ou celui d’un lieu ?
Le travail du policier s’annonce alors comme une épreuve surhumaine, à la mesure de la vérité qu’il finira par découvrir, incroyable et bouleversante



Commençant comme une enquête assez lente, ce film arrive malgré tout à être prenant par son mystère, sa construction, et par le style dans le droit fil de la nouvelle vague japonaise, . Même si ça ne renouvelle pas les codes, cela s'y inscrit fidèlement et rend la chose interessante. La construction du récit est dans cette partie du film scrupuleuse, le rythme est bien étudié, et on arrive à progresser dans une enquête a priori impossible, par des éléments très intelligents (le coup de la linguistique, par exemple). Et lorsque la clef est dévoilée, le film change magistralement de ton. Il se transforme en drame familial et social raconté sur fond de symphonie intradiégétique intégrée au film, incarnée dans son pianiste et illustratrice du dénouement, le tout en une triple scène dont les deux tableaux se croisent magnifiquement, le tout pendant une heure.
Nous sommes alors en face d'un film bouleversant mis en scène d'une manière unique. Une dernière heure unique dans l'histoire du cinéma (enfin j'ai jamais rien vu de tel).

Au final, un film poignant part sur des bases tout à fait ordinaires et qui arrive à se transcender dans sa conclusion, le tout avec une narration unique. Dommage que la conclusion d'un tel exercice de style soit un peu neuneu.
5,5/6 Pour un film bouleversant et unique.

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

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