Forum de FilmDeCulte

Tiens un truc que j'ai vu hier dans deux courts métrages différents. On annonce à un personnage une mauvaise nouvelle médicale. Zoom lent sur le patient qui regarde dans le vide alors que la voix du docteur qui explique la maladie s'éteint petit à petit.

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CroqAnimement votre

Y a encore des gens pour faire ça?

Si tu savais...

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CroqAnimement votre

Ca me fait penser à l'emploi du temps de Cantet


Et là tu me dis que c'est un poncif et les autres pour enchérir que c'est nul

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Un type de scène extrêmement répandu dans le cinéma et les séries américaines : lorsque les personnages en en gros sur la patate, surtout si se sont des femmes, elles prennent un thé chez elle, pull fin et long qui recouvre les mains comme si elles avaient froid, recroquevillées dans un environnement rassurant et cocooning.

Ben comme toujours ça dépend comment c'est utilisé/fait. Me souviens plus bien de L'emploi du temps mais je doute pas que ce soit très bien dans le film.

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CroqAnimement votre

Plan génial, scène géniale, fin géniale ! Film fabuleux.

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I think we're gonna need a helmet.

Ouais, j'avais bien aimé L'Emploi du temps, et je crois que le souvenir marquant reste ce plan final, projetant Recoing face à lui-même et dans son impasse existentielle.

Vas-y, Z, top Cantet, là !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Et d'ailleurs, plus que son questionnement existentiel, ce plan (et ce film) est l'un des plus marquant en matière de cinéma social, de ce qu'il dit du travail, et des travailleurs. Film bien plus abouti que Ressources Humaines à mon sens.

Tu aimes ?

J'ai croisé sa fille qui est directrice de casting l'autre jour, et je lui disais à quel point j'ai adoré Les Sanguinaires, Ressources humaines et L'emploi du temps, jusqu'à venir lui piquer des comédiens non professionnels pour mes courts... Genre le patron de Ressources humaines, dans la vie le mec est chaudronnier en banlieue parisienne, et je suis allé lui proposer de jouer le bourreau de la République dans mon 2ème court sur Hamida Djendoubi, le dernier condamné à mort.



Après ça, je n'ai pas vu Foxfire, Vers le sud ou Retour à Ithaque.

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I think we're gonna need a helmet.

Non, j'ai rien vu de lui, pas même sa Palme, donc tu m'intrigues.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est délicat à conseiller comme cinéma, parce que les comédiens, parfois non professionnels, ne jouent pas très juste. Moi ça ne me dérange pas, mais je sais que ça peut vite être un repoussoir.

Cantet est un indépendant, un artisan qui bosse en marge du reste de l'industrie, avec un regard politique et social, toujours intéressant dans sa façon d'articuler son cinéma. J'aime beaucoup ce que j'ai vu de lui, et au débuts des années 2000, il m'a beaucoup inspiré. Mais j'ai pas tout suivi !

Essaie de voir L'emploi du temps, son meilleur.

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I think we're gonna need a helmet.

J'ai loupé avec regret tous ses films post Palme d'or. Il faudrait que je les rattrape un jour. J'avais adoré L'Emploi du temps, Entre les murs, et plus encore Ressources humaines.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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ll y a aussi un plan comme cela au début de Tirez sur le Pianiste d'Aznavour, avec un monologue en off, lorsqu'il joue au piano dans la boîte sans y être et que son frère revient , pressentant que cela va être la merde.

Manterrupting pour le Temps de l'Innocence, je ne le dirais pas comme cela. Ici il s'agît plutôt d'une façon maladroite de résumer ce qui dans le roman de Wharton occupe plusieurs chapitres et se produit dans plusieurs lieux (Archer va même voir May dans ces vacances en Floride pour se prouver qu'il ne l'aime pas mais peut faire semblant de la courtiser, ce qui transforme une apparente résolution existentielle en malentendu)...il y a peut-être une critique du machisme dans le roman, mais elle ne passe pas la création d'une attitude aussi stéréotypées (d'autant que le Archer du roman est plus pusillanime et contemplatif que celui du film)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman