Forum de FilmDeCulte

[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]




Ce passage correspond parfaitement à Une nuit en enfer et Desperado, deux films totalement boudés aujourd'hui, que je suradore. Donc j'ai bon espoir.

et donc cette version longue dure combien de temps?

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Janet

tu sais ce qu'il y a en plus ?
et y avait les bandes-annonces ?

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Janet

When you hire someone to kill the bad guy, make sure... it isn't you !!
Ah Machete elle est géniallissime cette BA !!
Et oui ça va être un film mais direct to video

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Janet

2/6, ça m'a bien gavé.
J'avais l'impression d'être devant un produit courant, genre Horribilis, dans lequel l'aspect "exploitation" (pellicule abimée...) n'apporte rien. Puis je trouve ça mou, et les personnage n'ont pas la force de ceux du Tarantino.

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J'ai pas tout lu mais bizarrement moi aussi j'attendais plus du tarantino et j'ai étais vraiment décu autant la BA vu au cinoche de planet terror m'a vraiment donné envie de voir celui la.
au vu de ta critique j'ai hate...

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"They fucked with the wrong Mexican"...

Cette ba est énorme, par contre. Et fait bien plus "condition d'exploitation" que le reste du film. On dirait une vieille ba à l'avant d'une vhs pourrie de film indonésien.

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Le film dont vous allez lire la critique a été sponsorisé par le label des spectateurs déçus.

Année de merde.

Le film commence avec ses jingles de présentation et sa fausse bande-annonce et je me dis que tout devrait aller comme sur des roulettes.
Puis le film commence et il est assez mou dans sa première moitié.
Il ne s'y passe pas grand chose, ce n'est pas assez drôle, je sais pas...
Là où Tarantino réalisait un film Grindhouse, Rodriguez réalise une parodie de film Grindhouse.
Et ben je crois que je préfère les tunnels de dialogues interminables (mais souvent très bons) de Death Proof que les répliques délibérément inspides de Planet Terror...trop nases ou pas assez nases pour être marrantes.
La première rencontre entre Cherry et Wray m'a paru assez pénible.

Cela dit, même si ça se bouge pas assez le cul pendant tout ce temps, le traitement Grindhouse du visuel est là aussi très bien assuré. Et Rodriguez fait une fois de plus preuve de son grand talent de monteur en exploitant au mieux les coupes et sautes "règlementaires" pour que ça claque à l'écran ou pour contourner habilement certains passages trop gore.

Et on arrive à ce qui est pour moi la grosse réussite du film. Dans cette première moitié, ce que réussit le mieux Rodriguez je trouve, c'est à être vraiment, réellement DEGUEULASSE. Dégoûtant. Et ça m'arrive rarement au ciné...les morsures, les langues pleines d'abcès, les photos de bites attaquées par l'herpès, etc...c'est bien beurk.
Et pour ce qui est du gore pur et des effusons de sang, Rodriguez se surpasse. Planet Terror n'a rien à envier à Une Nuit en Enfer.

Ces corps qui explosent, on en profite surtout dans la deuxième moitié, où enfin ça s'excite un peu plus et ça se décomplexe pour de bon (enfin jusque là, il n'y avait aucune réelle aspiration qui ne fasse pas "décomplexé" mais dans la deuxième partie, au moins, ça bouge).
Wray avec ses couteaux dans l'hôpital, ça le fait par exemple.
Et ce dernier tiers est blindé de petites idées, de saynètes de ce genre, assez jouissives.
Ca ratrappe la déception du début.

Et puis ça fait plaisir de retrouver Biehn, Brolin, et même Fahey quoi...

4/6

Mais putain ça aurait quand même pu être le gros délire et bon bah, avec la déception (pour moi) de Death Proof, je comprends que Grindhouse se soit planté finalement.

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Bon, décidément, on a raison de faire la gueule d'avoir été privé du double-programme Grindhouse... Parce que sérieusement, enchaîner Death Proof et Planet Terror, quel pied ça doit être !

J'en sors tout juste là, donc je vais pas m'étendre, je vais laisser reposer...
Disons juste que si le début est un peu mou-mou, dès qu'on entre dans le vif du sujet, qu'est-ce que c'est bon! C'est bien la première fois que je m'éclate vraiment devant un film de Rodriguez...

Pour aller vite, j'y reviendrai p-ê, je dirai que passé le début, qui fait un peu peur parce qu'il reste ancré dans la parodie de genre ultra-potache (je la trouve super-convenue, moi, la b-a de Machete, qu'on m'avait décrite comme géniale), la suite est incroyable parce que presque expérimentale... Je trouve que l'idée de génie, c'est d'avoir intégré les problèmes de pellicule non pas comme un simple emballage, mais bien comme partie intégrante du déroulement du film. Du coup, et le générique de fin (qui pourrait être un court de Maurice Lemaître!) en témoigne, on est d'un seul coup dans un mélange improbable d'exploitation pure et dure (et régulièrement complètement taré) et d'avant-garde ("jeune pure et dure")...

Putain de dyptique, donc, qui explore vraiment deux champs différents et complémentaires.

Et puis la séquence de l'ascenceur avec Tarantino est à mourir de rire...

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bon et puis, il faudrait aussi sans doute dire qqch de ce fétichisme de la pellicule à l'époque du montage numérique --- surtout que tous les effets de pelloche sont ici évidemment numériques (si ce n'est pas le cas, alors je serai plus que bluffé... je n'imagine pas Rodriguez gratter lui-même sa pelloche, etc... c'est plus qu'improbable, d'autant que tous les scratchs et altérations de l'image sont pensés comme outils de mise en scène et de narration)...

Et du coup, en même temps, je me demande si ça ne va pas faire enrager les spécialistes de l'avant-garde, de voir cette "récupération"... Moi ça me plaît, en tout cas : je la trouve très intelligemment employée. Et au passage merci au projectionniste du mk2 bibli qui a laissé cette fois la lumière éteinte pour le générique final (pas comme pour celui de Ratatouille...). Plaisir de voir toutes ces têtes mangeuses de pop-corn braquées vers un bout de film quasi-lettriste ! (ouais, j'exagère si je veux!)

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lol j'imagine même que ça puisse venir à l'esprit de quequ'un de penser ça...

de... penser à gratter de la pelloche à la main? bah y'a plusieurs exemples d'artistes qui ont fait et font toujours ça.

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Stan Brackage l'a fait.

Sinon j'ai très hate de voir ce Rodriguez.

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Faut que t'arrête avec ça!