Forum de FilmDeCulte

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Ah ça me rappelle un cours de François Niney qui avait analysé un extrait.
La grande classe. Si seulement tous les profs étaient comme ça, y aurait moins de cons...
Au passage il nous avait conseille le livre de Bresson Notes sur le cinématographes

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C'est pas pessimiste du tout, Un condamné à mort! Enfin, c'est peut-être une question de ressenti, mais l'espoir, la dignité, le courage, c'est pas à se tirer une balle...

Après, pour Pickpocket, y a des scènes vraiment incroyables (toutes les scènes de vol en général, mais surtout celles de la gare et du champ de courses), mais la fin me gave un peu : la grille, la rédemption, tous ces trucs un peu mystico-relous que Bresson a parfois tendance à intégrer dans ses films.

Pickpocket non plus.
De toute façon, je sais pas si Bresson a jamais fait rire quelqu'un dans sa vie. Volontairement.

je l'aimais assez bien, moi aussi, Niney. pas toujours, mais assez bien. Son bouquin sur le documentaire est un peu pareil: il y a de très bonnes choses et des trucs moins réussis.

tu es encore en fac de ciné aujourd'hui?
Sinon, les Notes sur le cinématographe... Pas mon bouquin de chevet, mais beaucoup de belles choses à piocher. Des choses pratiques, bizarrement (cryptées, mais pratiques).

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Puis j'aime bien la forme du livre.

Sinon 6/6 pour le film.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

J'ai trouvé tous ses cours passionnants quand j'étais en L2 (je l'avais en texte théoriques).
Malheureusement je retourne à la fac à la rentrée oui... Aucune envie de faire un mémoire

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C'est mon préféré avec UN CONDAMNÉ... Y a des séquences qui me hantent des années après l'avoir vu. La grande classe.

Découvert en DVD.

J'en attendais beaucoup, j'ai pas été déçu. La mise en scène est très, très impressionnante de précision, de contrôle, de rigueur, le film est une pure perfection formelle, de tous les instants. C'en est même assez flippant. Le caméraman a dû s'amuser, certains trucs sont probablement assez difficiles à réaliser malgré leur apparente simplicité. A un moment, le personnage rentre dans sa chambre, il entre dans le champ par la gauche, et s'allonge sur son lit; la caméra d'abord en plan fixe épouse parfaitement ce mouvement comme si de rien n'était - du petit lait. Et que dire de toutes les séquences de vol, le métro, la gare, la séquence du train... virtuosité j'écris ton nom!

J'ai par contre eu un peu de mal à me préoccuper totalement de ce qui arrivait au héros. Les personnages m'ont paru assez prisonniers de cette perfection de la forme, et de l'austerité générale qui s'en dégage. Il faut vraiment être attentif à chaque signe pour ressentir la matière de l'émotion, qui est bien là mais subtile. Mais c'est vrai que la fin est très belle, et puis la musique qui vient la ponctuer... Mhhhh.

Bon j'ai le dvd maintenant, je vais pouvoir le revoir

En l'état c'est 5/6.

sur Bresson et ce film en particulier, je signe volontiers ce qu'a écrit Michel Mourlet dans Leçon d'un échec

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

le gars qui aime se faire prier qu'est-ce qu'il dit, ce Michel Mourlet?

bah j'aurais bien aimé vous en faire profiter mais je trouve pas le texte sur le Net.
et je me vois mal le taper à la main à partir de mon bouquin.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Je suis tombée sur une phrase de lui à propos de Visconti (venant présenter le Guépard à Cannes ), c'était remarquablement féroce et bien envoyé, je compte bien m'offrir le bouquin (car je suppose que c'est de celui là dont tu parlais aussi dans "Fellini"); voyant le style du personnage , rien qu'avec cette phrase, je me doute que ce ne doit pas être tendre...

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Preso en la carcel del amor oscura

Moi j'aurais plutôt tendance à dire que la grande rigueur de la mise en scène dégage le film de tout artifice et toute théâtralité (d'où qu'on le qualifie assez sottement d'austère), pour en faire, justement, un bloc d'émotion pure, qui n'a pas besoin d'une observation d'esthète pour être ressenti.
Il ne faut pas oublier qu'une réalisation sert (à) quelque chose. Parler d'un film et louer la "perfection" de son découpage sans évoquer ce qu'il implique, ça n'a pas beaucoup de sens.

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N'écoutez pas Film Freak

Hum... comme ce n'est pas une méthode conventionnelle au cinéma, ce n'est pas si facile de ressentir ce bloc d'émotion pure que tu décris. Je crois que c'est pour ça que je disais qu'en un sens c'est subtil.

Bon et puis ce que tu dis sur le fond et la forme est très vrai, mais ma "critique" est écrite juste après avoir vu le film donc forcément, je suis encore dans la recherche, et je me demandais si il n'y avait pas un lien entre cette soi-disante austérité de la mise en scène et l'approche émotionnelle des personnages.

oui c'est le même

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.