Forum de FilmDeCulte

1999. Kim Yongho, désespéré, se donne la mort lors d'un pique-nique où il retrouve d'anciens camarades qu'il n'a pas vus depuis 20 ans. Le film remonte alors ces vingt dernières années à la recherche de la cause de ce suicide en relatant différents épisodes de sa vie. Se dessine alors le portrait d'un homme brisé, cynique et violent, qui se ferme délibérément à toute velléité d'humanisme.

A elle seule, la dernière scène est plus belle, plus intense, plus mélancolique, que tout le reste du film. J’étais pourtant intrigué par ce pitch de copains d’abord en mode coréen badass, mais cette structure en chronologie inversée n’éclaire que peu le comportement du personnage principal, si ce n’est à travers son dernier chapitre (avant l’épilogue) à la révélation franchement déceptive. Heureusement certaines scènes rivalisent d’émotion et de brutalité, conférant à l’ensemble un certain impact qui fait que les 130mn passent relativement vite, mais ça reste beaucoup de temps pour pas grand chose.
3/6

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J'avais trouvé ça fantastique, mais ça fait 15 ans, et donc très peu de souvenirs.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pareil. Grand souvenir mais pas revu depuis !

J'ai trouvé cette dérive finalement assez démonstrative, voire ridicule dans sa conclusion. Comme je disais, c'est vraiment ça qui m'ennuie, alors qu'il y a de très belles choses (d'où ma note moyenne).
J'étais content par contre de voir ma copine et mon beau-père pris par le film, alors que d'eux-mêmes ils ne l'auraient pas regardé.

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Je me souviens d'une dimension métaphorique assez poussée, ce qui explique l'hyperbole du truc. En 2000, la Corée est une toute jeune démocratie, et y a une vraie rage dans son cinéma à ce moment-là, et faut vraiment l'accepter quand on s'intéresse à cette période. De 2000 à 2006 environ, je trouve que la Corée a le cinéma le plus intéressant du monde de la période, avec une vitalité qui me rappelle l'âge d'or HK. Mais avec le pays qui s'enrichit, et l'interventionnisme des studios, ça se tasse malheureusement très vite, et en 2010, cet âge d'or est déjà terminé.

D'ailleurs, si tu comptes explorer ça, je te conseille vivement l'excellent Séoul Cinema, du non moins excellent Adrien Gombeaud, avec un regard vraiment original sur le sujet.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Le pitch me fait penser à un film indé américain, I Melt With You, que j'avais vu uniquement parce que j'apprécie Thomas Jane. Quatre cinquantenaires insatisfaits liés par un pacte de suicide qui se retrouvent pour un lost weekend. C'était bien ridicule et outrancier, hyperbolique aussi si vous voulez, ce qui se lie au contexte politique américain post-crise financière, sans quoi on ne peut pas en apprécier tout l'aspect métaphorique.

L'un des premiers films d'un réalisateur dont j'aime beaucoup l'oeuvre, le sud-coréen Lee Chang-dong (et super souvenir de l'interview), qui fait remonter le temps à son anti-héros enragé (qui d'ailleurs entretient des liens avec le héros de Burning). Le film est assez inégal, avec des scènes fortes un peu trop à répétition pour nous faire comprendre que le gars n'est pas né salaud. Mais c'est aussi d'une grande ambition thématique et narrative, pour un deuxième film c'est assez bluffant.
4/6