Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 25 Avr 2024, 05:09

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 31 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 28 Aoû 2011, 13:36 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 18:42
Messages: 2615
J'ai beaucoup aimé.
C'est prenant du début à la fin, superbement réalisé, les acteurs sont très bons aussi.
C'est le film d'Almodovar qui me touche le plus depuis Parle avec Elle. (et d'ailleurs il est sans doute en numéro 2 de toute sa filmo)
5/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 28 Aoû 2011, 20:03 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 27844
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Bien aimé après le limite catastrophique Etreintes Brisées.
Je trouve que c'est souvent quand les "grands" réalisateurs s'attaquent à des films à priori moins personnel et s'inscrivent plus dans un genre qu'ils se révèlent. Et c'est le cas ici. On retrouve ce que je pressentais dans la bande-annonce,, c'est-à-dire le côté un peu exploitation du thriller, limite grosser et vulgaire mais finalement ça sied particulièrement à cette histoire qui tourne intégralement autour du corps et du sexe. Mais ça n'empêche pas la réalisation d'être classe et de parvenir à être émouvante assez souvent. Le scénario est un peu biscornu entre ses deux parties distinctes qui finalement ne s''emboitent pas aussi bien qu'elles ne le devraient (d'autant que la deuxième est largement plus forte). Mais au final Almodovar livre un film totalement atypique et, le plus surprenant, ultra personnel, qui creuse à merveille ses thématiques. Elena Anaya se donne à fond et ça fait plaisir à voir (dans tout les sens). Vraiment une bonne surprise pour ma part.

4.5/6

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 09:27 
Hors ligne
Expert

Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
Messages: 7334
Je me suis régalé. Il n'y a guère que les dernières minutes qui m'ont gêné, non pas que celles-ci sont ratées, mais plutôt parce qu'elles semblent venir d'un autre film, de par leur ton trop sérieux et même leur regrettable bon sens, contrastant ainsi avec le délicieux esprit ludique et la singularité qui animaient le film jusque là.
"Délicieux" est bien le mot que j'emploierais pour qualifier le film, et ce même si c'est un mot depuis longtemps abandonné aux pages ciné de Télé 7 Jours. Il faut voir la mise en scène, à la fois très subtile et très gourmande, pleine de détails, de petites choses remarquables. On remarquera ainsi qu'Antonio Banderas se trimballe tout au long du film avec des tenues pleine de swag et d'arrogance, même lorsqu'il s'agit de s'occuper d'un bonsai ou de couper du jambon avec un gros couteau ... Oui, montrer un savant fou s'occuper d'un bonsai ou couper du jambon avec un gros couteau, c'est cliché, mais justement, cette accumulation de clichés rend le tout tellement jouissif ! Le film navigue entre une certaine tenue et une tendance pour le mauvais goût et l'excès, essentiellement dans la première partie, versant parfois dans le grand-guignol, et c'est en cela qu'il m'a rappelé le cinéma de Brian de Palma des années 70, qui en plus d'avoir déjà en commun avec "La piel que habito" un fort parfum hitchcockien, savait aussi distiller un plaisir purement cinématographique.
C'est avec bonheur que je me suis laissé prendre au jeu, dès les premières minutes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un mystère se mettre en place, et se révéler, de façon aussi fine et précise au cinéma, pour le coup je trouve que c'est réellement un grand travail d’orfèvrerie. La façon dont le flash-back s'intercale et progresse m'a scotché, et la fameuse révélation m'a paru ridiculiser toutes celles de ces dix dernières années.
J'étais radieux en sortant de la salle.

5,5/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 09:43 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Avr 2011, 14:10
Messages: 1500
Localisation: Salad Fingers Country
Marlo a écrit:
J'étais radieux en sortant de la salle.
5,5/6


Good. Gooood.

Image


Par contre j'ai pas trop ressenti ce côté exagération/cliché... Sans doute parce que c'est tout le temps comme ça chez Almodovar.

_________________
I am the constant. You were always a variable.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 09:47 
Hors ligne
Expert

Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
Messages: 7334
elmomo a écrit:
Par contre j'ai pas trop ressenti ce côté exagération/cliché... Sans doute parce que c'est tout le temps comme ça chez Almodovar.


On est quand même dans la farce régulièrement. (le tigre ...)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 09:52 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Avr 2011, 14:10
Messages: 1500
Localisation: Salad Fingers Country
Clairement, mais au final ca paraît presque normal parce que TOUT est comme ça dans le film, c'est pas des éléments qui détonnent au milieu d'un film posé.

Le surréalisme et l'exagération sont à la base même du film, du coup tu les ressens moins parce que ya pas vraiment de décalage.

_________________
I am the constant. You were always a variable.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 09:54 
Hors ligne
Expert

Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
Messages: 7334
elmomo a écrit:
Le surréalisme et l'exagération sont à la base même du film, du coup tu les ressens moins parce que ya pas vraiment de décalage.


Non.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 10:01 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Avr 2011, 14:10
Messages: 1500
Localisation: Salad Fingers Country
Marlo a écrit:
elmomo a écrit:
Le surréalisme et l'exagération sont à la base même du film, du coup tu les ressens moins parce que ya pas vraiment de décalage.


Non.


Non sur quelle(s) partie(s) de la phrase ?

Enfin personnellement je sais que les délires d'Almodovar c'est un postulat maintenant, ça ne me choque plus du tout. La force du film vient d'ailleurs pour moi.

_________________
I am the constant. You were always a variable.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 11:06 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14126
boultan a écrit:
Mouaif.
et, vraiment, où est le discours sur le corps, la sexualité, la perte, la vengeance, la filiation ?


Pour le discours sur la vengeance, je préfère Charles Bronson.
Pour la sexualité, Marc Dorcel.
Pour la perte, Boursorama.

A mon sens, plus un film sur l'identité au sens général.

Et c'est quoi ce mic-mac avec la structure narrative du film?


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 31 Aoû 2011, 11:06 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14126
Putain, ça fait plaisir vos avis :!: :D


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 04 Sep 2011, 21:34 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11666
Un peu d'accord avec beaucoup de choses dites ici... Je suis mitigé. Je ne suis pas un grand fan d'Almodovar, mais j'aime bien la façon dont il fait muter son cinéma selon les films, exploitant chaque fois plus spécifiquement une des facettes de son style, en donnant aux autres tonalités de son ciné un rôle secondaire - pop hystérique mis en avant sur les premiers, mélo ému sur Parle avec elle, plus sanguin et terrain sur Volver... Ce nouveau projet, presque basique et épuré dans son côté "film de genre", entre froideur clinique (j'aime bien ce Banderas nouvelle version) et grossièreté (la musique par certains aspects), me motivait bien.

Mais au final, ce "concept" ne se révèle vraiment qu'à partir du twist, effectivement formidable - déjà parce qu'il vient et se dessine progressivement, ensuite parce que malgré le ballet des flash-backs il est émotionnellement très bien géré ; comme dit Marlo, ça faisait longtemps que j'avais pas été "pris en charge" par un récit comme ça, et ça fait du bien. Sans la lumière de cette révélation, la première partie se regarde avec un certain désintérêt ; ça va, il gère, mais on s'emmerde un peu. Et si l'émotion permet de donner de l'ampleur à la seconde partie, celle-ci se retrouve vite dans un cul de sac narratif (comme le dit Freak, tous les retournements sont hyper artificiels et plats) qui amène le film à mourir sur un dernier plan interdit figé à trois, façon télénovela : j'ai l'impression qu'Almodovar amène son film nulle part.

La vision était sympa, enveloppante, mais je me demande finalement si Almodovar est en forme : une fois enlevé le scénario (une adaptation, donc), tout cela reste un peu endormi, correctement mené mais pas très saillant ; hors de long flash-back nous menant à la deuxième partie, j'ai pas l'impression qu'il soit tant que cela inspiré. Et y a aucun trouble, quoique ce soit de ce genre. Séance confortable quoi, mais je ne suis pas certain que ça ait été le but.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 04 Sep 2011, 22:58 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14126
Tom a écrit:

une fois enlevé le scénario (une adaptation, donc), tout cela reste un peu endormi, correctement mené mais pas très saillant ;ement


Je serais curieux justement de savoir les libertés qu'a pris Almodovar sur le roman d'origine, à quel point il a pris des libertés sur le fond. On sent qu'il a adapté l'histoire à sa sauce (le côté extravagant de la première partie et le thème de l'identité incorporé après), la fin n'est pas dans le roman à ce que j'ai pu entendre, mais j'aimerais bien avoir l'avis d'un lecteur de Jonquet sur le scénario en tant que tel.

Sinon, il y a une scène que j'ai trouvé très réussi : l'accident avec l'incorporation de la musique un peu techno (celle de la bande annonce).


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 05 Sep 2011, 08:21 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Avr 2011, 14:10
Messages: 1500
Localisation: Salad Fingers Country
Shades of Marble de Trentemoller (la musique)

Sinon, le film n'a plus grand chose à voir avec le bouquin, à part le personnage de Banderas et le postulat de base :
http://www.cinespagne.com/pageactualite ... Habito.php

@Tom : je trouve pas que le dernier plan "telenovela" soit le plus dérangeant finalement, il est très "almodovaresque". C'est plutôt la facilité avec laquelle il laisse fuir Vincente qui m'embête, moi, et surtout le plan interdit de la vieille en train de tomber et qui murmure "je le savais".

_________________
I am the constant. You were always a variable.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 11 Sep 2011, 17:28 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Oct 2007, 11:11
Messages: 7761
Moi globalement Almodovar ça me fait plutôt chier, et je m'étais dit que j'allais arrêter d'aller voir ses films. Mais je suis tombé par hasard sur la bande annonce de son dernier et ça m'a suffisamment intrigué pour me motiver à y aller. Et au final je rejoins le camp des conquis.

Je trouve comme ça a déjà été dit que cette froideur clinique, incarnée par le jeu glacial de Banderas sied parfaitement au film et du coup au cinéma d'Almodovar, ça donne un ton différent par rapport à ce qu'il a pu faire auparavant et ça me plait nettement plus. Ce qui m'a le plus marqué, et qui représente une preuve selon moi que Pedro maitrise très bien son sujet, c'est l'évolution de l'image que le corps de Vera renvoie aux spectateurs: un peu de curiosité au début, de l'envie, de la beauté, et de plus en plus de dégout au fur et à mesure que le film se dévoile. Au final c'est comme si on pouvait suivre le déroulement du film selon le regard que l'on porte sur le corps de Vera, c'est assez perturbant mais très bien rendu à mon sens.

5/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 16 Sep 2011, 07:39 
Hors ligne
tape dans ses mains sur La Compagnie créole
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
Messages: 22340
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Enorme rejet de ma part. J'ai même du mal à comprendre les si bonnes critiques par ici. Jusqu'ici, Almodovar avait toujours réussi à me faire croire à ses histoires, avec plus ou moins de bonheur. Ici, c'est pas du tout passé. Je n'y ai pas cru une seule seconde. J'ai trouvé ça franchement grotesque, chiaaaaant, mal construit... J'étais vraiment heureux que ça se termine.

1/6 pour le corps splendide de Elena Anaya.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 31 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Volver (Pedro Almodovar - 2006)

Blissfully

13

2316

14 Mai 2009, 02:23

Baptiste Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Matador (Pedro Almodovar, 1986)

Art Core

5

905

16 Avr 2020, 13:24

Art Core Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Julieta (Pedro Almodovar - 2016)

DPSR

12

1903

11 Juin 2016, 11:09

Rajdevaincre Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Loi du désir (Pedro Almodovar - 1986)

Blissfully

0

1581

08 Mai 2009, 23:33

Blissfully Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Kika (Pedro Almodovar, 1993)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Abyssin

34

2522

24 Mai 2019, 18:36

Cosmo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Madres Paralelas (Pedro Almodovar, 2021)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Art Core

43

1661

19 Déc 2021, 15:29

Art Core Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Talons aiguilles (Pedro Almodovar - 1991)

Castorp

3

812

11 Juin 2020, 16:01

Castorp Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Douleur et gloire (Pedro Almodovar, 2019)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Abyssin

23

2887

08 Juin 2019, 11:00

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Etreintes brisées (Pedro Almodovar - 2009)

Blissfully

7

1893

28 Mai 2009, 16:20

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les amants passagers (Pedro Almodovar - 2013)

DPSR

4

1570

02 Mai 2013, 10:03

Slacker Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 18 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web