Forum de FilmDeCulte

C'est clair...A ce rythme tu en élimines. Le Cuaron aussi est à bannir...Bouh!

En fait, là où le film passe parfois à côté de son sujet c'est que certains courts n'entretiennent strictement aucun rapport avec leurs arrondissement attribués voire même avec la ville de Paris.

Les deux meilleurs sont pour moi justement ceux qui embrassent frontalement la ville, le sujet et les clichés, à savoir le Chomet (drôle et touchant) et le Payne (vraiment bien vu et même émouvant).

Les autres vont du vraiment à chier (Van Sant qui fait le Marais, c'est quand même un gag d'autant plus qu'il livre une espèce de film d'étudiant bidon qui tend vers le ridicule - vive le jeu d'Ulliel et celui du boy-toy de Van Sant là), au n'importe quoi (Doyle il a fumé) au sympa (Podalydès et son humour bien à lui, finalement bien parisien, Natali qui ose le film de genre même si on s'en fout un peu que ce soit la Madeleine/Paris) en passant par un bon lot de hors sujet (Salles et Suwa...même si y a des bons trucs dans la mise en scène), de trucs trop écrits (le Chadha qui condense mal les thèmes de l'auteur en 10 minutes, le Tykwer gâché par un acteur en bois) et de trucs vraiment trop bateau (les deux films avec les vieux couples, par La Gravenese et Auburtin/Depardieu).

Après je garde des bonnes idées ça et là (dans le Coen, dans le Schmitz et d'autres aussi) mais aucun ne demeure vraiment mémorable à part les deux cités tout en haut, vraiment aboutis, intelligents, marrants...

EDIT : Tiens j'avais même oublié le Craven, le Cuaron et le Assayas...
Le premier, mouais....le Cuaron vaut pour le naturalisme de la scène et pour Nolte, et encore...et le Assayas est sympa jusqu'à ce qu'elle fume, après c'est juste à chier.

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oui, c'est le cas ds le segment de N Suwa, oû on voit le couple Girardot-Binoche au coeur d'une tragédie
sur le W Sallés on ne sait rien sur la fille ni sur son enfant (si c'est son enfant), le père est absent...donc je juge pas sur les non-dits

Globalement gadget et anecdotiques, ces courts... Sentiment de lassitude crescendo tout au long de la projection et, finalement, pas grand chose de génial...

Mon préféré:

Loin du 16e - écrit et réalisé par Walter Salles et Daniela Thomas
Un vrai morceau de cinéma, pas une blague filmée, pas de chute "attendue", les deux pieds dans le réel, des vrais choix de mise en scène (la patronne hors champ). Beau.

Le dessus du panier:

Place des fêtes - écrit et réalisé par Oliver Schmitz
Belle réussite narrative grâce à une prise en compte millimétrée du timing (p-ê le court le plus plein de toute la sélection) et un superbe travail sur le montage. L'histoire est en outre très touchante et bien vue.

Tour Eiffel - écrit et réalisé par Sylvain Chomet
J'ai eu un peu peur des clichés et du trop-plein pictural... Et la bonne surprise c'est que Chomet utilise cette crainte et lui donne tort, jusqu'à émouvoir (le chat final est très beau).

Quartier des Enfants Rouges - écrit et réalisé par Olivier Assayas
Assayas joue aussi avec ses propres clichés et parvient à les dépasser, nous faisant partager le goût de la déception amoureuse (mais la joie de spectateur de croiser Nicolas Maury, son physique étrange, sa voix fluette, son aura bizarre). Tout ça déborde de vie et c'est ce qui le rend beau.

Les mentions pas mal:

Bastille - écrit et réalisé par Isabel Coixet
Réussite malgré un dispositif risqué, c'est à saluer. On croit à cette histoire, à cette voix-off, à la pirouette finale... Même si on se sent un peu à l'étroit dans trois minutes.

Tuileries - écrit et réalisé par Joel et Ethan Coen
Première constatation: Buscemi a pris un coup de vieux, ça frappe... Sinon, joli petit dispositif, qui ne va pas très loin, mais qui évite in extremis la seule "blague". J'aime beaucoup l'idée du guide et je regrette qu'il soit abandonné en route, la fin étant un peu trop évidente. Mais j'adore le coup d'oeil affolé sur "Qu'est-ce que tu regardes, connard?", avec son équivalent phonétique et sa trad...



Les copies appliquées, scolaires:

Faubourg Saint-Denis - écrit et réalisé par Tom Tykwer
Des qualités, bien sûr, à commencer par l'effet spécial Nathalie Portman, qui à elle seule vaut le coup d'oeil. Mais ça reste très anecdotique et tape-à-l'oeil. Pas détestable, hein, l'histoire est mimi, mais bon... Je sais pas, ça fait un peu carnet d'ado, quoi...

Montmartre - écrit et réalisé par Bruno Podalydès
Eh ben il s'est pas foulé Podalydès. Les dialogues ont beau être vifs, ça ne mène pas très loin. Ca se regarde, quoi, c'est plaisant, mais ça s'oublie aussitôt.

Quartier Latin - écrit par Gena Rowlands, réalisé par Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin
Gentil, mais tellement peu risqué et peu filmé (dialogues=1, mise en scène=0). Le sujet m'emmerde un peu et la présence de Depardieu m'a un peu fait sortir du film, en fait...

Parc Monceau - écrit et réalisé par Alfonso Cuaron
Je l'aime bien, celui-là, même si c'est surtout un exercice. Le plan séquence est chouette, on joue à deviner qui sont les acteurs, de loin, Sagnier est sublime, Nolte ténébreux, dommage que le scénar' mise sur la pirouette et que le film se contente de sa jolie petite performance formelle.

Les j'me la pète:

14e arrondissement - écrit et réalisé par Alexander Payne
Bon, décidément, je n'aime pas Payne, son mépris sous couvert d'ironie, sa détestable recherche de l'instant Knacki Herta... Beurk.

Pigalle - écrit et réalisé par Richard LaGravenese
Heureusement que Fanny Ardent est sublime, parce que c'est vraiment l'arnaque, là. Scénar' à trois francs, pas d'âme, pas d'idées... Et surtout aucune sensualité, ce qui tombe mal ici.

Le Marais - écrit et réalisé par Gus Van Sant
Depuis que j'ai vu les premières images de Paris je t'aime, j'avais parié que la photo d'un grand gaillard cheveux dans les yeux était extraite du GVS. Evidemment, ça n'a pas manqué, et on a vraiment envie d'offrir un peigne à Ulliel...Au-delà de ça, c'est quand même un peu vain. Si l'idée c'est de montrer des éphèbes et de filmer Faithful bah c'est génial, mais bon, et alors?

Les juste nuls, rien à ajouter:

Père-Lachaise - écrit et réalisé par Wes Craven

Quais de Seine - écrit et réalisé par Gurinder Chadha

Quartier de la Madeleine - écrit et réalisé par Vincenzo Natali

Les "mais bien sûr... n'importe quoi, lui":

Place des Victoires - écrit et réalisé par Nobuhiro Suwa

Porte de Choisy - écrit et réalisé par Christopher Doyle (sincèrement, c'est quoi cette merde???)

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Il se la pète pas du tout. Il fait un court assez léger, tout en étant un petit peu incisif (ça reste light là aussi) et finalement assez drole.



Tout le court métrage repose sur les cadrages, les reflets, la représentation. Je pense que plusieurs visions sont obligatoires pour pouvoir saisir la chose.




Je l'ai trouvé très émouvant. C'est très étonnant d'un point de vue formel, ça n'a pas grand intérêt fondamentalement, mais l'arrivée de Willem Dafoe en cow boy, j'ai trouvé ça magnifique.

j'espère que pour la 101 ème vision, pauvres ignares que nous sommes, nous arriverons à atteindre la lumière de Gus Van Sant

Et c'est quoi, la chose à saisir?

je sais pas... Je crois que je déteste Payne... Je n'aime pas sa façon d'utiliser des "petites gens" avec une espèce d'ironie distanciée, qui cherche l'émotion "gens simples-instants simples", qui regarde de haut...



oui, c'est soigné, OK, mais de la mise en scène sur du vent, ça reste du vent, je trouve...




oui, alors là, non
pour moi c'est du grand nawak, avec l'opothéose de la dernière réplique de Binoche, où on atteint des sommets...

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ah mais j'en sais rien...

Je constate juste. Le court métrage n'est que surcadrage, découpage de l'image, mouvements, reflets... Noyé dans cette masse de courts, c'est un peu compliqué. Et c'est d'ailleurs le reproche que je fais à ce segment: c'est un court métrage "d'étude".

GVS, quoi... L'expérimental qui se regarde expérimenter...

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ah non non...



Pour moi, dans Elephant par exemple, c'est beaucoup plus intelligible. C'est très référentiel (Kubrick) et ça a le temps de mettre en place le dispositif. Là, pour le coup, le format court se prête mal à ce genre de choses.

sans doute, sans doute...
mais GVS ne me parle décidément pas...

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Tiens, c'est marrant, sur un autre forum, à la remarque "De la mise en scène sur du vide, ça reste du vide", on a répondu "Oui, mais vaut mieux aller du vide à la matière, que de la matière au vide.".

Pas mal.

Les très bons
# Place des fêtes (Oliver Schmitz)
# 14e arrondissement (Alexander Payne)
# Bastille (Isabel Coixet)
# Loin du 16e (Walter Salles et Daniela Thomas)

Les bons

# Quartier des Enfants Rouges (Olivier Assayas)
# Père-Lachaise (Wes Craven)
# Faubourg Saint-Denis (Tom Tykwer)
# Tuileries (Joel et Ethan Coen)
# Le Marais (Gus Van Sant)
# Montmartre (Bruno Podalydès)

Les bof


# Place des Victoires (Nobuhiro Suwa)
# Quartier de la Madeleine (Vincenzo Natali)
# Quais de Seine (Gurinder Chadha)
# Pigalle (Richard LaGravenese)
# Quartier Latin (Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin)
# Tour Eiffel (Sylvain Chomet)
# Parc Monceau (Alfonso Cuaron)

Le naze
# Porte de Choisy (Christopher Doyle)