Forum de FilmDeCulte

Full disclosure: Just le réal et Jérôme le co-scénariste sont des amis.

Un film de genre déguisé en film social, à moins que ce ne soit l'inverse... Le projet a commencé beaucoup plus axé fantastique avant de muer vers une approche davantage réaliste, que Just Philippot, habitué d'un ciné genre mais naturaliste, a traité sous un angle social. Un mix PETIT PAYSAN/LA MOUCHE.

La première demi-heure assume presque à 100% cette approche quotidienne. Si on fait fi du générique de début avec sa typo rouge, c'est impossible de savoir que le genre va intervenir. L'apparition d'une promesse fantastique a donc particulièrement d'impact, ça créé un trouble, et on se demande ce qui va se passer. Virginie va-t-elle aspirer l'énergie des sauterelles ? Faire corps avec elle ? Ou bien vont-elles juste s'évader et tout détruire ? Un tension sous-jacente permanente, même si le tout se fait un peu trop progressivement, avec surtout une deuxième partie qui traîne un peu la patte. Le récit pourtant est bien tenu, clair et limpide, mais c'est vrai qu'il est difficile de ne pas être frustré par un déficit d'horreur. En même temps, il aurait été difficile d'en attendre plus sans briser les codes réalistes auquel le metteur en scène semble tenir particulièrement (cf. ma future interview avec lui, quand le film sortira enfin...).

Là où le film tire son épingle du jeu, c'est dans le portrait de famille. Les scènes avec la mère (Suliane Brahim, pas mal) sont cools, notamment son amitié amoureuse avec Sofian Khammes, excellent. Et le fait que se tisse en souterrain un rapport mère-fille troublé apporte un surplus thématique sympa, jusque dans la fin, abrupte et cool. (les scénaristes - interview à venir là aussi - sont adeptes de la fin à la Michael Arndt et ça se voit)

Bref, par rapport à la promesse surfaite qu'en font les Jokers (comme toujours me direz-vous) il risque d'y avoir une frustration chez les gros amateurs de genre qui auraient aimé un résultat plus jusqu'au-boutiste. Mais c'est une "proposition" (beurk) cohérente, bien racontée, bien mise en scène, qui réussit à se placer finement entre auteur et genre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Aucun rapport mais... C'est quoi ce prénom, sérieux ?

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Netflix les gars, Netflix.

Il s'appelle Just Philippot.


LOL VOUS L'AVEZ?

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Je note ce jour où FF fait une référence à une comédie française.

2020, tu me surprendras toujours !

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Netflix les gars, Netflix.

Pas très sympa pour Gérard Oury...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ca se prononce à l'anglaise, djeuste ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je vous l’ai dit, c’est Philippot son nom et c’est just son prénom. Votre prénom à vous c’est François c’est juste ? Et bien lui c’est pareil c’est just.

ME LANCEZ PAS !

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Haha c'est pas faux! Le gras c'est la vie, on en a gros!

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Lol

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Netflix les gars, Netflix.

Je suis le projet d'assez près puisque c'est une copro Arte France et qu'on nous en parlait régulièrement en réunion et à chaque fois le film nous était présenté comme un film de genre audacieux, un genre de Arachnophobia avec des sauterelles tueuses. Donc quelle ne fut pas ma surprise devant cette arnaque totale où le film de genre intervient littéralement dans les 10 dernières minutes et qu'avant ça on se tape une espèce de chronique agricole super moyenne, d'une mollesse rédhibitoire et surtout prévisible de bout en bout. 95% du film c'est vraiment du sous Petit Paysan en beaucoup moins bien, soit les galères d'une jeune agricultrice (ici éleveuse de sauterelles) qui va tout faire pour s'en sortir avec un penchant vers l'étrangeté et le fantastique.

Mais en fait tout m'a semblé un peu raté dans ce film. Déjà je trouve que le scénario a un énorme angle mort pas du tout traité. On ne comprend pas du tout pourquoi soudain C'est tout con mais ça rend déjà le pitch totalement caduque pour moi.

Puis le film m'a vraiment énervé dans ce côté film de genre pseudo sérieux, à la veine intimiste et sociale qui fait mine de ne pas y toucher, c'est vraiment un truc très français comme s'il cherchait à tout prix à s'acheter une crédibilité et à fuir tout ce qui pourrait le rapprocher d'une série B ou d'une quelconque vulgarité. Du coup c'est juste chiant, mais genre vraiment chiant, hyper mal construit et rythmé. J'ai vraiment l'impression que le film aurait pu être un bon moyen-métrage de 45 minutes tellement il se passe pas grand chose. Et puis arrive ce dernier acte qui ose enfin y aller mais c'est tellement bref et soudain qu'on a quasiment l'impression que ça sort d'un autre film. D'ailleurs là encore l'écriture tombe dans le n'importe quoi Les 5 dernières minutes un peu vénères sont plutôt pas mal et tu te dis que si le film avait osé aller de ce côté là ça aurait pu être fun et un peu marquant mais qu'il passe totalement à côté.

Il passe d'ailleurs un peu à côté de tout ce que pouvait promettre le pitch, comme le rapport aux insectes, absolument pas traité. Les dômes m'ont rappelé ce qui reste sans doute le plus grand film entomologiste, Phase IV, je sais pas si c'est une référence consciente mais il en est l'opposé justement, ne parvenant jamais à nous faire ressentir l'étrangeté de cet insecte et de ce rapport au corps. Tout est bien trop superficiel. On sent en fait que le film est écrit et réalisé par deux personnes différentes tant il n'y a aucune personnalité, aucune proposition un peu singulière. Pourtant la mise en scène est vraiment soignée, c'est carré, la photo a une certaine gueule et j'ai beaucoup aimé le casting (l'actrice principale excellente surprise, le toujours très bon Sofiane Khammes).

C'est donc ce genre de pitch de merde qui gagne des appels à projet au CNC ? Ben putain c'est hyper rassurant.

2/6 gentil.

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CroqAnimement votre

J'ai fait une table ronde où elle venait défendre son film, je la connaissais pas du tout, et c'est vraiment une excellente surprise comme tu dis. Adorable, marrante, avec une intensité sincère et un physique ordinaire.

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I think we're gonna need a helmet.

Je trouve l'avis d'Art Core extrêmement sévère.
Ce que l'on peut reprocher au film, c'est bien sûr son côté programmatique. Le scénario n'est jamais surprenant et chaque scène est prévisible à la fois dans son approche psychologique que dans son avancée narrative. Par contre, le film a deux qualités, son contexte social presque documentaire (le côté chiant peut-être mais j'aime bien cet aspect) et son visuel vraiment bien foutu, proche du cinéma de Jeff Nichols (Phase IV je l'ai vu il y a trop longtemps).

Et les acteurs sont bons.

4/6
(le film est sur la plate-forme de Gérardmer hyper bien foutue)

Ah mais oui ! Merci

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I think we're gonna need a helmet.

Merci !
Même la tagline de l'affiche c'est un truc qui n'est pas dans le film : "Nourrir le monde de demain... mais à quel prix ?", on a l'impression que le film va parler écologie, décroissance ou je sais pas quoi alors qu'absolument pas. En tout cas s'il sort en salles je prédis une bonne gamelle, tellement The Jokers veut vendre un film qu'il n'est pas vraiment.

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CroqAnimement votre

Quand je lis ça, je me dis que comme d'hab, pour faire produire du genre en France faut que ce soit toujours avec un fond "auteur" voire "engagé" à la con, comme si personne n'assumait de faire du genre 1er degré. Évidemment, qu'il y ai un sous texte ne me dérange pas, les meilleurs films fantastiques en ont tous, mais que ça prenne 90%du métrage... Brrrrr.

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Netflix les gars, Netflix.