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 Sujet du message: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 22 Mai 2013, 19:39 
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1996 : Pusher
4/6 - Un peu déçu suite à la réputation de ce "Scorsese via Dardenne". C'est super moderne pour un film de 1996, le grain et la caméra portée confèrent une certaine véracité à l'intimité des personnages sans trop en faire et la capacité de NWR à rendre sa mise en scène quasi-invisible tout en collant au plus près de ses protagonistes, souvent lors de longs plans, rend le tout super fluide et dynamique à la fois et ça adhère parfaitement à la chronique que choisit d'illustrer le cinéaste. Après, c'est là que j'ai été déçu. J'attendais un scénario un tant soit peu plus original. A quelques exceptions près, je trouve que le récit se contente d'aller de passage obligé en passage obligé (la manière dont Frank s'enfonce est des plus conventionnelles) et je préfère la justesse du premier acte (la relation Frank/Tonny, leurs discussions de tous les jours) au classicisme de ce qui suit. Heureusement, la relation avec Vic apporte une touche un peu différente et une valeur ajoutée, bien qu'infime, nécessaire pour rehausser un peu le niveau. Et surtout, elle mène à cette conclusion en queue de poisson à la fois frustrante et assez originale, elle, pour le coup.

1999 : Bleeder
3/6 - Si la violence viendra également s'immiscer dans le récit, l'univers n'est pas celui de criminels, mais de gens ordinaires, et plus précisément un groupe d'amis dont deux seront les principaux protagonistes incarnant tous deux des hommes renfermés, incapables de communiquer correctement avec les femmes qui leur tiennent à coeur. D'un côté, un homme effrayé par l'annonce qu'il va devenir père, de l'autre, un cinéphile autiste qui tombe amoureux. A l'inverse de précédent, c'est davantage le scénario qui surprend ici, avec une intrigue originale et une approche thématique pertinente de la peur qui cloue ces personnages masculins - la relation abusive entre le personnage de Bodnia et sa femme n'est pas sans rappeler celle entre le personnage de Bodnia et Vic dans Pusher - tandis que la forme s'avère nettement plus conventionnelle - disparu le grain réaliste et le dynamisme. A l'image, Refn s'efface et, à l'exception de quelques longs plans, opte pour un classicisme pas très intéressant. Après, je trouve le traitement inabouti, traînant la patte et ne parvenant pas à nous identifier au futur père en proie à l'énervement. Du coup, lorsque le récit part aussi vite en couille que lui et se fait violent, ça paraît un peu gratuit, avec une noirceur sans doute trop appuyée, bien qu'inventive (la seringue). Toutefois, en à peine deux films, Refn impose sa vision du monde : lugubre.

2003 : Inside Job (Fear X)
3/6 - Nouveau virage à 90° pour NWR qui change une fois plus de registre, optant cette fois pour le thriller psychologique, avec l'histoire de ce vigile de centre commercial qui mène l'enquête suite au meurtre de sa femme. Si le premier acte est plutôt intriguant, avec cette quête hantée de motifs (les souvenirs iconiques à déchiffrer, les visions qui viennent le tourmenter, les vidéos de surveillance qu'il passe son temps à scruter, les photos qu'il lui faut examiner, etc.), le film se perd par la suite avec un changement de point de vue (mais en est-ce réellement un?), ce qui est étonnant pour Refn, qui jusqu'à présent collait toujours au plus près de la subjectivité du protagoniste. Cela dit, ça alimentera justement les interprétations auxquelles se prête le non-dénouement de l'intrigue mais il ne faut pas confondre "laisser le spectateur dans l'ambiguïté" et "rien à se mettre sous la dent". Ce n'est pas parce qu'on adopte un rythme tout en langueur et que l'on est avare en indices que l'on crée du mystère et si la mise en scène elliptique (et de plus en plus soignée et calme de film en film) de Refn et la compo de Brian Eno et la photo de Larry Smith participent à la création d'une atmosphère certaine, l'ensemble, tant dans la forme que dans le fond, paraît bien trop fumeux pour convaincre. Lynch a été cité mais moi j'y ai surtout vu un sous-Memento. Sinon, il est intéressant de voir que la figure du vigilante intéresse clairement Nicolas Winding Refn et j'aimerai le voir la traiter plus frontalement.

2004 : Pusher 2, du sang sur les mains (Pusher II)
5/6 - Après l'échec du précédent, qui oblige NWR a déposer le bilan de sa boîte de prod, le cinéaste retourne littéralement à ses origines, rentrant au Danemark et retraçant le chemin jusqu'à ses débuts, en tournant une suite à son premier film, et ce retour aux sources se ressent non seulement dans la forme, forcément dans la lignée "réaliste" du premier, mais également dans le fond, visiblement plus personnel. En s'inspirant de ses propres conflits avec son père et de ses expériences en tant que nouveau père lui-même, Refn trouve quelque chose à raconter qui, en plus de me parler davantage niveau thématique, m'est apparu plus original que sur le premier volet. On est toujours dans le même genre de chronique du quotidien du gangster à la petite semaine mais on n'est plus dans les embrouilles un peu clichés avec sa structure systématique (la semaine, avec un carton pour chaque jour) du premier film. Ici, le rythme se fait plus organique et le récit plus naturel et en donnant au protagoniste autre chose à faire que juste survivre, à savoir cette quête d'approbation paternelle et cette variation sur le complexe d'Oedipe, le scénario confère un poids émotionnel et donc une pertinence au personnage, remarquablement servi par Mikkelsen, qui accentue l'identification du spectateur. Ca m'a fait penser à une version alternative trash de Road to Perdition, avec une référence à son influence majeure, Baby Cart. NWR parvient à charrier ces clins d'oeil au cinéma de genre tout en l'ancrant dans un réalisme rafraîchissant. Son style, évoluant de film en film, l'amène d'ailleurs à varier les plaisirs et l'on remarquera quelques passages planants qui semblent venir de son précédent film.

2005 : Pusher 3, car je suis un ange de la mort (Pusher III)
3/6 - Je peux apprécier la manière dont le film s'articule avec les deux précédents, formant une trilogie quelque part entre celle de Lucas Belvaux et celle de Coppola, en prenant comme principal protagoniste pour chaque film un personnage secondaire des deux autres tout en marquant une évolution dans l'âge de film en film, montrant le quotidien du dealer à divers stades dans sa vie, à divers échelons dans la hiérarchie du trafic (Frank le dealer, Tonny l'ex-taulard, Milo le vieux dépassé). J'apprécie également que le film s'octroie une nouvelle structure, ici c'est une journée seulement et cette même spirale autodestructrice liée à la drogue. C'est aussi là que la bât blesse : on retrouve dans les trois films les mêmes ressorts narratifs, les mêmes embrouilles entre dealers, et vas-y que je m'engage maladroitement sur un marché, et vas-y que ça plante, et vas-y que je suis redevable, et vas-y que ça passe nécessairement par le meurtre pour en sortir (ou pas). C'est un peu tout le temps la même chose et là où le second opus avait su se renouveler, le troisième n'apporte pas grand chose de nouveau. Au niveau de la mise en scène aussi, c'est dans la même lignée mais je ne trouve pas les fulgurances du précédent. Heureusement qu'il est passé à autre chose, NWR.

2008 : Bronson
5/6 - Il est étonnant ce NWR. Incroyablement versatile, il a beau situer l'action de ce film à nouveau dans le monde criminel, son approche, tant thématique qu'esthétique, n'a que peu de choses à voir avec le réalisme de sa trilogie, si ce n'est encore une fois une énergie absolument folle, peut-être même plus, qui m'a cloué par terre dès le début, et qui s'allie ici à une mise en scène plus visible, plus proche de celle de Fear X - avec ses cadres carrés, très composés, ses rouges sang - dont il retrouve le chef op, Larry Smith, ancien membre de l'équipe de Stanley Kubrick. Une collaboration qui n'est très certainement pas le fruit du hasard, si on pense évidemment à Orange mécanique pour tout ce qui touche à ce protagoniste ultra-violent et son parcours vers une potentielle transformation, c'est également dans les cadres qu'on pense à l'illustre cinéaste, notamment toutes ces pièces aux lignes de fuite mises en exergue (les cellules, les couloirs, le gigantesque hall de l'asile psychiatrique, la scène de théâtre). A ce titre, Refn regorge d'idées, tant dans le fond que dans la forme, et signe un biopic qui ne ressemble à aucun autre. Plutôt que de suivre les sentiers battus du genre et de la personne réelle, Refn dévoue sa narration à l'illustration de la quête de Peterson : la célébrité, et comment y parvenir. Et c'est en ça que le film est vraiment épatant. Peterson avait le don pour savoir se mettre en scène (rien que la moustache, déjà) et Refn va encore plus loin, et symbolise ça par des passages où Tom Hardy - extraordinaire de bout en bout - s'adresse directement à la caméra, ou carrément à un public, tantôt stand-up comedian loufoque, tantôt Monsieur Loyal déjanté, représentations de sa plus pure subjectivité, comme le monologue intérieur d'un mec qui a passé 25 des 30 années d'emprisonnement de sa vie en isolement, nous présentant l'oeuvre de sa vie. Le film a presque pour thèse que Peterson n'était autre qu'un performance-artist dont l'art était la violence (et Refn donne à chaque "combat", chaque explosion de violence, une sorte de chorégraphie), seul moyen d'expression que le bonhomme a trouvé pour se faire un nom (et encore, un nom qu'il a dû piquer à une vraie célébrité). Bronson est plus à l'aise en prison parce qu'il lui y est plus facile d'y exercer son art. Je trouve que Refn atteint vraiment quelque chose ici, une plus grande maîtrise de la forme ainsi qu'une plus profonde exploration thématique, qui le font passer au stade supérieur. Le film n'est pas parfait et la structure se fait parfois décousue, avec de petits coups de mou, mais dans l'ensemble, c'est très fort. Et puis c'est super drôle comme film.

2010 : Le Guerrier silencieux (Valhalla Rising)
4/6 - Mec qui enchaîne un film théâtral contemporain où un taulard fou s'adresse à la caméra avec un trip moyen-âgeux quasi-muet et contemplatif. Faut admirer l'ambition du bonhomme, qui se renouvelle constamment. A ma grande surprise, l'introduction du film m'a tout de suite séduit : le charisme sans paroles de Mads Mikkelsen, la brutalité des combats, avec un travail sonore épatant - comme sur le reste du film - et un montage au poil, cette épure formelle et narrative qui tend à l'iconique... Je trouve que ça fonctionne à merveille dans un premier temps : la présentation du personnage, l'exposition de l'époque (transition entre croyances païennes et christianisme), les rêves prémonitoires, la scène de l'évasion, etc. Malheureusement, par la suite, je trouve que ça se délite... D'un point de vue thématique, je trouve le film fort intéressant, sorte de cousin expérimental du Beowulf de Zemeckis, qui traite en fond de cette même période. Les Croisés, décrits comme des barbares ("ils mangent leur Dieu"), qui se retrouvent littéralement dans une galère, perdu dans la brume sur l'eau qu'ils croient être la mer les menant à la Terre Promise mais s'avère être en réalité un Styx qui les mènera droit en Enfer, avant qu'ils ne se tournent vers One-Eye, adopté comme nouveau prophète à suivre et martyr en devenir... Ca, oui, au niveau théorique, le film est dense, exprimant son propos, tout de même nébuleux, au travers d'un film de genre au croisement de l'heroic-fantasy et du western, mais je trouve le rendu assez inégal. Il y a minimalisme et il y a juste le vide aussi. La scène sur le navire est interminable et se contente d'enquiller quelques dialogues bas de plafond ("Nous sommes maudits!") et les scènes en forêt aussi souffrent à mon goût d'auto-indulgence. L'atmosphère parvient à redevenir envoûtante par la suite, notamment lors de la scène dite du "pétage de plombs en Enfer" ou du "grimpage de la colline". Le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il marche par le biais de son imagerie iconique, comme en témoigne donc l'excellente ouverture mais aussi la conclusion, très belle. C'est dommage que cette dimension ne soit pas tenue tout le long alors que la mise en scène parvient à se hisser au-delà de son caractère parfois fauché.

2011 : Drive
5/6 - On pourra parler de film de commande, on pourra parler de film mainstream, et pourtant ça reste à 100% NWR. A commencer par le protagoniste, campé par un Gosling au charisme eastwoodomcqueenien, descendant du viking muet, à nouveau une sorte de vigilante, figure qui passionne donc le cinéaste, dont l'épanouissement passe par une certaine filiation, au contact d'un enfant. Fascinant parce qu'il s'agit d'un véritable personnage de cinéma : cascadeur de cinéma le jour et chauffeur pour criminels la nuit, "l'acteur" va jouer les vrais "héros" en s'improvisant justicier pour celle qu'il aime. J'aime aussi les petites touches qui font des deux méchants du film des figures un poil différentes, comme le fait d'aller chercher un acteur comique juif (Albert Brooks) pour interpréter le boss, et Perlman dans le rôle de son associé qui se prend pour un rital. Là aussi, un protagoniste qui se prend pour un personnage de cinéma. On retrouve aussi l'auteur dans l'approche narrative et formelle évidemment, favorisant l'atmosphère à l'action, avec notamment toujours cette émotion qui naît de tubes electropop aussi '80s que la typo du générique pour un film qui renvoie forcément dans le fond à des fleurons cinématographiques du genre des années 70 et 80, Walter Hill et William Friedkin en tête. Dans la forme, l'esthétique m'a davantage rappelé Michael Mann, non seulement pour la BO planante (signée Cliff Martinez) mais surtout pour cette manière de filmer la nuit, et la ville, ce Los Angeles si cher au réalisateur. Avec ses nombreuses vues aériennes nocturnes, parfois observées par un Gosling de dos, le film fait presque de la cité un personnage du film, notamment lorsqu'elle suit notre héros solitaire conduire à travers ses rues.

2013 : Only God Forgives
3/6 - Mélange improbable entre Fear X (dont il retrouve le chef op, Larry Smith) et Valhalla Rising, à savoir une sorte de plongée onirique dans un Bangkok tout en néons, Enfer dans lequel s'est exilé son protagoniste (Ryan Gosling, moins à sa place ici que dans le précédent, je dirai) en attendant que la Faucheuse, sous les traits d'un flic thaïlandais, vienne le chercher. Malheureusement, si le film fait état d'une certaine ambiance déroutante et n'est évidemment pas dépourvu de quelques fulgurances, quelques passages où le surréalisme laisse la place au vulgaire m'ont fait décrocher. Par la suite, le film tombe un peu dans la succession de scènes de mises à mort, laissant en friche sa thématique œdipienne, pourtant ce qu'il y a de plus intéressant dans le film. Je n'irai donc pas jusqu'à dire que ça brasse du vide de manière poseuse mais on est un peu dans l'exemple-type du "style over substance", pour reprendre une expression de critique US. L'épure fonctionnait davantage sur le précédent, là je retrouve les carences de ses deux films sus-mentionnés.

2016 : The Neon Demon
5/6 - Narcisse versus les Comtesses Bathory dans une nouvelle incarnation de l'Enfer selon Refn, sorte de Showgirls version onirique et même horrifique suivant la lente transformation d'une héroïne de conte de fée dont l'innocence n'est elle aussi qu'une façade. Le mal est déjà là, le puma est déjà dans la chambre. Le loup dans la bergerie? À l'instar de Verhoeven, Refn adopte l'imagerie cliché du milieu qu'il dénonce. Peut-être Fight Club est-il un meilleur exemple. Là où Fincher utilisait une esthétique publicitaire pour critiquer la société de consommation, Refn semble s'inspirer de pubs pour parfums ou de ce que les aspirants réalisateurs appellent une bande démo "beauty" afin de dépeindre un monde exclusivement concerné par les apparences. Il est facile de qualifier le film de "vide" mais il n'en est rien. Only God Forgives donnait trop dans le style over substance, la démarche apparaît beaucoup plus aboutie ici. L'épure narrative et ce langage visuel clippesque s'avèrent autrement plus appropriés au milieu abordée dans The Neon Demon. Cette fois, style IS substance. Dans le LA fluo de Refn, les apparences sont carrément une religion, une foi. Les idoles sont littéralement ointes d'or, les néons ressemblent à des pentacles, tantôt symbole vaginal de l'éveil sexuel, tantôt miroir corrupteur, et les luxueuses villas où se déroulent les photoshoots s'ornent de croix gammées qui se glissent pernicieusement dans les motifs muraux. Dans un monde où "la beauté est la plus grande monnaie d'échange", les blondes aux yeux bleus sont la race supérieure. Mais les aryennes de Refn ressemblent davantage à d'effrayantes poupées de porcelaine (Bella Heathcote) ou carrément à des vampires (sublime et flippante Abbey Lee). Malgré un rythme trop dilaté, les fulgurances sont folles. Dès l'hypnose stroboscopique du début, j'étais happé comme notre jeune ingénue. Quand elle s'amourache de son reflet, je me noie avec elle. Et la fin...


Moyenne : 4/6


1. Drive
2. Bronson
3. The Neon Demon
4. Pusher II
5. Valhalla Rising
6. Pusher
7. Only God Forgives
8. Fear X
9. Bleeder
10. Pusher III

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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 22 Mai 2013, 22:02 
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Beau top. Je ne parle pas du classement mais du texte.


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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 22 Mai 2013, 22:59 
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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 23 Mai 2013, 16:02 
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Né au Danemark, Nicolas Winding Refn quitte son pays natal pour New York, une fois le lycée terminé, afin d'y suivre des cours d'art dramatique. Renvoyé pour avoir jeté un bureau en plein cours, il retourne à Copenhague et postule à la Danish Film School, avant de laisser tomber à un mois du début des cours. La chance lui sourit néanmoins lorsqu'un producteur lui donne l'opportunité de transformer en long métrage le court qu'il avait lui-même écrit, réalisé et interprété : ainsi nait Pusher (1996), et, avec lui, la carrière de Refn, alors âgé de 26 ans.


J'adore la genèse.


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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 24 Mai 2013, 18:36 
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C'est très juste pour Valhalla Rising (pour le reste aussi d'ailleurs), un très beau film au milieu duquel on a envie de piquer un petit roupillon, souci de montage sans doute, y'avait moyen d'ôter quinze ou vingt minutes.
(mais bon, j'ai un peu le même avis sur Lawrence d'Arabie, alors hein)


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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 25 Mai 2013, 01:55 
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Lawrence d'Arabie c'est interminable et lisse. Et chiant. Mais je suis un peu hors sujet.


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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 25 Mai 2013, 08:57 
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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 14 Juin 2016, 14:19 
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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1996 : Pusher
5/6

Un polar hyper sombre, qui décrit aussi bien un homme qu'un quartier de Copenhague où l'utopie libertaire s'est heurtée de plein fouet avec la crise économique.

1999 : Bleeder
pv

2003 : Inside Job (Fear X)
pv

2004 : Pusher 2, du sang sur les mains (Pusher II)
5/6
Mads Mikkelsen dément dans un film encore plus sombre que le premier pusher.

2005 : Pusher 3, car je suis un ange de la mort (Pusher III)
3/6
Peut-être son film le plus faible, qui est presque trop ironique par rapport aux deux précédents pusher, avec une violence un peu gratuite

2008 : Bronson
5/6 -Celui-là, il a super bien vieilli. Tom Hardy dément dans un faux biopic qui multiplie les idées de mise en scène

2010 : Le Guerrier silencieux (Valhalla Rising)
4/6 - la première heure est extraordinaire mais comme le dit Freak, ça se gâte arrivé sur le bateau. Cela reste puissant.


2011 : Drive
5/6 - On a presque trop tendance à le dénigrer, à cause du culte suspect autour du film. C'est quand même du très très haut niveau. Mise en scène parfaite, héros immédiatement charismatique, perfection de la musique. Un classique.

2013 : Only God Forgives
5/6 - Le mal aimé. Là encore je trouve la première heure fabuleuse sous les néons de Bangkok. Cela s'étire un peu et le personnage de la mère est trop grotesque pour que la tragédie grecque fonctionne sur le plan émotionnel. La zik est démente, une fois de plus.

2016 : The Neon Demon
6/6
A ce jour son meilleur film, celui, qui, je pense, synthétise le mieux la puissance de son cinéma, entre installations visuelles et sonores de folie et Mal de notre société qui contamine le (ou la) figure solitaire.

Top 5
1. The Neon Demon
2. Pusher I et II
3. Drive
4. Only God Forgives
5. Bronson


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 Sujet du message: Re: Nicolas Winding Refn
MessagePosté: 15 Juin 2016, 13:49 
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Inscription: 20 Fév 2014, 23:11
Messages: 417
1996 : Pusher
4/6

2004 : Pusher 2, du sang sur les mains (Pusher II)
4/6

2005 : Pusher 3, car je suis un ange de la mort (Pusher III)
2/6

2008 : Bronson
4,5/6

2010 : Le Guerrier silencieux (Valhalla Rising)
1/6

2011 : Drive
4,5/6

2013 : Only God Forgives
6/6

2016 : The Neon Demon
3/6

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