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MessagePosté: 12 Juil 2008, 09:43 
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Bon bah je me lance, c'est mon premier topic alors soyez indulgents!

Globalement c'est vraiment excellent. J'adore l'introduction et la fuite à travers les collines (?) à la sortie de LA, les jeux avec la caméra (par exemple juste avant qu'ils entrent dans le cabaret).
L'histoire paraît au premier abord destructurée, pour ne pas dire sans le moindre sens passé les deux tiers, mais je suis plutôt d'accord avec les interprétations qu'on peut trouver sur le net, avec la thématique du rêve, ça me semble vraiment pertinent.
J'adore Naomi Watts dans ce film. Laura Harring joue bien aussi, mais elle n'a pas ma préférence! Et j'allais oublier, j'adore aussi le cow-boy. Le côté philosophe en chapeau sûrement. Il faudrait par contre que je revoie le film, car il dit la première fois que si tout se passe bien, on ne le reverra qu'une fois. Mais peut-être que son message ne s'adressait pas au réalisateur, mais à Diane...
Ca c'est pour les aspects positifs. Par contre, il y a des scènes que je trouve gratuites, faciles. Surtout la scène dans le cabaret qui est trop longue et qui me paraît moyennement justifiable. Des fois aussi ça nous donne l'impression qu'on joue trop avec la caméra, limite un peu stérile.

Donc à première vue, je dirais 5/6. Voilà! :D


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MessagePosté: 12 Juil 2008, 09:52 
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C'est clair que Lynch, dans ce film, entretient un côté assez mystique de l'histoire et de la mise en scène. On peut prendre ça pour de la vanité (quelqu'un avait dit esbrouffe), perso je trouve ça brillant et fascinant.
MD peut se targuer de brasser beaucoup, beaucoup d'émotions. L'angoisse d'abord, ménagée par le mystère et la mise en scène. L'horreur aussi, j'étais terrifié par la scène où on voit le corps de la voisine mutilé dans le lit. Et puis curieusement, presque insensiblement, Lynch nous fait basculer dans le registre tragique et sentimental, il souffle un vent de nostalgie dans les dernières scènes, de désespoir aussi, qui est déstabilisant. Impossible de sortir d'un tel film indemne. Qu'on ait aimé ou pas.
5.5/6 (le 6/6 je le réserve à des relations plus intimes avec le film, pour celui-là je dis juste bravo)


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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:02 
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Bronislas a écrit:
Ca c'est pour les aspects positifs. Par contre, il y a des scènes que je trouve gratuites, faciles. Surtout la scène dans le cabaret qui est trop longue et qui me paraît moyennement justifiable.


C'est pourtant une des séquences phares du film (même si il y en a beaucoup). Elle précède le basculement d'un univers à un autre, c'est là que les personnages prennent conscience de leur état.

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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:05 
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Ouai j'avais bien compris, mais c'est le rapport entre la chanteuse et/ou la chanson et le fait qu'elles pleurent, qu'elles retrouvent la boite bleue. Peut-être les paroles? Même malgré cela, je trouve ça faussement émouvant. Je regardais ma montre pendant que tout le monde pleurait!


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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:09 
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C'est pas tellement les paroles, c'est le play back... c'est dans ce lieu que se révèle la superficialité de tout ce qui les entoure. La façade craque ici et les affects vont arriver par milliers. On passe dans le monde de la douleur... elles pleurent car la représentation fonctionne sur elles, qui sont également des figures superficielles sans véritable identité.

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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:10 
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La scène est pas facile d'accès moi la première fois j'avais rien compris au truc, je dis pas que c'est ce qui t'est arrivé mais je te rejoins sur le fait qu'on peut facilement se sentir "hors" de cette scène


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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:15 
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Ah d'accord, j'avais pas du tout compris ça. Il aurait fallu le mettre en relation avec la prestation du type juste avant, qui fait jouer les instruments enregistrés. J'étais effectivement un peu en dehors de la scène.


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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:25 
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SILENCIO.

Une des plus belle scène du film,et une des séances cinéma qui m'a le plus bouleversé.

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Why there is so much trouble in this world?


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MessagePosté: 12 Juil 2008, 10:55 
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Le plus beau film du monde pour moi, le seul dont je pourrais dire, sept ans après sa sortie, qu'il a changé ma vie. Impossible de résumer en quelques lignes tout ce que ce qu'il représente à mes yeux, d'honorer la richesse vertigineuse de ses niveaux de lecture, ou de rendre justice à la beauté absolue qui s'en dégage : ce mélange de fascination, d'émerveillement et de tristesse mélancolique. Démontage "en abyme" du cinéma et de sa relation à l'inconscient collectif, chapitre définitif sur Hollywood, cité dévoreuse des songes et des aspirations, tragédie de l'échec et de la désillusion, conte de fées moderne, élégie aux rêves et aux désirs des jeunes filles d‘Amérique, film-somme en même temps que prototype, Mulholland Drive touche la nature profonde de l'âme humaine, dans sa grandeur comme dans ses écorchures : c'est un cinéma d'affect pur, qui suscite une émotion dévastatrice. Plus que cela, c'est une magnifique histoire d'amour, le film le plus sentimental de Lynch, scintillant d’un lyrisme infiniment romanesque, et la révélation de deux actrices sublimes, délicates, bouleversantes de sensibilité et irradiantes de sensualité, parangons de beauté que l’auteur, immense cinéaste de la figure féminine, filme avec grâce et affection. Couleurs satinées découpées dans la soie, nuits de lumières et soleils californiens, étreintes brûlantes, visages caressés, bande-son ensorcelante, blonde et brune capiteuses, caméra féline : le film délivre une séduction glamour d'une extraordinaire puissance évocatrice, génère une ivresse sensorielle semblant émaner du cœur brisé d’un personnage profondément romantique, l'un des plus fabuleux que le cinéma ait offert. Celui de Diane, l’amante abandonnée, la victime anéantie du miroir aux alouettes, dont la détresse et le chagrin, libérés dès les larmes au Silencio, fendent le cœur. Celui de la rieuse Betty, la douce ingénue qui découvre l’amour et la réussite, celle qui sauve, protège et aime sa belle, celle dont le sourire lumineux flotte à jamais dans les cieux nocturnes de L.A.


Quelques mots sur les multiples nivaux de lecture de cette seule séquence du Silencio, peut-être la plus belle et émouvante que je connaisse, qui me flingue plusieurs mouchoirs à chaque vision :

En fait, Lynch fait ici profession de foi. Il démontre que la magie de cinéma tient de l’illusion. La puissance du faux permet de créer la plus authentique des émotions. Le film lui-même est basé sur des artifices assumés et revendiqués (les genres hollywoodiens, les effets de style visuels et sonores, la photo chiadée...). On a beau le savoir, on est emporté. Le réalisateur nous rappelle à ce moment là que tout ce que nous avons vu, et auquel nous avons vibré, n’est peut-être pas ce que nous croyions être la réalité : et dès la séquence suivante, tout bascule, en effet. Les personnages ont disparu, le rythme n’est plus le même, l’ambiance euphorique se transforme en cauchemar. Un autre film commence.
A un autre niveau, la séquence s’adresse, non seulement au spectateur, mais au personnage de Betty. Si l’on admet que la première partie est un rêve (ou encore que la seconde est un cauchemar), le magicien s’adresse à elle en lui disant que ce toutes les émotions qu’elles a vécu (ou qu’elle vivra) ont beau être vraies et puissantes, la réalité sur laquelle elles se basent est mouvante.
Après l’explication, la démonstration. La leçon du magicien a été entendue. La chanteuse entre sur scène. Elle chante, bouleverse héroïnes (qui s’effondrent en larmes) et spectateurs (moi en tout cas, snif). Pourtant, la chanson n’était qu’un vulgaire play-back, la voix sublime était fausse : la chanteuse tombe par terre, mais la complainte continue. On est face à une illusion, mais l’émotion procurée est puissante. De là, l’une des problématiques essentielles du film : où est le vrai et ou est le faux lorsque le seul compte la puissance du ressenti ?

Ici, les deux filles pleurent parce que, en même temps qu'elles prennent conscience que le spectacle qui les bouleversent n'est qu'un enregistrement, que leur idylle touche à sa fin, que la "réalité" va reprendre ses droits. C'est le fondement de la séquence, et l'un des fondements du film : la perte des illusions, et le chagrin qu'elle suscite.
Mais le bonheur a beau être "illusoire", il a exprimé un ressenti profond, vrai, incarné, quelque chose qui existe vraiment au plus profond de l'âme de la rêveuse (mais là on commence à "interprétéer" le film). C'est cela qui est magnifique et déchirant, si beau et si triste : dans une dernière étreinte, les deux filles sanglotent l'une contre l'autre dans cet ultime instant où elles sont réunies, elles savent (mais elles n'en ont pas encore conscience) qu'elles viennent de vivre le paradis et que l'abyme va bientôt s'ouvrir sous leurs pieds.

Et je ne suis pas vraiment d'accord avec the black addiction lorsqu'il dit que les paroles de la chanson n'ont pas d'importance.
C'est la version espagnole d'une chanson de Roy Orbison intitulée Crying.

Pour mieux comprendre à quel point cette scène exprime tout le chagrin amoureux, toute la détresse désespérée que Diane imprime à son rêve, voici la traduction des paroles en français :

J'étais bien pendant un temps
réapprenant à sourire
puis une nuit je te vis
tes mains me touchèrent
et ta voix me salua
tu me parles très bien sans savoir
que je suis en larmes pour ton amour, pleurant, pour ton amour
Après tes adieux la douleur m'a envahi
je suis là en larmes pleurant, pleurant, pleurant
ce n'est pas facile de comprendre
qu'encore une autre fois
je serai toujours en larmes
Moi qui pensais
que je t'oublierai
mais c'est vrai, c'est la vérité
je t'aime encore plus, encore plus qu'hier
Dis moi toi ce que je peux faire
ne m'aimes pas maintenant
et je serai encore en train de pleurer pour ton amour
en train de pleurer pour ton amour
ton amour remplit tout mon coeur
et je reste en train de pleurer
pleurant, pleurant, pleurant pour ton amour

:cry:

Je précise que Mulholland Drive, c'est ça pour moi : le plus bouleversant des mélodrames romantiques, et une sublimissime histoire d'amour déçue racontée par inversion, l'amante désespérée sublimant et exaltant la liaison épanouie et euphorique qu'elle aurait aimé vivre.
Le film est avant tout l'immense cri de détresse d'une jeune femme détruite par les chimères d'un univers dans lequel elle avait mis tous ses espoirs, et anéantie par une aventure amoureuse qui s'est très mal terminée. Sur cette trame de base, Lynch a réussi, je pense, à orchestrer visuellement le dédale intérieur de son esprit traumatisé, en des termes lyriques et poétiques immédiatement accessibles.

On en fera jamais de trop pour cette scène de pure grâce cinématographique, alors quelques photos ne feront pas de mal.

Image

Rideau rouge, éclairs bleus stroboscopiques, femme impassible au balcon : Lynch déploie les images-icônes de son univers (tout droit sorties de Twin Peaks ou Lost Highway) pour jouer cartes sur table. Il démonte les artifices de son propre cinéma. Le magicien, quant à lui, martèle sa mise en garde : "ceci n'est qu'une illusion". Betty, Rita et le spectateur l'assimilent - mais rien ne pourra résister à la puissance de la prestation qui va suivre. De l'humilité suprême avec laquelle il met son art à nu ou de l'audace presque mégalo avec laquelle il impose la toute-puissance de son dispositif, je ne sais pas duquel de ces comportements relève Lynch lorsqu'il orchestre cette séquence métaphorique.

Image

Rebekah Del Rio entre en scène. Visage exprimant une douleur immense, voix déchirante, la diva se lance dans une bouleversante version a cappela de Llorando. Pris à la gorge, le spectateur est emporté par la puissance de son interprétation habitée.

Image

Alternant avec les gros plans sur la chanteuse, la caméra caresse les si beaux visages en pleurs de Betty et Rita. Cadrage miraculeux, velours de la photographie : jusqu'à la barette sertissant les cheveux de l'une et la perruque couvrant les cheveux de l'autre, ces plans sur les deux héroïnes qui fusionnent dans une émotion commune sont des tableaux de maître, fulgurants de beauté. L'émotion de Rebekah est celle des héroïnes, qui est elle-même celle du spectateur.

:cry: :cry: :cry:


Pour finir, un petit extrait d'un texte de Stéphane Delorme paru dans les Cahiers du Cinéma setembre 2002, qui saisit bien la beauté de cette séquence :

"Qu’apprennent les deux femmes dans ce spectacle grotesque donné en l’honneur de quelques spectateurs égarés ? Elles apprennent à pleurer. On savait que Betty pouvait pleurer sur commande (la répétition) ; cette fois elle est prise de soubresauts, vibrant sur place comme possédée. La voix déchirante de Rebecca Del Rio résonnent dans un silence de plomb. Un sinistre gus pourra bien délivrer une parabole fumante et fumeuse sur le simulacre »No hay banda»). La découverte de l’illusion ne fera jamais disparaître l’intensité de l’affect. Est-ce la terreur qui les fait pleurer ? Est-ce la beauté ? Est-ce la certitude soudaine de l’éphémère ? Est-ce la faiblesse, la fragilité, qui s’empare de ces deux corps amoureux après leur première nuit d’amour ? Est-ce la reconnaissance de leur destin : « Llorando por tu amor » ?
Tout cela à la fois. Voilà ce qu’elles ont appris, voilà pourquoi la boîte bleue leur est donnée. La boîte entre les mains, elles rentrent à la maison en silence « où est passée le bavardage ininterrompu de Betty ?). Rita prend la clé sur l’étagère, elle se retourne, Betty a disparu. Contaminée par le théâtre espagnol, Rita/Gilda/Camilla implore : « Donde esta ? » Betty est allée prendre sa position de cadavre, dans la pièce d’à côté, celle de Diane couchée sur son lit de mort. Rita ouvre seule la boite de Pandore, la boîte de tous les maux, celle qui dans le mythe verse les larmes de la Terre."


Dernière édition par Stark le 04 Nov 2008, 10:04, édité 1 fois.

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MessagePosté: 15 Juil 2008, 10:39 
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Stark a écrit:
Et je ne suis pas vraiment d'accord avec the black addiction lorsqu'il dit que les paroles de la chanson n'ont pas d'importance.


Ah mais bien sur que la chanson est fondamentale, j’affirmais simplement que la signifiance de la séquence s’exprimait plus dans l’idée du play back, esthétiquement parlant, mais la chanson complète parfaitement l’idée en inscrivant l’origine de ce dérèglement. On sent arriver la véritable raison du trauma.
Malgré ce que tous les profanes Zadiens et cow-boyiens peuvent dirent, le cinéma de Lynch est d’une simplicité assez déconcertante. Une écriture affective de tous les instant dont il est le seul à connaître les secrets, aucun cinéaste ne pousse cette « méthode » aussi loin.

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MessagePosté: 15 Juil 2008, 11:38 
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On en vient donc à un film assez dépouillé dans le fond. On a quoi? Une fille déçue par ce qu'elle pensait être son grand amour, et essayant d'echapper à l'horreur de la jalousie et du désespoir par un rêve qui idéalise.
Seulement ce n'était qu'un chant du cygne, la seconde partie du film montre la dégradation inévitable de la fille, jusqu'à la folie.
Lynch semblerait donc dire, "voilà où mène la passion: violence, désespoir, manque physique et mental, meurtre, folie". Avec tout ce qu'il y a d'émouvant dans le destin de cette héroïne déchue.


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MessagePosté: 15 Juil 2008, 14:11 
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Bronislas a écrit:
je suis plutôt d'accord avec les interprétations qu'on peut trouver sur le net, avec la thématique du rêve, ça me semble vraiment pertinent.



C'est marrant, je trouve qu'elle réduit vachement le film, cette thématique. Heureusement que c'est pas un rêve, sinon, ce serait quand même très plat...

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Karl le mort-vivant a écrit:
Bronislas a écrit:
je suis plutôt d'accord avec les interprétations qu'on peut trouver sur le net, avec la thématique du rêve, ça me semble vraiment pertinent.



C'est marrant, je trouve qu'elle réduit vachement le film, cette thématique. Heureusement que c'est pas un rêve, sinon, ce serait quand même très plat...


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MessagePosté: 15 Juil 2008, 16:16 
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Non mais la première partie par rapport à la seconde. Pas l'ensemble.
Et dans ce sens ça rejoint tout à fait ce que dit Baptiste deux messages au-dessus.
De toute matière une thématique seule n'épuisera jamais un film. Je vais certainement le revoir ce week-end, même si ça n'a pas trop eu le temps de décanter, j'ai déjà super envie de le revoir, et peut-être y trouver de nouvelles choses.


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MessagePosté: 15 Juil 2008, 17:08 
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the black addiction a écrit:
Ah mais bien sur que la chanson est fondamentale, j’affirmais simplement que la signifiance de la séquence s’exprimait plus dans l’idée du play back, esthétiquement parlant, mais la chanson complète parfaitement l’idée en inscrivant l’origine de ce dérèglement. On sent arriver la véritable raison du trauma.


Oui, je suis d'accord avec toi. C'est vraiment une scène-charnière, sans doute l'acmé du film pour moi. Ce que je trouve miraculeux dans cette séquence, c'est qu'en plus de juxtaposer de multiples niveaux de lecture et d'interprétation, elle parvient à concilier sa portée métaphorique avec une incarnation émotionnelle hors du commun (je précise : pour moi, car manifestement elle a laissé certains ici de marbre :lol: )

the black addiction a écrit:
Malgré ce que tous les profanes Zadiens et cow-boyiens peuvent dirent, le cinéma de Lynch est d’une simplicité assez déconcertante. Une écriture affective de tous les instant dont il est le seul à connaître les secrets, aucun cinéaste ne pousse cette « méthode » aussi loin.


C'est vrai : le cinéma de Lynch est simple et beau. Il ne faut pas envisager la singularité de son approche et de ses narrations comme un défi intellectuel, mais comme une façon d'approcher d'un peu plus près la vérité intime de ses personnages et de ce qu'ils éprouvent.
J'ajouterais que si je suis si touché par les films de Lynch, c'est bel et bien parce que je ressens chez lui une affection et une compassion infinies pour ses personnages. Ce n'est pas un observateur clinique, détaché et distant, mais un artiste qui aime ses protagonistes, qui vibre et souffre avec et pour eux. Si MD est, à mes yeux, peut-être son plus beau film, c'est parce qu'il est d'un bout à l'autre drapé d'une sentimentalité déchirante.

Je ne suis pas sûr d'avoir compris tes mots "Zadiens", "cow-boyiens"... :?


Dernière édition par Stark le 15 Juil 2008, 19:17, édité 1 fois.

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