Forum de FilmDeCulte

C'est toujours chiant quand tu t'imagines un film à partir des premiers concept art qui filtre sur le net et qu'à l'arrivée le résultat est incroyablement plus lisse que ce que tu attendais.





En lieu et place du film fantastique noir situé dans la Belle Epoque que j'espérais, voici donc un sous-King Kong avec une puce géante qui chante le cabaret.

En 1h22, tout va très vite, ce qui est plutôt agréable, mais en même temps, il se passe pas grand chose. Les archétypes sont juste esquissés, on chante quelques chansons, une course-poursuite et c'est fini. Et c'est toujours regrettable de voir un générique avec le dessin au crayon des personnages quand on a eu droit pendant tout le film à un design CGI rondelet qui manque de charme.

Après, le film reste tout à fait inoffensif et parfois assez mignon.
Y a une ou deux chansons (celles qu'on entend dans la BA) qui se fredonnent bien (et porutant j'aime ni M ni Paradis).
On sent la lettre d'amour du réalisateur, rescapé de chez DreamWorks (La Route d'Eldorado, Gang de requins), à Paris, à la Belle Epoque, au cinéma, au film de genre et de monstre, et c'est un univers qui me parle assez (j'ai même pour souhait depuis plusieurs années de développer un projet très similaire).
Le décor est d'ailleurs relativement bien utilisé, notamment l'inondation de 1910 et la Tour Eiffel, trop peu exploitée au cinéma.
Puis au milieu des blagues pour plus jeunes, y a quelques touches d'humour qui font mouche (notamment le singe et ses cartes et une improbable référence tosgra à Bourvil).

Par contre, faut arrêter de ne distribuer qu'en VF des films d'animation qui ont visiblement été conçus pour un doublage anglais sous prétexte que ce sont des films français.
Ca fait trois fois après Renaissance et The Prodogies.

3/6

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L’animation française cherche toujours son blockbuster, le film qui parviendrait à conquérir les marchés étrangers, tout en gardant son âme d’enfant et la poésie qui est sa marque de fabrique depuis Le Roi et l’oiseau. Un Monstre à Paris pourrait être celui-ci, même s’il manque un grain de folie dans un scénario qui suit une trame très classique, déjà empruntée par Adèle Blanc-Sec il y a quelques temps. Ce n’est donc pas pour ses qualités d’écriture que le film séduit, ni pour la technique, même si le Paris du début du 20e siècle a beaucoup de charme, mais bien pour ses numéros musicaux signés Mathieu Chédid – M pour les intimes. Susurrées par Vanessa Paradis, les chansons d’Un Monstre à Paris confèrent un ton mélancolique au récit, contrepoint parfait à la frénésie plus classique de l’intrigue principale, avec son héros maladroit mais craquant, son méchant ambitieux et ses poursuites à toute berzingue dans les rues de la ville. L’ensemble est charmant, dosé pour plaire aux petits et aux grands, et l’on se surprend à siffloter la ritournelle de cancrelat en battant le pavé.

4/6