Baldanders a écrit:
Caribou a écrit:
Les extraits au moment de Cannes m'avaient atterré même si j'avoue que je suis curieux de voir le film pour des mauvaises raisons et pour constater à quel point c'est bête ("élan" éventuel ou non de la mise en scène, le film a l'air beaucoup trop "pollué" sociologiquement pour que je me soucie d'autre chose que cette pollution).
Le film n'est pas du tout désagréable à voir, il n'est pas mal joué, pas mal écrit, pas mal rythmé. Malausa ou Pierre Murat dans Télérama assassinent le film sur sa forme, qui n'est pas du tout son point faible. Le problème insoluble du film, c'est qu'en laissant Cassel assurer le spectacle dès la 5ème minute, il doit maintenir la pression sur le spectateur, tout en "racontant" quand même "une histoire". Ça devient un problème dès qu'on dépasse le stade primaire de l'idylle et qu'il faut se mettre à parler d'autre chose : des drames, de leurs vies d'avant, des soucis d'argent, de la drogue, de l'enfant à naître, des parents, etc. Alors le film - pris par son élan - ne traite plus rien sérieusement et révèle que seule la surface l'intéresse vraiment. Ce que confirme le dernier gros plan du film, sur le profil de Cassel maté par une Bercot extatique.
Quand je lis Malausa, il sort quand même l'argument populiste, pratiquement zemmourien (qui ne parle pas de cinéma cependant) et auquel je souscris, que ce film et ses personnages sont en dehors de la réalité. Il n'y a qu'une validation d'un entre-soi narcissique.
Tu as deux extraits sur allocine: une scène de couple sur un lit, avec trois assiettes posées symétriquement sur un lit avec des pringles, des dragibus (?je crois?) et des biscuits. Bercot demande un peu jalouse à Cassel en feuilletant un magazine s'il a couché avec telle mannequin, il dit sans doute mais qu'il a oublié le nom. "Je préfère une toi comme à une samaritaine entière de celles-là".
Les acteurs jouent mal et j'en ai rien à foutre surtout. Psychologiquement, la scène est débile, malgré sa jalousie, elle est contente de son homme trophée, tandis que lui nonchalamment jouit comme il se doit de cette admiration: ça ne m'intéresse pas du tout!
Même constat sur la scène du viagra qui est pire, avec un numéro pas drôle et lourdingue de Cassel qu'on est censé trouver absolument ensorcelant comme Bercot et le pharmacien, j'imagine.
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