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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Juil 2014, 14:04 
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L'Amour est un crime parfait

Je trouve la première partie catastrophique, entre le sous-sur-jeu permanent, les seconds rôles caricaturaux, les dialogues qui sonnent creux
et puis le film trouve un peu son rythme de croisière, avec les deux couples - Maiwenn-Amalric, Poda-Viard, même si l'intrigue est pas très passionnante. Le personnage de Forestier sert à rien par contre, à part montrer son cul qu'elle a joli.
Plus qu'Hitchcock, ça m'a rappelé Bonitzer et les Petites Coupures, d'ailleurs Amalric est le nouveau Auteuil-Luchini, dans le rayon mec pas beau censé tomber toutes les filles
allez 3/6 pour la fin, que j'aime bien et une certaine ambiance.


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Juil 2014, 14:20 
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ça aurait été une idée de blog rigolote à la limite ce topic, mais là c'est vraiment surréaliste et limite sensation d'égocentrisme dans un forum, surtout dans le topic des vrais festivals.


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Juil 2014, 14:54 
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Oui, je comprends pas pourquoi il poste pas dans "vos critiques".


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Juil 2014, 15:07 
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Il le fait en plus, c'est ça le pire, ça doublonne inutilement.

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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Juil 2014, 15:33 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Au lieu de nous faire 1 (UN) message en nous disant "les gars, voilà, je me suis fait un trip tout seul, mon propre festival. Ca y est j'ai tout vu maintenant, voici mon palmarès: blablabla" et BASTA. Non, il poste tout deux fois... Débile.

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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Juil 2014, 15:55 
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Oh, ça va, il reste que six films en compétition.


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 03 Aoû 2014, 18:55 
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C'est le grand soir du palmarès...

Vingt films donc, que du cinéma d'auteur. Déjà deux constats avant d'entrer dans le palmarès tant attendu: j'ai rencontré un certain nombre de difficultés à trouver

les films en VOD - surtout les Français -, ce qui m'a obligé à changer ma liste. Le visionnage de films d'auteur chez soi a sans doute tendance à "lisser" l'avis sur un film "cannois", quand la projection matinale au Grand Theatre Lumière rend les avis plus clivants.*

J'ai donc vu 20 films en compétition

Trois Américains
5 Boyhood de Richard Linklater
4 The Myth Of The American Sleepover de David Robert Mitchell
4 Blue Valentine de Derek Cianfrance

Cinq Asiatiques
4 Train de nuit de Diao Yinan
4 Nuage de mai de Nuri Bilge Ceylan
3 Mekong hotel d'Apichatpong Weerasethakul
4 Pieta de Kim Ki-Duk
4 13 Assassins de Takashi Miike

Deux Sud-Américains
3 Los Bastardos d'Amat Escalante
3 Dans ses yeux de Juan José Campanella

Deux Français

3 Quelque chose d'organique de Bertrand Bonello
3 L'amour est un crime presque parfait des Frères Larrieu

Huit Européens
5 Under the Skin de Jonathan Glazer
2 Corpo Celeste d'Alice Rohrwacher
4 Elena d'Andrey Zvygantiev
3 Johanna de Kornél Mundruczo
4 Ida de Pawel Pawlikowski
4 Bronson de Nicolas Winding Refn
5 Faust d'Alexander Sokourov
5 Le Quattro Volte de Michelangelo Frammartino

Les films non récompensés:

2/6
Corpo Celeste d'Alice Rohrwacher

Je ne comprends pas l'intérêt de son cinéma, ça m'ennuie un peu, beaucoup, passionnément, les seconds rôles sont des archétypes, la photo est volontairement terne, tout est nimbé d'un profond mystère (on remarquera d'ailleurs que les deux films sont très "proches", même ouverture dans la nuit, même perso qui semble débarqué de nulle part et bien sûr une héroïne entre deux âges). Il y a quelques plans réussis (dès qu'on se concentre sur la seule gamine), mais bon, je n'éprouve rien.

3/6

Mekong hotel d'Apichatpong Weerasethakul

Le cinéaste thaï poursuit sa veine fantomatique avec ce film hybride entre documentaire, fiction, film hyper réaliste, film fantastique, le tout sur une ritournelle à la guitare. C'est court (1h), on reste souvent à la surface de l'eau, on s'endort aussi un peu, comme les personnages, mais le sens du cadre reste - certains plans sont magnifiques et Joe parvient toujours à faire naitre de l'abstraction et de l'étrangeité au quotidien le plus "plat".

Los Bastardos d'Amat Escalante

Ah le jeune cinéma d'auteur mexicain, sa joie de vivre, ses notes d'intention hurlées à chaque plan. Amat Escalante récite son petit Haneke illustré, avec quelques belles idées de mise en scène et de gestion du hors-champ, et bien sûr ce besoin d'en mettre plein la gueule au spectateur. J'ai pas détesté - mais je suis masochiste - mais dans le même genre, un Great Ecstasy of Robert Carmichael est beaucoup malaisant et impressionnant.

Dans ses yeux de Juan José Campanella

Polar-romantique argentin tellement sur-vendu - Un Oscar, sérieux ? - que j'ai été plus déçu. Il y a bien une séquence géniale - la poursuite dans le stade de football - mais le film est long pour ce qu'il raconte et assez à l'eau de rose.

Quelque chose d'organique de Bertrand Bonello

Premier film, où l'on ressent déjà le goût de l'auteur pour les ambiances mortifères, les silences et l'utilisation de la zik. Le début dégage une vraie poésie, mais la fin m'a totalement laissé de côté, je pige pas trop la trajectoire du perso joué par Romane Bohringer.

L'amour est un crime presque parfait des Frères Larrieu

Je trouve la première partie catastrophique, entre le sous-sur-jeu permanent, les seconds rôles caricaturaux, les dialogues qui sonnent creux
et puis le film trouve un peu son rythme de croisière, avec les deux couples - Maiwenn-Amalric, Poda-Viard, même si l'intrigue est pas très passionnante. Le personnage de Forestier sert à rien par contre, à part montrer son cul qu'elle a joli. Plus qu'Hitchcock, ça m'a rappelé Bonitzer et les Petites Coupures, d'ailleurs Amalric est le nouveau Auteuil-Luchini, dans le rayon mec pas beau censé tomber toutes les filles.

Johanna de Kornél Mundruczo

L'OFNI de la sélection, une version de Jeanne d'Arc en milieu hospitalier chantée en Hongrois ? On a l'impression d'une synthèse de trois films de Lars von Trier en 1: Dancer in the Dark pour le chant et la trajectoire doloriste, L'Hopital et ses fantômes pour la photo verdâtre et le milieu hospitalier et Breaking the Wave pour la sexualité qui guérit le monde. Le début est super intrigant, mais ensuite ça devient assez vite prévisible... Le film dure 1h20 et en parait presque le double, mais il y a aussi de très beaux passages...

4/6

Blue Valentine de Derek Cianfrance

Un deuxième film impressionnant de maîtrise formel et narrative, avec deux acteurs au top et à l'alchimie troublante... Comme Ida, je regrette juste un peu de "sur-maîtrise" un peu étouffante, mais ça reste bien.

The Myth Of The American Sleepover de David Robert Mitchell

Teenage-movie choral et délicat sur un âge finalement assez peu exploité au cinéma, les 11-14 ans - d'ailleurs j'aime moins le personnage plus âgé et sa fixation sur les jumelles. Pour un premier film, la direction d'acteurs est assez bluffante et j'aime beaucoup la petite musique folk qui s'en dégage. Après ça mériterait peut-être un peu plus de nerf.

Ida de Pawel Pawlikowski

Un beau film de festival. Sujet fort, deux partis pris de mise en scène - N&B et format carré -, belles actrices et scénario très construit. Le petit bémol tient que je trouve justement le film presque trop maîtrisé et cadenassé. La fin est très forte.

Train de nuit de Diao Yinan

Dès les premières minutes, un doute... Et bien après vérification du tableau de note, le verdict tombe. Je l'avais vu. Ou plutôt j'avais dormi devant à Cannes, trouvant la mise en scène intéressante mais le rythme trop lent. Le revoir après Black Coal a été plutôt bénéfique. On reconnait la patte de l'auteur, ses obsessions, son goût pour un certain formalisme à l'européenne et la chronique sociale non appuyée. Reste qu'il connait sur ce film d'évidents problèmes de narration - Black Coal aussi, mais je trouve le perso central plus attachant - avec des ellipses parfois brutales.

13 Assassins de Takashi Miike

J'entretiens un rapport amour/haine avec ce réalisateur dont j'ai vu - et pas aimé - de nombreux films. Ici, c'est clairement l'un de ses meilleurs, un vrai et puissant chambarra avec ce qu'il faut de morceaux de bravoure. On regrettera une caractérisation des persos un peu trop rapide et les touches d'humour un peu relou parfois dans les dialogues.

et voici le palmarès, faites entrer le jury.


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 03 Aoû 2014, 19:36 
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Prix du jury: Le Quattro Volte

Coup de coeur pour ce beau film poétique qui raconte le cycle de la vie et de la mort avec une douceur infinie. (5/6)

Prix du scénario: Nuages de Mai de Nuri Bilge Ceylan

C'est un peu long, mais c'est déjà une merveille d'écriture, portraits de Turcs de différentes classes sociales et de différentes générations. Le fils pourrait être devenu le vieux de Sommeil d'hiver... (4/6)

Prix de la mise en scène: Under the Skin de Jonathan Glazer

Ce prix est dédié à Mathieu Santelli. Idées formelles de folie, sound desing assez bluffant, film-trip qui tient la route pendant presque l'intégralité du trajet... (5/6)

Prix de l'interprétation masculine: Tom Hardy pour Bronson de Nicolas Winding Refn

Le choix de l'évidence tant l'acteur est incroyable dans ce rôle sur-mesure, parvenant à insuffler de l'humanité à son personnage de Bête. (4/6)

Prix de l'interprétation féminine: Min-soo Jo pour Pieta de Kim Ki-Duk et Nadezhda Markina pour Elena d'Andrey Zvyagintsev

Deux rôles de mères jusqu'en boutistes dans deux films extrêmement forts. Le premier a des défauts mais est resté bien en tête, le second est sur-maîtrisé mais manque un peu d'émotion. (4/6 au 2)

Grand prix du jury: Faust d'Alexander Sokourov

Je n'avais jamais aimé le cinéma du démiurge russe, que je trouvais chiant comme le goulag. Et bien là ce fut une vraie expérience, j'ai vu le film fiévreux et j'ai jamais autant ressenti la décrépitude du monde et le profond nihilisme de l'auteur. Les scènes de grâce sont incroyablement belles et le film prend de la force et de l'ampleur au fur et à mesure du récit. Grand film donc, je ne partage pas tous les partis pris de mise en scène - des séquences bien dégueulasses au niveau de la photo. (5/6)

Palme d'or: Boyhood de Richard Linklater

Fresque familiale, portrait d'une époque et d'un Etat, en un mot, son chef d'oeuvre, surtout que je ne suis pas son plus grand fan d'ordinaire. Là, j'aime presque tous les partis pris (à part les deux beaux-pères et Ernesto) et je trouve le film hyper fort, sans vraiment le rechercher. J'y pense souvent et j'ai poussé tout mon entourage à le voir. (5/6)
Ce prix est dédié à Guillaume Massart.

Voilà mon festival de Cannes est terminé... deux mois ont été nécessaires mais l'enjeu en valait la chandelle, je vous dis donc à l'année prochaine.

Infirmière, ma piqûre maintenant


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 03 Aoû 2014, 23:16 
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Blue Valentine c'est pas un second film? Il me semble que Cianfrance avait déjà réalisé Brtoher Tied, qui d'ailleurs est très bon aussi. Je m'emmêle peut être les pinceaux mais je crois pas.

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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 09:25 
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Oh shit, tu as raison. Je vais modifier en conséquence.


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 26 Jan 2015, 22:44 
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Mon Festival de Cannes, version 2

Après le succès de la première édition (oui, j'ai vu tous les films annoncés, un exploit pour un papa d'enfant en bas âge - les parents comprendront -), me voici déjà lancé dans la folle aventure de la version 2. Oui, Cannes, c'est dans cinq mois, j'ai donc le temps de voir venir, mais justement, cela va permettre de rattraper des films de réalisateurs pressentis pour la prochaine édition...

Toujours le même principe général, des films récents non vus de cinéastes qui sont déjà passés par Cannes.
Cette fois-ci, je vous épargnerai les comptes-rendus films par films. A dans cinq mois, donc... et dans les sections dédiées.

Film d'ouverture:
4- Fury (David Ayer)

Amérique du Nord (2 films)
4 Frances Ha (Noah Baumbach)
3 I'm Not There (Todd Haynes)

Océanie (1 film)
3 - Chopper (Andrew Dominik)

France (3 films)
4 - 3 Coeurs (Benoît Jacquot)
4 -Mademoiselle Chambon (Stéphane Brizé)
3 - La Clé (Vincent Nicloux)


Europe (8 films)
3 - Un pigeon... (Roy Andersson)
5 - Canine (Yorgos Lanthimos)
5 - Policier, adjectif (Corneliu Porumboiu)
5 - Of Time and the City (Terence Davies)
5 - Play (Ruben Ostlund)
5 - Le Soleil (Alexander Sokourov)
4 - Red Road (Andrea Arnold)

Asie (5 films)
4 - La Forêt oubliée (Kohei Oguri)
3 - Kinatay (Brillante Mendoza)
3 - Tokyo Park (Shinji Aoyama)
3 - Moebius (Kim Ki Duk)
5 - Drug War (Johnnie To)

Amérique du Sud (2 films)

2 - Santiago Post Mortem (Pablo Larrain)
4 - Nostalgie de la lumière (Patricio Guzman)

Séances de minuit
4- Why don't you play on Hell (Sono Sion)
4- La Grande aventure Lego (Phil Lord, Christopher Miller)

Cannes Classics

Le Mariage de Maria Braun de Rainer Werner Fassbinder
Un été chez grand-père (1984) (Hou Hsiao-Hsien)
Typhon Club (Shinji Somai)
La Tanière de la Bête (Shunya Ito, 1973)
White Dog (Fuller)
La Soufrière de Werner Herzog
la vie des Marionnettes (Bergman)
Le grand attentat (Kudo)
Sourires d'une nuit d'été (I.Bergman)
Belle de Jour (Luis Buñuel, 1967)
Persona (Bergman, 1966)
Sorcerer (William Friedkin)
Rapports préfabriqués (Béla Tarr)


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 26 Jan 2015, 23:24 
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Ta sélection me branche.
Le Haynes, Dominik, Arnold et Larrain, tu vas prendre du plaisir.
Perso, Santiago post-mortem est une vraie claque.


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Mai 2015, 23:42 
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Et voilà le palmarès de Mon Festival de Cannes 2015

Palme d'or: Play de Ruben Ostlund
Sujet fort. Mise en scène rigoureuse et surtout un vrai film politique qui ne caresse pas la bonne conscience dans le sens du poil. Son absence de sortie française en dit long sur notre aveuglement national.

Grand prix: Canine de Yorgos Lanthimos
Scénario barré pour un film qui a déjà bien vieilli dans ma tête. Depuis quand n'avais-je pas été surpris au cinéma?

Acteur: Benoit Poelvoorde (3 cœurs)
Le film a des défauts mais je trouve l'acteur bouleversant, touchant et d'une incroyable justesse

Actrice: Kate Dickie (Red Road)
Pas beaucoup de grand rôle féminin dans ma sélection, du coup Kate remporte la mise. Il faut dire qu'elle crève l'écran dans ce film bien glauque.

Mise en scène: Alexander Sokourov (Le Soleil) et Johnnie To (Drug War)
Deux auto-Festivals et deux prix pour le Russe - je trouve la mise en scène sublime. Johnnie To signe une fusillade digne de Heat dans Drug War, avis aux amateurs.

Scénario: Corneliu Porumboiu (Policier, adjectif)
Tellement bien écrit... si je trouve que la mise en scène manque un peu de relief, la démonstration est juste grandiose.

Prix du jury: Of Time and the City de Terence Davies
Sublime chant d'amour à la ville de Liverpool. Bien sûr c'est une commande, mais le film méritait bien un prix.

Les films sans prix, de mon préféré à celui que j'aime le moins.

La Forêt oubliée (Kohei Oguri)
De la poésie cinématographique qui fonctionne plus par séquence que sur la durée d'un film.

Frances Ha (Noah Baumbach)
Bien aimé cette chronique stylée. Bon, je l'ai vite oublié.

Nostalgie de la lumière (Patricio Guzman)
Cela n'a pas la force du bouton de nacre mais ça reste souvent passionnant.

Mademoiselle Chambon (Stéphane Brizé)
Un beau face à face d'acteurs. Je trouve Sandrine Kiberlain très surprenante. Plutôt une bonne surprise.

Tokyo Park (Shinji Aoyama)
Film anodin qui a son charme.

La Clé (Vincent Nicloux)
Une certaine ambiance mais le scénario est mal géré et trop artificiellement lié.

I'm Not There (Todd Haynes)
Plutôt déçu. Je trouve le film intéressant, parfois sublime mais souvent chiant. Et Dylan passe pour être un sacré connard non ?

Kinatay (Brillante Mendoza)
Film très glauque. J'aime bien la première partie en voiture mais je trouve la suite beaucoup trop démonstrative.

Un pigeon... (Roy Andersson)
Par séquence, le film impressionne, mais souvent c'est l'ennui qui guette.

Moebius (Kim Ki Duk)
Je crois que c'est encore plus glauque que Kinatay. J'aime certains partis pris, mais c'est quand même assez n'importe quoi.

Chopper (Andrew Dominik)
Eric Bana, quelques flambées de violence. Déjà oublié.

Santiago Post Mortem (Pablo Larrain)
Une grosse déception. J'ai trouvé ça chiant et sur-poseur.

Bon, sinon ma sélection était quand même bien glauque...


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 10 Mai 2015, 23:47 
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Messages: 11666
Canine j'ai l'impression d'être le seul à trouver ça sinistre. J'ai l'impression d'un mariage de deux tares du ciné contemporain (le film à pitch meets Haneke-like). Bon, vu sans sous-titres, d'où peut-être le problème, mais globalement j'hallucine devant l'accueil.

Tu donnerais presque envie de voir Play, qui fait peur aussi à sa façon...


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 Sujet du message: Re: Mon Festival de Cannes
MessagePosté: 11 Mai 2015, 10:14 
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Messages: 4352
Tom a écrit:
Canine j'ai l'impression d'être le seul à trouver ça sinistre. J'ai l'impression d'un mariage de deux tares du ciné contemporain (le film à pitch meets Haneke-like). Bon, vu sans sous-titres, d'où peut-être le problème, mais globalement j'hallucine devant l'accueil.

Idem...


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