Forum de FilmDeCulte

C'est clair, et pourtant j'adore.

Du vague souvenir que j'ai de Source Code, ça me semblait pas partir dans tous les sens comme Looper. C'était peut-être moins "profond" (et encore, quand je parle de profondoeur, c'est pas Looper qui me vient à l'esprit) mais bien plus carré.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Souvenir d'un film au potentiel inexploité.

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N'écoutez pas Film Freak

bande de pisse froids !

Eh bien, ça se passe plutôt bien, mes petits rattrapages de cette fin d'année!

Pas le courage de m'étendre mais je rejoins les enthousisates... C'est peut-être imparfait mais sacrément solide. Souvent surprenant, toujours imprévisible, jamais chiant. Il y a des idées, de l'audace, du talent, c'est du vrai bon divertissement violent et pas con (c'est rare ça non?). J'ai particulièrement apprécié le "production design" et le casting (Ah, Jeff Daniels!).

5/6 mérité

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tiens, moi aussi en séance de rattrapage, mais j'ai du mal à être aussi enthousiaste que certains. C'est bien foutu, avec de belles thématiques, fortes, mais il manque quelque chose, je ne suis pas sûr de quoi, mais à mon avis ce n'est pas assez épuré et centré comme film. Il y a des choses en trop, d'autres qui manquent. C'et un sentiment assez diffus finalement.

Enfin, ça fait quand même du bien de voir de la bonne SF, originale. Ca promet pour la suite, j'espère que le film a marché, qu'on entende à nouveau parler de Rian Johnson.

4.5/6 d'encouragement, donc.

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I am the constant. You were always a variable.

Ya un connard qui me casse les couilles à me dire que la cohérence du truc par rapport au voyage dans le temps et qui se pose des questions inintéressantes sur le pourquoi du comment qu'ils renvoient des mecs dans le passé alors que blablabla...

J'essaie de lui répondre que le film utilise ça comme prétexte pour parler d'autre chose mais le bougre insiste. Des idées pour lui rabattre le clapet ?

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I am the constant. You were always a variable.

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Par le lui des incohérences de Retour Vers Le Futur et demande si ça lui parait gênant dans le film.

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Aucune. Le film a une certaine profondeur mais ça ne l'empêche pas selon moi d'être bourré de facilités, voir d'incohérences. Selon les personnes, ça compense ou pas.

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Je suis bien d'accord mais j'essaie quand même de le sauver. C'est mon côté christique.

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I am the constant. You were always a variable.

Attention SPOILERS possibles... Les balises hide me gonflent.

La qualité d'un film n'est pas la somme de ses qualités ou de ses défauts. Il y a une narration qui réussit (ou pas) à vous emporter malgré les incohérences ou ses facilités. Par exemple, celles de Spiderman 3 (que Tetsuo aime beaucoup si mes souvenirs sont bons) m'ont totalement fait sortir du film. L'entité E.T. (Venom) qui tombe pile-poil sur un mec qui se ballade et qui se trouve être Peter Parker (Spiderman) et qui après tombe pile sur le journaliste Eddie Brock déconsidéré par Parker... Autre exemple : FilmFreak avait pas mal démoli 28 semaines plus tard pour ses facilités ou ses incohérences ce qui ne m'avait pas du tout gêné (je n'avais rien remarqué en fait) et qui ne m'a pas gêné non plus lors de mes multiples révisions du film.

Conclusion : selon le film, les incohérences et/ou facilités sont gênantes ou pas en fonction de son adhésion au film. C'est un peu comme l'amour. Quand on aime quelqu'un, on s'en fout de ses kg en trop ou en moins, de son nez trop long ou trop court, du fait qu'elle soit parfois un peu chiante pour les potes. Nous, on l'aime.

Et bien j'aime Looper. Je l'aime beaucoup et cela faisait pas mal de temps que je n'avais pas apprécié un film comme ça. Parce qu'il m'amène dans des chemins que je n'avais pas prévu. Je pensais assister à un buddy movie mâtinée de science-fiction avec l'union des deux Joe après quelques premiers affrontements. Et bien pas du tout. La césure du film, décriée par certains me semble contenir un renversement de situation intéressant.

La césure est intéressante au sens où elle assiste à un renversement de situation. Le vieux Joe agit pour sauver celle qu'il aime alors que le jeune Joe ne pense qu'à sa gueule, son fric, sa survie et donc ses 30 ans pépère. Après la césure, l'aptitude du vieux Joe (je trouve Willis épatant ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps) à flinguer des gosses pour sauver son petit bonheur individuel au moment même où, se reconnaissant potentiellement dans le parcours possible de Cid, le jeune Joe évolue et n'agit finalement plus par égoïsme. Ce renversement des valeurs, pas forcément d'une originalité folle, certes, déplace l'intérêt et le sens du film vers une voie non prévisible. Et les petites pierres posées ici et là font sens.

Il est vrai que Terminator semble être une forte référence mais elle n'est pas pesante. J'y pense surtout lors de la scène ou Willis, armé de 2 FN P90, démoli toute l'équipe du trop rare Jeff Daniels. Mais également dans la relation qui se noue entre le jeune Joe et le gosse.

Tout n'est pas parfais, certes. L'importance accordée à Kid Blue est d'autant plus gênante que l'acteur n'est pas forcément terrible alors que Johnson avait à sa disposition Paul Dano ou Garret Dillahunt. Le film fait parfois un peu cheap et certains effets spéciaux souffrent de ce manque de moyens (la moto volante...). De même, le maquillage de Gordon-Levitt est un peu pesant et quelques astuces scénaristiques auraient pu expliquer une ressemblance médiocre (chirurgie esthétique pendant le flash-forward, etc.)... Mais comme dit précédemment, ce sont des détails (on pourrait pinailler sur des tas de choses : pourquoi le bout de carte arraché est justement celui qui mène au gosse recherché ? Pourquoi, sur les trois gamins, il y a celui de la pute ? Quel intérêt réel ? La scène d'envie de sexe de Blunt est assez ridicule et la relation qu'elle noue avec le jeune Joe n'y gagne rien puisqu'elle reste centrée sur sa projection dans le gamin. Etc.).

Mais les qualités de la mise en scène, la bonne tenue de jeu des acteurs (le gamin est assez effrayant dans ses crises, Blunt, Willis, Gordon-Levitt, Daniels, Dano sont très bons), le flash-forward magnifique, permettent largement de dépasser les défauts réels du film.

Pour moi, 5/6 facile.

Top 10 Rian Johnson (pioché dans la collec Criterion)

http://www.criterion.com/explore/37-ria ... n-s-top-10

C'est marrant je pensais que le mec était beaucoup plus "geek" que ça. Belle liste sinon.

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CroqAnimement votre

Oui, malgré la cérébralité qu'on ressent dans ses films, ça reste étonnant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste