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MessagePosté: 15 Nov 2012, 19:42 
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En Hollande, Brad Cool se dit Boudewijn Koole

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Jojo, dix ans, est souvent livré à lui-même. Entre une mère absente et un père qui perd pied, il trouve secrètement un peu de réconfort auprès d’un choucas tombé du nid. Ce petit oiseau, pourtant plus fragile que lui, va lui donner la force d’affronter la réalité...

J'en avais pas vraiment entendu parler jusqu'à temps que le film se glisse dans la catégorie reine du meilleur film des European film awards au milieu de films beaucoup plus exposés comme Intouchables ou Amour. Et quelque part, ce tout petit film d'une heure quinze, dans la droite lignée des passages à l'âge adulte à la Summertime, le mérite tant le gamin est saisissant et qu'il regorge de beaux moments entre son couvage de choucas et son lâcher prise à l'école ou dans les engueulades avec son père. Mais bon, le film repose sur vraiment pas grand chose, et les motifs de l'absence de la mère qui semblent évidents dès le début et qui ressurgissent dans les derniers moments comme si on n'avait pas capté ne portent pas le film au-delà du 3/6. Après, c'est vraiment le prototype même du film de festival destiné à rafler tous les prix du public.


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MessagePosté: 14 Sep 2017, 08:24 
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Kauwboy, Boudewijn Koole 2012
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Je mentionne le titre sous lequel je l'ai vu, histoire de référencer.

Ce film m'a vraiment ému comme peu d'autres, alors même (ou parce qu'il) se refuse à faire dans le pathos. Je le rapprocherais de Mustang , pour la façon pudique et brute d'approcher la douleur, la séparation, et la beauté des plans simples d'enfant.
Le montage est aussi très réussi, c'est éclatant dans la scène d'ouverture de course voiture / piéton, mais ça apparaît aussi plus tard de façon moins voyante, dans l'enchaînement des scènes très courtes de vie quotidienne qui apportent toutes une information sur la vie de l'enfant, souvent par la bande : on découvre tout par l'image, de façon très indirecte et c'est ce qui émeut le plus (l'enfant est seul la plupart du temps, s'occupe de la bouffe et de la vaisselle, ce qui montre -en ne la montrant pas - la dépression du père, par exemple). Beaucoup de choses sont dites sur leur relation en peu de mots, peu d'images, et c'est beau.
Les scènes où l'enfant appelle sa mère sont déchirantes, pas sous la forme d'un twist mais à petit feu, car on se doute de plus en plus que sa mère n'a jamais été au bout du fil. Du coup je comprends pas la remarque de DPSR, à la fin ça fait longtemps qu'on a compris, le but n'est pas de révéler ce fait mais de boucler un deuil.


Par ailleurs, Kauwboy illustre un principe de vie classique, et souvent abordé par Romain Gary sous le pseudo d'Emile Ajar ; on s'occupe des autres avant tout parce que ça nous fait du bien. Là où la petite de Mustang survit par le combat, le Jojo de Kauwboy se reconnaîtra puis s'oubliera dans les soins du petit choucas abandonné (bon dit comme ça, ça a l'air tarte mais en fait non trop pas, allez vous faire foutre).
C'est vrai, le film repose sur des choses très simples comme ce report d'affection sur un être qui n'a pas le choix quand la mère est absente et le père euh...aussi. Mais que ces choses sont bellement dites ! Je trouve la critique de DPSR injuste, gageons qu'un réal confirmé aurait été mieux soigné, et il nous aurait épargné le mépris sous-jacent pour le public que je devine (peut-être par erreur, mais ce serait pas la première fois) dans son texte.

Le gamin est extraordinaire et beaucoup repose sur son charisme. La relation avec la water-poleuse adepte des chewing-gums bleus est très jolie, évite encore une fois l'écueil du cucu-la-praline, et comme la relation avec le père elle est décrite avec pudeur et une économie de mots et d'images qui rend tout cela très efficace. Un des aspects qui désamorce la guimauve est peut-être le fait que ce gamin est souvent en train de mentir, à tout le monde, embellissant les détails de sa vie à chaque récit (le nombre de buts qu'il a marqué, la qualité de sa relation avec son père,...).

La fin m'avait un peu gonflé la première fois, cette fois j'ai chialé comme une gonzesse. Comme quoi euh... Rien. Si quand-même,
c'est une belle fin douce-amère, dans laquelle le(s) deuil(s) sont immédiatement valorisés dans la construction de l'enfant et de la famille, avec l'inclusion de la fillette. Du recyclage d'émotions en expériences quoi,
, et tiens ça me rappelle Inside Out que j'ai moins aimé que la plupart ici mais qui aborde ce sujet.

Il faut donc voir ce film passque voilà. Déjà, un réalisateur qui s'appelle "bout de oinj", y'a pas plus classe, à part Greenaway peut-être...

_________________
-I failed.
-Good. Now go fail again.


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