Forum de FilmDeCulte

En plein jour, un groupe d’hommes braque un magasin d’or de la Puerta del Sol à Madrid. José, père divorcé en plein conflit avec son ex-femme, Tony, son complice, sex-symbol malgré lui, Manuel, chauffeur de taxi embarqué contre son gré dans l’aventure, et Sergio, le fils de José, partent en cavale. Objectif : atteindre la France en échappant à la police… Mais arrivé près de la frontière française, dans le village millénaire de Zugarramurdi, le groupe va faire la rencontre d’une famille de sorcières, bien décidées à user de leurs pouvoirs maléfiques pour se venger des hommes…(Allociné)

Ce cocktail de sorcellerie et de guerre des sexes balourd ne va pas m'aider encore une fois à m'intéresser à ce cinéaste (qui n'arrête pas de filmer en ce moment malgré tout)... Il y a quelques moments amusants et le final m'a surpris par son ampleur et son ambition, avec notamment et sa masse de "witches" en folie... C'est amusant de comparer avec le récent Mother of Tears d'Argento tout ce final dantesque d'ailleurs.

Enfin malgré l'aspect assez ample adopté in fine, niveau mise en scène c'est quand même très fonctionnel, à l'image de l'éprouvant casse inaugural et de ses horribles effets stroboscopiques, où ces plans de foules survolés platement pendant le discours de Carmen Maura à la fin... Il y a tout un délire de galeries et de souterrains traitée par-dessus la jambe, et même le chouette décor de la maison est plutôt sous exploité. Puis la photo aux tendances Bleu/jaune du dernier acte m'a vite lassé.

La recherche du décalé à tout prix manque singulièrement de naturel (dés la situation du braquage déguisé en saltimbanque de rue, avec notamment Minnie, Bob L'éponge et l' homme invisible, plus le gamin à flingue au milieu...). Dés que les trois héros sont capturés et qu'on vire dans le film de sorcière déjanté pure, ça trouve tout de suite plus d'unité, même si là aussi tout parait souvent extrêmement forcé, notamment dans la romance jamais touchante au-delà des extravagances.

Voilà, ça met un temps fou à démarrer, ensuite l'utilisation du lieu paumé avec ses sorcières commence sur des bases pas très originales, et après on vire dans le grand nimporte quoi. Le cinéma de la Iglesia repose exclusivement sur ce côté branque, en roue libre, refusant la maîtrise et de savoir où il veut aller, mais la plupart du temps, à l'exception de Balada triste, on n'accouche de pas grand chose.
2/6

Vous ne connaissez pas Zugarramurdi ? Tant mieux parce qu' il se passe des choses très étranges là-bas.

C’est un petit village pas franchement accueillant sauf lors de grands banquets qui rassemblent des personnages mythologiques. Propices à montrer une violence gore sous couvert de rigoler de pauvres mecs qui, malheureusement, passés par là. Le film commence par Jésus qui braque un magasin de rachat d’or et on se demande si on ne s’est pas trompés de film, puis on le voit braquer un taxi en compagnie d’un soldat de plomb tout vert et on se demande encore une fois si on ne s’est pas trompé de salle. Finalement on s’en fiche parce qu’on se marre. Mais pas longtemps.

Débute alors un interminable périple en voiture avec des dialogues pleins de misogynie. Et puis dans une surabondance d’effets sonore et un montage excité qui donnent mal à la tête, sous couvert d’un effet série B, le réalisateur présentent les femmes comme hystériques, mangeuses d’hommes et colériques. Et sous couvert de gore et de running gag, il aime montrer qu’on utilise les balais pour autre chose que balayer et faire chier des gamins parce qu’il est « l’élu ». En gros, parce que le film est un grand bazar ambiant, il se permet de nous mettre des horreurs pendant presque deux heures.

Quoi tu n’as pas aimé Les sorcières de Zugarramurdi ? pff tu n’a aucun humour.

1/6

Je traînais des pieds depuis une semaine, comme devant toutes les sorties de ce mois de janvier en mousse, craignant d'être gavé comme devant Balada Triste, d'autant plus que les amateurs de ce dernier n'ont même pas apprécié celui-là…

…je suis donc agréablement surpris d'avoir trouvé ça plutôt fun.

En gros, j'ai kiffé le côté "non-stop" du récit, ça ne s'arrête presque jamais. Pendant un long moment, c'est presque du temps réel.
J'aime bien le côté débilos du début avec les costumes (tous les gags avec l'homme invisible sont tops), et surtout l'énergie de la Iglesia, qui vend le truc.
Le trio de personnages me fait marrer dans la voiture…après, ça se ralentit un peu avec l'arrivée des sorcières, le repas tout ça, ça rame, mais arrive ce dernier acte assez couillu, où le tout s'incarne (le chant là) et qui, dans son jusqu'au-boutisme (la "Mère"), emporte mon adhésion et ma relative admiration.

L'épilogue est bidon par contre.

Pas grand chose à en dire en fait, ça m'a bien amusé quoi alors que je m'attendais à être soulé.

6/10

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Je trouve qu'il y a de bonnes intentions, certaines choses réussis mais tout cela m'a paru quand même plutôt bâclé et mis sur des rails. Là où il était fort de la Iglesia, c'était pour dépeindre l'horreur du quotidien, le sordide de la banalité, l'effroyable dans le médiocre au milieu du contexte fantastique et délirant. Là, l'illustratif l'emporte un peu sur le reste. Car on sent qu'il a plus la rage le père Alex, que c'est fastoche pour lui d'enchaîner les films maintenant, tranquilou, "je veux un gros monstre ! -tient, voila..." C'est un peu dommage même si c'est loin d'être le naufrage décrit ça et là.

3/6

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A la prochaine note sur 10, je te bannis.

lol !

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