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Ce n'est plus un secret pour personne, derrière le pseudo de Richard Bachman (Running Man, Marche ou crève, Rage, La Peau sur les os, Chantiers - soient certains des romans les plus noirs et les plus attachants du romanciers) se cache en fait Stephen King, qui a "tué" son double vers la fin des années 80 - au moment où un journaliste allait révéler la supercherie. Voir à ce titre La Part des ténèbres, qui s'inspire de l'affaire.

Les Régulateurs est présenté comme le dernier roman de Bachman, retrouvé au fond d'un tiroir par sa femme quelque temps après la mort de l'écrivain. Sorti au même moment que Désolation - de Stephen King -, le livre partage les même qualités et les même défauts que les oeuvres "fonctionnelles" de l'écrivain : des personnages qui existent, une écriture franche et directe, des caractères bien décrits, une montée graduelle du suspense, mais aussi une écriture un rien trop aérée, trop lachée en roue libre (qui permet quelques fulgurances mais la plupart du temps plombe un peu le livre), une histoire vaguement crétine et prévisible, etc.

Ca se lit à toute allure, très facilement, le livre reste attachant. En revanche, je n'ai plus assez de souvenir de Desolation, lu à l'époque de sa sortie (vers 1997) pour dire comme les deux livres renvoient l'un à l'autre (ils ont été écrits en parallèles, et les personnages passent d'un roman à l'autre).

Je n'ai pas encore lu la fin, que j'imagine assez facile (constance chez l'écrivain, qui s'en sort toujours par quelques vieilles pirouettes scénaristiques dans lesquelles il utilise la magie - liée à l'enfance bien souvent - pour sauver ses personnages), mais pour le moment, c'est assez agréable.

J'enchaine ensuite avec Insomnie, parait-il un de ses meilleurs livres.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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