Forum de FilmDeCulte

Je me demande comment passerait Léon aujourd'hui en sachant que le réa est marié avec une mineure (de 15 ou 16 ans à l'époque, je me rappelle plus?).

Et sinon quel est le problème avec Les Idiots de Von Trier, la partouze? Dans la mesure où ce sont des faux handicapés mentaux, je ne pense pas que ça dérangerait plus maintenant.

C'est vrai que les films de Lars von Trier ne sont pas révélateurs de leur époque, mais leur réception l'est. Pour The House that Jack Builds la critique qui défendait le film ne faisait que spoilers les meurtres uns à uns. Elle n'aurait pas pris le risque de dégager un discours ou même une esthétique plus générale.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Plus sourdement il y aussi l'idée que la communauté évoque certaines expériences libetaires des années 70 mais ne touche "que" des handicapés qu'elle manipule. C'est un regard sur cette époque pas si loin de Houellebecq. Il y a là formulation d'une méprise idéologique, mais elle n'est pas compensée par une volonté de reinclure ceux qui par leur faiblesse en révèlent l'insuffisance.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Puis dans Antichrist il y a aussi Dafoe qui explique à Gainsbourg qu'en tant que femme elle est incapable de prendre une approche critique sur sa thèse sur la sorcellerie (mais c'est un raisonnement circulaire et essentialiste qui la piège : pour Von Trier non plus il n'y a pas de degrés dans l'aliénation et le fait d'être un martyre)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Les Valseuses?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Nuit d'ivresse

Il y en a tellement c'est incomensurable.
En effet déjà quasiment tout Blier, quasiment tout Ferreri etc...

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CroqAnimement votre

Talk Radio d'Oliver Stone (que j'ai redécouvert pendant la quarantaine). La neutralité du cinéaste sur les discours prononcés détonnerait complètement aujourd'hui où il faut surveiller tous ses mots et où on se voit interdits d'entendre une vérité en fonction d'où elle a été prononcée.

Aussi, bon nombre de pinku eiga (notamment les "violent pink" de Yasuharu Hasebe (Rape!, Assault! Jack The Ripper et Rape! 13th hour) ne pourraient voir le jour que sur des plateformes porno.

Au-délà d'un problème créatif ou moral, je pense que la manière de produire et consommer le cinéma a radicalement changé, ou en tout cas, s'est optimisé dans le sens du marché pour se détacher petit à petit du public...et donc de ce que le public est capable d'entendre ou de voir. La mort des cinémas de quartiers, c'est un sacré coup bas pour les bons esprits subversifs.

Oui, qui lui permet d’en sortir.

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There is no such thing in life as normal

Tropic Thunder avec le blackface de Downey Jr.

Blade Runner. Les androides sont joués par des humains. Ça passe plus ça, maintenant.

Au contraire, ce serait encore plus drôle aujourd'hui et que ça irait encore plus loin.

Pour l'avoir revu pendant le confinement, le principe c'est justement de montrer l'absurdité du truc, il se fait tacler par l'acteur noir là dessus, donc c'est pas innocent.
Peut-être que ça passerait pas mais ça serait pour les mauvaises raisons.

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Je vais faire mon QJG (ou tout autre blanc qui poste en ce moment dans le topic des SJW), mais c'est exactement le fond de ma pensée. Je ne crois pas que le film puisse se faire un seul instant dans le climat actuel, peu importe ses intentions.