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MessagePosté: 23 Sep 2022, 15:26 
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Robot in Disguise
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Rachel a 40 ans, pas d'enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée, ses amis, ses ex, ses cours de guitare. En tombant amoureuse d’Ali, elle s’attache à Leila, sa fille de 4 ans. Elle la borde, la soigne, et l’aime comme la sienne. Mais aimer les enfants des autres, c’est un risque à prendre…

Un pitch sans intérêt sur le papier mais qui recèle en réalité un point de vue original: se focaliser sur la belle-mère, la nouvelle copine du papa divorcé. Faire de la figurante, souvent de la méchante, l'héroïne.

A ce jeu-là, Efira est parfaite. Avec son visage en plein entredeuxâgismes et son jeu toujours juste, elle est au top. Tout comme Roschdy Zem.

On sent Zlotowski sincère dans sa démarche même si elle ne peut s'empêcher quelques afféteries: prendre Rob pour une musique à la Vladimir Cosma, utilisation d'une typo avec serif volontiers rétro, l'iris à la main mode Jacques Audiard, l'arrêt sur image final 70s... Malgré ces petits détails qu'on sent trop conscients d'eux-mêmes, le film a un vrai cœur battant.

Après, je n'ai été ému que par brefs instants. Une réplique par ci, un regard par là. C'est dommage car je m'attendais à être davantage bouleversé, surtout vu les critiques. Sur la fin, trop de conclusions s'empilent, et la dernière scène ne fonctionne pas aussi bien qu'elle aurait pu
car j'ai un peu de mal avec l'acteur qui joue Dylan.

Mais en tout cas ça reste un beau film et indubitablement le meilleur Zloto.

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MessagePosté: 23 Sep 2022, 15:30 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Rachel a 40 ans, pas d'enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée, ses amis, ses ex, ses cours de guitare. En tombant amoureuse d’Ali, elle s’attache à Leila, sa fille de 4 ans. Elle la borde, la soigne, et l’aime comme la sienne. Mais aimer les enfants des autres, c’est un risque à prendre…

Un pitch sans intérêt sur le papier mais qui recèle en réalité un point de vue original: se focaliser sur la belle-mère, la nouvelle copine du papa divorcé. Faire de la figurante, souvent de la méchante, l'héroïne.

Chris Columbus faisait ça y a 25 ans, non?

Et Élie Chouraqui y a moins longtemps mais avec le beau-père.

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MessagePosté: 25 Sep 2022, 17:33 
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Version arty des comédies girly complètement nases. C'est plus subtil, Virgine Efira est juste, mais c'est tout aussi tarte et inconséquent.

2/6


Qui-Gon Jinn a écrit:
Un pitch sans intérêt sur le papier
A l'écran aussi. Ca manque quand-même terriblement d'enjeux dramatiques.

Qui-Gon Jinn a écrit:
A ce jeu-là, Efira est parfaite. Avec son visage en plein entredeuxâgismes et son jeu toujours juste, elle est au top. Tout comme Roschdy Zem.
OK pour Efira. Pour Zem, il a été bien meilleur ailleurs, là il fait le job sans plus.


Qui-Gon Jinn a écrit:
Sur la fin, trop de conclusions s'empilent, et la dernière scène ne fonctionne pas aussi bien qu'elle aurait pu
Disons que mettre en épilogue du film la conclusion d'une intrigue secondaire, pas inintéressante mais annexe, ça n'a pas beaucoup d'intérêt.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Mais en tout cas ça reste un beau film et indubitablement le meilleur Zloto.
Vu mon ressenti, tu devines que je suis en désaccord. Des Zlotos, je trouve Grand Central bien au dessus des autres.

Bref, je suis allé voir ce truc pour Zloto, j'aurais dû lire le pitch avant de me déplacer.


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MessagePosté: 29 Sep 2022, 13:58 
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Du mal aussi à comprendre l'espèce d'emballement critique qui en fait le plus beau film français de l'année. J'ai trouvé ça bien, souvent très juste mais comme QGJ j'aurais aimé être plus ému, plus emporté, je trouve que ça reste un peu trop verrouillé, ça manque un peu de naturel, de moments plus authentiques, moins écrit. J'aurais par exemple aimé plus de moments de complicité entre Efira et la petite, que l'on sente sincèrement cet attachement aux deux au lieu de péripéties totalement inutiles du style l'accident de voiture. On cite souvent Sautet et oui en effet même cinéma parisien bourgeois. Le perso de Roschdy Zem c'est quand même le cliché du connard qui roule en gros SUV Range Rover dans Paris.

Après je trouve que le film s'élève au dessus de son pitch par son travail sur le temps qui passe et la finitude des choses et l'angoisse de la mort. C'est très finement écrit (la mère d'Efira, la femme malade etc...). Et pareil sur cette notion de maternité, c'est pour ça que je ne trouve pas la dernière scène ratée ou superflue, au contraire elle montre que malgré cette absence de maternité, elle a transmis des choses, elle a créé un lien, d'où cette espèce d'échappée finale comme une bouffée de bonheur.

Un joli film, j'aime bien la musique de ROB assez surprenante de sa part, j'aime bien la photo automnale, il y a des moments vraiment réussis (le regard à la fin dans le parc) et surtout un magnifique personnage principal. Mais ça m'a pas retourné non plus.

4/6

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MessagePosté: 29 Sep 2022, 16:10 
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Je comprends le sens de la fin mais j'ai été moins ému pendant le film qu'en lisant une interview de Zlotowski où elle disait un truc style "Même si vous n'êtes pas mère il y a quelqu'un qui ne vous oubliera pas".

Sinon dans la même interview elle évoque le non-conflit entre les persos d'Efira et Chiara Mastroianni. C'est intéressant car ça rejoint une ITW de Céline Sciamma que j'ai vu passer l'autre jour où elle cherchait elle aussi des moyens de raconter des histoires sans l'obligatoire conflit. Coïncidence marrante.

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MessagePosté: 29 Sep 2022, 21:12 
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Art Core a écrit:
péripéties totalement inutiles du style l'accident de voiture

La scène a sa logique dans le scénario:
elle prépare la séparation des amants car on comprend, à la réaction d’Ali à l'hôpital, qu'il ne restera pas avec Rachel. Et puis c’est une répétition de l’accident de voiture que Rachel a connu enfant et qui a tué sa mère: personne ne meurt cette fois-ci, mais l’accident de nouveau est associé à l’idée de séparation entre une enfant et une figure maternelle. Si bien qu’à mon avis, c’est à ça que sert cette scène: à suggérer que Rachel est celle qui aura appris à la petite ce que c’est qu’une séparation.

Art Core a écrit:
Après je trouve que le film s'élève au dessus de son pitch par son travail sur le temps qui passe et la finitude des choses et l'angoisse de la mort.

Exactement. C’est pour ça que l’idée de péripétie utile n’est pas vraiment pertinente ici. Dans le film, il ne se passe que des choses quelconques, et jamais rien de décisif comme une action qui ferait avancer l’histoire vers une résolution, en marquant un avant et un après. Le film met en scène des personnages qui sont justement au milieu de leur vie, là où rien ne commence ni ne finit vraiment; tout ce qu’ils font c’est reprendre et continuer. Les rencontres et les séparations, les accidents, ne marquent pas des commencements absolus ni des fins définitives: tout reprend, se répète, continue, et c’est ça que les personnages doivent traverser, ce cours des choses qu’aucune péripétie ne peut rompre.

J'ai beaucoup aimé le film, malgré les limites évidentes de son sujet (une énième variation sur des situations mille fois vues). Il n'y a pas de scènes vraiment marquantes, parce que Zlotowski s'attache davantage au tableau d'ensemble, à la liaison des scènes, aux nuances que leur juxtaposition fait apparaître. Par exemple, tout le début, elle n'essaie pas vraiment de raconter leur histoire d'amour mais plutôt de saisir un état amoureux, par touches, en se focalisant sur des gestes, des expressions, des ambiances. Aucun élément ne ressort pris isolément, tout est filmé avec distance, dans une espèce de retrait qui anticipe la séparation des personnages, et c'est l'impression qui se dégage de l'ensemble sur la durée qui finit par émouvoir. C'est pas si facile, ce que le film cherche à capter, derrière la platitude des scènes et des histoires.


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MessagePosté: 29 Sep 2022, 21:55 
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latique a écrit:
Art Core a écrit:
péripéties totalement inutiles du style l'accident de voiture

La scène a sa logique dans le scénario:
elle prépare la séparation des amants car on comprend, à la réaction d’Ali à l'hôpital, qu'il ne restera pas avec Rachel. Et puis c’est une répétition de l’accident de voiture que Rachel a connu enfant et qui a tué sa mère: personne ne meurt cette fois-ci, mais l’accident de nouveau est associé à l’idée de séparation entre une enfant et une figure maternelle. Si bien qu’à mon avis, c’est à ça que sert cette scène: à suggérer que Rachel est celle qui aura appris à la petite ce que c’est qu’une séparation.
nt au milieu de leur vie, là où rien ne commence ni ne finit vraiment; tout ce qu’ils font c’est reprendre et continuer. Les rencontres et les séparations, les accidents,
Perso, je trouve la référence à l'accident de la mère pas très subtile et le faux suspense autour de "il va y avoir un accident ou pas" un peu bidon. Je comprends qu'on aime le film mais c'est vraiment pas la scène que je ressortirai pour le défendre. Et bof pour la réaction d'Ali. Après c'est mon ressenti, mais cette scène ne fonctionne et j'ai l'impression de trouver mal amené le fait qu'Ali la quitte. Voir incohérent.


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MessagePosté: 30 Sep 2022, 09:30 
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Il y a quelque chose que le film aurait pu mieux articuler je trouvée, c'est la sensation du temps qui passe. La petite dit avoir 4ans et demi au début. Puis dans le train elle dit avoir 5 ans (d'ailleurs superbe moment où on dit à Efira qu'elle lui ressemble et elle n'ose/ne veut pas dire que ce n'est pas sa fille) puis dans le parc à la fin, c'est une fête d'anniversaire donc on peut imaginer qu'elle fête ses 6 ans. Là encore c'est finement écrit, par petites touches mais à mon sens on ne sent pas suffisamment ces 1 an et demi. En voyant le film on a l'impression que ça dure quelques mois. Ça amoindrit un peu l'émotion à mon sens.

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MessagePosté: 01 Oct 2022, 16:26 
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Film qui m'a surpris parce que la première moitié correspondait assez bien à ce que je craignais, le ronron bourgeois de la famille recomposée qui va franchir des obstacles (pas si difficiles) pour atteindre un bonheur (pas si enviable).

Et puis, Zlotowski introduit goutte à goutte le dérèglement de la belle histoire. De là, le personnage d'Efira, très réussi, grâce aussi à l'actrice qui tient peut-être son meilleur rôle, tente non pas de s'inclure dans le moule familial mais entreprend sa propre quête. Et de manière inattendue, le contact de la petite fille devient plus important que celui de son amant.

Lui est bizarrement dépeint, je suis d'accord avec certains ici pour dire que son choix
de lâcher Efira pour revenir avec sa femme n'est pas assez expliqué. Certes, il dit qu'il fait son choix en fonction de sa fille. Mais celle-ci avait réussi justement à s'adapter à la nouvelle donne et appris à apprécier Rachel. Tout au moins peut-on deviner que sa femme menace d'être en dépression à cause de la mort de son amie et qu'il veut l'aider pour ne pas que sa fille en pâtisse.


En tout cas, en deux ou trois scènes magnifiques qui dénouent tous les noeuds sans désigner de coupable, le film m'a beaucoup ému. L'arrivée d'Efira dans la chambre d'hôpital de sa soeur qui vient d'accoucher: elle franchit la porte, il y a ce tableau presque primitif de la mère à l'enfant et Efira qui s'écroule en pleurs, comme on vient de connaître la raison de son dilemme quant à la maternité, c'est sublime.

De même la petite fille qui tente de réconcilier les deux amants par la technique du sandwich, ou encore le regard des deux anciens amants à distance dans le parc, ou encore la scène de séparation-explication avec la petite fille: ces scènes font preuve d'une grande pudeur.

La fin comporte néanmoins une ou deux scènes en trop (la rencontre de son futur compagnon pendant la tradition juive? belle scène mais pas suivie d'effet), ce qui amoindrit la déflagration salutaire du dernier tiers du film.


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MessagePosté: 01 Oct 2022, 19:49 
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il y a vraiment des gens qui vont voir ce film. Incroyable !


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MessagePosté: 01 Oct 2022, 21:05 
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