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Bob et Ruth s’aiment, envers et contre tout. Et surtout contre la loi. Un jour, un braquage tourne mal et les deux amants sont pris dans une fusillade. Quand Bob est emmené par la police, Ruth a tout juste le temps de lui annoncer qu’elle est enceinte. Dés lors, Bob n’aura qu’une obsession : s’échapper de prison pour rejoindre sa femme et son enfant. Mais quand il y parvient, quatre ans plus tard, le rêve correspond mal à la réalité. En fuite, poursuivi par la police et par les membres d’un gang, Bob peine à rétablir le lien avec sa famille. Ruth est devenue mère et elle ne veut pas d'une vie de cavale : courtisée par un policier attentionné, la jeune femme devra choisir entre le passéet l'avenir.

Ne pas s'attendre à une course-poursuite haletante. Après une première scène où le couple est séparé, le film débute pleinement sur une annonce d'évasion qui laisse présager une réunification qui se fera (longuement) attendre. Lowery doit beaucoup aimer Penn, Peckinpah, voire les premiers Malick, il n'est pas capable de délivrer autre chose qu'un cinéma "dernière séance" certes très élégant, mais qui ressemble souvent à une bande demo d'ombres chinoises texanes. Pas vraiment dans la passion et la fougue (on se demande si le perso Rooney Mara ne s'est pas fait une raison et veut tourner la page, se faisant même courtiser par le flic local qu'elle a défouraillé à l'époque), Lowery préfère le crépusculaire solennel, dans un récit marqué par la séparation et l'absence, mais qui sans enjeux ni péripéties, ne suscite que l'ennui.
2/6

Beaucoup aimé ce film solaire et fluide, sublimement photographié où planent les fantômes de Robert Altman et Cormac Mcarthy.

5/6

Je réalise que je ne savais rien du film - je n'avais même pas vu une bande-annonce - et que l'apparence que je m'en faisais, genre sous-Badlands aux clichés de film Sundance, était complètement fausse. Ayant été cueilli par A Ghost Story, j'aurais dû me douter que Lowery proposerait un angle différent pour ce type de récit déjà vu. Il est d'ailleurs intéressant de le découvrir a posteriori et de voir les idées, plus abouties dans A Ghost Story, que le cinéaste travaillait déjà ici.

Dès l'introduction, impeccable dans sa façon de condenser les événements déclencheurs à l'essentiel, l'écriture de Lowery se fait presque post-moderne, éludant le sensationnel pétaradant au profit de la romance qui traversera le récit. De l'ouverture sur une dispute désamorcée où il est d'emblée question de "ne pas faire les choses tout seul", caractérisant les personnages en quelques répliques (braqueurs, check; ils ne vivent que dans une petite cabane de merde, check,; elle est enceinte, check) jusqu'à la conclusion de cette présentation, sur cette magnifique image qui a servi d'affiche, montrant nos deux amants visages collés alors même qu'ils sont escortés par les forces de l'ordre qui vont les séparer de façon imminente, le film donne toutes les infos et pose le postulat : y a pas moyen, un jour je te rejoindrai.

Dès lors, Lowery peut dérouler son programme original : une attente, pleine de tension mais régulièrement empreinte de douceur, déjouant les attentes (le personnage du flic campé par Ben Foster), comme un lent crescendo vers l'inéluctable où les questions de vouloir à tout prix retrouver l'être aimé ou d'aller de l'avant sans lui se formulent sans que le trait n'ait besoin d'être appuyé. Thématiquement, c'est déjà A Ghost Story avant l'heure, moins dans le spleen et plus dans la flippe parce qu'ici l'attente n'est pas vaine (va-t-il me rejoindre? quand? que va-t-il lui arriver? que va-t-il nous arriver? comment tout cela va-t-il se finir?).

Même si je trouve la fin un peu précipitée et sans doute trop "attendue", inévitablement, j'ai été surpris et séduit par l'angle d'attaque de Lowery.
Ca me donnerait presque envie de redonner une chance à son Peter & Elliott le dragon que j'avais trouvé banal.
En tout cas, je vais mater The Old Man & The Gun fissa.

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Rattrapé et je m'attendais à aimer beaucoup plus que ça mais je me retrouve plus dans l'avis de DPSR que dans celui de FF. Il y a un vrai problème de scénario où le film semble un peu s'arrêter après une demie-heure et nous fait miroiter un romantisme fougueux qui n'arrive jamais se perdant un peu dans des circonvolutions peu intéressantes (toutes ces lettres échangées) et semblant retarder à dessein un dernier acte finalement très attendu. Après j'aime bien les acteurs (finalement le personnage le plus émouvant est sans doute celui de Ben Foster) et surtout j'ai un vrai faible pour l'univers "folk" de Lowery. Mais comme pour The old man and the gun (que j'ai déjà quasiment intégralement oublié), je trouve le film trop petit et un peu insignifiant. Etrange carrière Lowery entre des films concepts forts et d'autres plus anonymes.

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