Forum de FilmDeCulte

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Les films au Grand Rex
Vu une fois un Saw là-bas c'était surréaliste.

Le film m'a bien plu du simple fait qu'il remet enfin le social au centre des préoccupations d'un film de Hollywood. Il y a plusieurs moments assez troublants, en sortant de la salle il y a clairement un effet coup de poing (même si j'aurais coupé la dernière séquence dans l'asile, ça casse tout le crescendo final).

Mais en y repensant il me reste assez peu du film, du fait de son manque de substance et de ses ambiguités, qui sont salutaires pour certains mais qui traduisent surtout selon moi un manque de clarté dans le discours: le Joker est-il un fou isolé ou le produit de son environnement? Le film ne veut jamais trancher cette question.

Sur la remarque de Tetsuo sur la danse du Joker qui esthétiserait une folie pourtant irreprésentable, je ne suis pas d'accord: l'art (la danse, le rire du comédien-Joker) est une manière assez classique de sublimer la folie. Et là on parle d'une danse pas aboutie du tout, dont les heurts et imprécisions sont le symptôme de cette folie.

Je suis d'accord avec ça (+ les problèmes de rythme évoqués par Art Core et qui sont liés à ça, du moins pour moi) mais du coup perso ça me bloque tout le plaisir du film. Je trouve qu'il n'y'a aucune surprise, et sent dès le début où le film va nous emmener. Pour un film qui veut sortir des sentiers battus des Marvel habituels, c'est un peu un comble d'avoir le sentiment de jamais sortir des pistes de ce que tente de raconter le film.



Une bonne déception pour moi du coup. 2/6

Plus que les scènes grand-guignolesques de «Joker», c'est une scène plus discrète comme celle où Arthur (futur Joker) se cogne à la porte de sortie vitrée en voulant entrer dans l'hôpital qui me paraît vraiment intéressante. Le personnage se frappe littéralement au réel, contre la surface de verre transparente de la porte qui symbolise également la barrière évanescente mais infranchissable lui limitant l'accès aux possibilités offertes à d'autres par la société en raison de sa classe sociale inférieure et de son instabilité psychologique. La scène ainsi vue est aussi absurdement drôle que d'une violence insoutenable.

Ici, Arthur est ramené à l'essence tragi-comique du cinéma muet burlesque qui dépeint les affres d'individus socialement déclassés devant survivre dans un monde physique et humain irrémédiablement vécu comme une adversité (Le Charlot de Chaplin, l'homme au chapeau de Keaton, etc.).

Les références explicites du film à Charlot visent juste en signalant sa récupération contemporaine par une élite culturelle ayant transformé ce cinéma populaire d'antan en objet d'art réservé à quelques initiés triés sur le volet. On devine d'ailleurs que c'est cette même catégorie sociale qui, survolant ou ne prenant pas même la peine de voir le film, précisément dénigrera «Joker» pour ne pas être film assez raffiné à son goût.

Face à cette élite «upper-class» du bon goût contemporain, le nouveau Joker est le point de départ d'un mouvement de désordre contre-culturel, viral et mimétique à grande échelle. C'est qu'entre l'excellent Joker de Burton des années 80, qui défigurait dans un musée des peintures classiques à coup de spray fluo en écoutant Prince au milieu d'une cité de Gotham plutôt apathique, et ce nouveau Joker «influenceur» pourtant censé lui être antérieur, les réseaux sociaux numériques ont fait leur apparition.

Ah ben voilà, je comprends tout maintenant! Faut être cultivé et aimer Charlot, tout s'explique!

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Netflix les gars, Netflix.

C'est pas ce qu'il a dit.
Faut être cultivé pour savoir lire.

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J'aurais plutôt dit l'inverse.

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Le Cow-boy met le "cul" dans "cultivé".

Le preuve que non.

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N'écoutez pas Film Freak

lol

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Netflix les gars, Netflix.

Tout à fait. Il y a actuellement une vraie prise de conscience mondiale de l'aliénation générale qui n'aurait pas été possible sans ce film. C'est très émouvant. C'est la saison de l'authentique
printemps des peuples par rapport auquel 1968 n'était qu'une répétition confuse. C'est presque une forme de messianisme religieux devenu laïc.
Je pense très sérieusement que maintenant que le Joker est sorti, l'armée va lâcher le pouvoir en Algérie, que demain à Paris ou à Pékin des centaines de milliers de personnes marcheront dans les rues en soutien à la démocratie au Liban. Peut-être même que Macron va rétablir l'impôt sur la fortune, nationaliser les péages et remplacer les flashball par des bulles de savons.

Le potentiel insurrectionnel des réseaux sociaux et des influenceurs vérifie en effet cette idée de Jean-Marie Meissier (phare à présent oublié du présent, synthèse de Marshall McLuhan , Che Guevarra et Henry Ford) qui dès 1997, avait découvert que : "Internet est de gauche".

Je dirais même plus : ce que les Gilets Jaunes ont esquissé, le Joker l'a non seulement compris, mais aussi réellement sublimé.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

C'est vrai que scienezma a pété un plomb sur ce coup-là.
Je me sens visé par son message sans être un membre d'une pseudo-élite façon Masque et la plume, qui a détesté le film (je n'écoute jamais mais j'ai entendu cette émission). Est-ce que le Joker n'est pas un film trumpien par excellence? D'ailleurs on voit la tour Trump paraît-il.

Ah bah ça doit être un film trumpien alors.

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