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MessagePosté: 16 Nov 2013, 12:32 
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Marlo a écrit:
Une fois n'est pas coutume, je reviens parler d'un film ici-même.

Mais pourquoi doooooonc.... partir si loooooiiinn...

(bon j'ai pas lu sinon, j'attends de voir le film)


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MessagePosté: 16 Nov 2013, 12:34 
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A mon sens tu fais deux erreurs dans ta lecture du film. Tu y plaques ton opinion sur la musique que fait Llewyn Davis, sur sa valeur d'artiste. Tu n'aimes pas ce qu'il fait, tu le trouves trop lisse. Et deuxièmement tu sembles indiquer qu'il y a une marche à suivre pour être considéré comme un génie. Tu le trouves nonchalant, désinvolte et fainéant. Et donc il ne mérite pas selon toi d'être classé dans cette catégorie (de génie).

Or la question du film n'est absolument pas d'en faire un génie. D'ailleurs ça ne veut rien dire. Bob Dylan n'est absolument pas un génie (pour moi en tout cas). La question du film c'est pourquoi il n'a pas réussi en tant qu'artiste "professionnel" (i.e vivant de son art). Peu importe l'art qu'il fait, peu importe quelle est son attitude. Dans le cadre du film les Coen décident de le montrer face à l'échec, face à la difficulté de ne pas pouvoir gagner sa vie en faisant des chansons et en dédiant sa vie à ça. Tu dis que Llewyn ne comprend pas la musique mais combien de cinéastes n'y connaissent rien en cinéma et ont quand même réussi une carrière ? Qu'est-ce que ça peut bien avoir à faire avec quoi que ce soit ?

Mais là où tu te plantes le plus (selon moi une fois de plus) c'est en décrivant ce qui aurait pu le faire réussir, comme si il y avait une marche à suivre, un schéma prédéfini qui aurait pu le propulser sur scène. Comme s'il n'avait rien compris à son époque, à ses contemporains. Mais une fois de plus c'est faire totalement fausse route de penser de la sorte. C'est imaginer que le succès peut s'acheter, peut se comprendre et se rationaliser. C'est purement et totalement faux. Quel que soit l'époque ou le médium par ailleurs.

Au final que l'on aime ou pas ce que fait Llewyn n'a pas tant d'importance que ça. Personnellement ça me touche beaucoup, la dernière chanson qu'il fait je la trouve magnifique (supérieure à de nombreuses chansons de Dylan - mais je n'ai jamais trop aimé Dylan) et qui dans mon esprit me valide le fait qu'il méritait de réussir. Mais au final c'est presque secondaire dans le film, c'est presque un bonus. Seule sa trajectoire compte. Et pour moi cette trajectoire, elle est magnifique.

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MessagePosté: 16 Nov 2013, 14:55 
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Le succès ne s'explique pas entièrement mais l'échec est beaucoup plus prévisible, et le pauvre Lou 'n' Davis est condamné à tous les niveaux. J'étais un peu surpris de lire partout le film décrit comme un portrait de grand artiste maudit, ça me semblait pas cadrer avec la sensibilité des Coen, et effectivement, le film est bien plus une généalogie de l'échec qu'un hommage passif au génie incompris.
Le personnage est clairement présenté comme un artiste bien plus inabouti qu'incompris, j'ai pas mal pensé au Samuel Cramer de Baudelaire, le vice en plus et la versatilité en moins. Le film compile même presque tous les clichés du demi-habile enfermé dans sa bohème : parasitisme affectif, immaturité économique (scène géniale où il veut se faire rembourser sa cotisation syndicale), mesquinerie, aigreur vis-à-vis du confort des autres, opportunisme désorganisé (le mec part rencontrer Budd Grossman complètement à l'arrache à Chicago, avec aussi peu de détermination et de préparation que s'il grattait un ticket de loto), etc...
Le mec se plante parce qu'il n'a plus aucune vitalité, qu'il est enfermé dans sa routine de survie et d'auto-justification. C'est assez jouissif d'ailleurs la façon dont le film décrit la vie de bohème comme un truc qui enlaidit moralement, qui t'enfonce tellement au fond du trou que tu n'as même plus l'occasion de te comporter décemment. C'est presque là que le personnage parvient à susciter la sympathie finalement : parce que c'est un sale rat, combinard et manipulateur, on rigole de sa crapulerie.

Le film est très élégant, rappelle beaucoup A Serious Man et dépeint d'ailleurs le complexe narcissique de l'artiste dilettante de la même façon que la mystique juive : un univers angoissant, sans issue, totalement dépourvu de théologie et de géométrie.


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MessagePosté: 16 Nov 2013, 18:49 
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Art Core a écrit:
A mon sens tu fais deux erreurs dans ta lecture du film. Tu y plaques ton opinion sur la musique que fait Llewyn Davis, sur sa valeur d'artiste. Tu n'aimes pas ce qu'il fait, tu le trouves trop lisse. Et deuxièmement tu sembles indiquer qu'il y a une marche à suivre pour être considéré comme un génie. Tu le trouves nonchalant, désinvolte et fainéant. Et donc il ne mérite pas selon toi d'être classé dans cette catégorie (de génie).


Hum, tout le monde "plaque son opinion" en l’occurrence, c'est notamment ce qui m'a permis de comprendre que je ne suis pas d'accord avec votre lecture du film :)

Sinon, je n'ai justement pas eu le sentiment de voir un film sur la "difficulté de gagner sa vie en faisant des chansons et en dédiant sa vie à ça". On le voit finalement très peu "faire son métier" finalement, jamais il ne montre une réelle motivation, il semble comme le dit Charogne obsédé par la survie (ça se comprend évidemment), qui ici plutôt que de le pousser à tirer le maximum de lui-même l'enfonce chaque jour de plus en plus. Il n'y a pas non plus de vraie trajectoire, tant Llewyn ne fait quasiment rien du début à la fin. Il est complètement passif, n'a aucune prise sur les événements, s'enfonce dans une profonde lâcheté vis à vis des rares proches qui font encore preuve d'un minimum de générosité à son égard, et de lui-même. Il passe ses journées à fuir la réalité et la vérité, trop dure à avaler (pas facile de découvrir qu'on s'est trompé de boulot), et préfère s'en remettre à la fatalité pour expliquer ses échecs. Où est sa passion ? Il chante et joue avec autant de passion que l'accordéoniste roumain de la ligne 4.

(sinon en ce qui concerne le succès, je suis d'accord pour dire qu'il n'y a pas de recette magique, qu'il ne peut être se rationaliser comme tu dis, c'est d'ailleurs ce que je dis dans mon premier message. )


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MessagePosté: 17 Nov 2013, 11:45 
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Votre lecture du film est assez étonnante et je rejoins Art Core pour le coup. Il y a un truc qui me semble évident c'est que les Coen ont une admiration pour le milieu musical que représente Davis et que ses moments musicaux sont là pour montrer au spectateur son talent (au regard de choses plus lisses et consensuelles qui connaissent un certain succès). La mise en scène est clairement en accord là dessus, en suspension et en écoute, y'a pas de regard moqueur et méprisant dans ces moments là.
On ne voit pas Davis travailler mais dans mon souvenir, il y a une ligne de dialogue qui fait dire à Davis qu'il n'y pas besoin de montrer les galops d'essai et qu'il faut entretenir "la mystique". Le film ne tait pas les défauts du personnage mais entretient un certain respect pour ce qu'il représente en tant qu'artiste.
Sur le succès, Davis ne le recherche pas et se définit comme un homme dédié à la musique. Je ne vois pas dans le film ce qui le montre en tant qu'artiste inabouti, on est plus dans la recherche d'une forme de pureté (peu soucieux de faire des succès commerciaux, de rapporter beaucoup d'argent etc...)

je renvoie au dossier de presse (papier de Elijah Wald) qui permet de mieux aborder le film
http://www.festival-cannes.fr/assets/Im ... 049142.pdf


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MessagePosté: 17 Nov 2013, 13:07 
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Oui vous êtes même totalement à la ramasse.

Charogne a écrit:
. C'est presque là que le personnage parvient à susciter la sympathie finalement : parce que c'est un sale rat, combinard et manipulateur, on rigole de sa crapulerie.


Je comprends même pas comment on peut ressortir du film en ayant vu ça.

Marlo a écrit:
(pas facile de découvrir qu'on s'est trompé de boulot)


Ah oui donc tu n'as littéralement rien compris au film.

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MessagePosté: 19 Nov 2013, 01:35 
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Pour le coup, je trouve ce que disent Marlo et Charogne plus juste que les "il n'a pas réussi parce que des fois les gens talentueux ne réussissent pas" des autres messages.
Le film le montre quand même comme un mec pas très "visionnaire" (il refuse les droits d'auteur et un contrat sur le morceau "Please Mr. Kennedy" juste parce qu'il veut être payé le jour même, il refuse de faire à nouveau partie d'un groupe alors qu'il pourrait lui ouvrir les portes du Gate of Horn) donc son absence de succès n'est pas juste "la faute à pas de chance".

Certes, il y a encore un peu de Job dans ce Llewyn Davis, à l'instar du protagoniste de A Serious Man, mais on est bien moins dans un personnage à qui tous les malheurs arrivent sans raison.

Et justement, moi c'est ça que je trouve touchant et vrai dans le personnage. Ce n'est pas un "artiste maudit", c'est un mec talentueux (comme le dit Jack Griffin, la réa ne laisse aucun doute là-dessus vu les séquences de chansons montrées in extenso) mais aussi humainement un mec un peu relou, qui squatte chez tout le monde et ose s'énerver contre ceux qui l'aident. Après, contrairement à Charogne, je ne le trouve pas sympa POUR ça mais EN DÉPIT de ça.

Comme le dit Cooper, on passe le film à évoluer entre empathie et antipathie pour Llewyn Davis. On est dans son camp quand Jean ou Turner lui parlent comme à une merde, mais il est difficile d'être de son côté quand il harangue la vieille à la fin. On comprend la fêlure, avec le suicide de Mike, mais perso, quand je le vois refuser les droits d'auteur ou payer la cotisation, je ne peux m'empêcher de penser "raaaah sois pas cooooon".

Effectivement, je pense qu'il ne s'agit pas d'un perso qui se rend compte qu'il s'est "trompé de boulot" (nan mais n'importe quoi) mais juste d'une histoire comme il y en a mille autres, de mecs qui ont existé en même temps que ceux qui ont perduré. C'est un peu le That Thing You Do version Coen quoi. Et l'aspect "chronique" du récit, sans début ni fin (c'est pas un biopic, ça, Karloff, même faux), colle bien à cette idée et s'inscrit dans ce cinéma du commun qu'est celui des frères Coen. C'est comme Fargo, ça arrive tous les jours. C'est banal.

J'ai trouvé ça vraiment amusant au début, cette lose, toutefois matinée de mélancolie par l'esthétique adoptée par les Coen et surtout Delbonnel (qui doit être, pour le meilleur et pour le pire, l'un des chef op au style le plus marqué), portée par un Oscar Isaac magnifique. J'accroche moins aux scènes avec John Goodman, préférant le versant plus poétique du road trip qui vient ensuite, et j'avoue que l'aspect "tranche de vie" fait que le film a finalement peu d'emprise immédiate sur moi.

Un beau film toutefois, loin du cynisme parfois agaçant des frangins.

4/6

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MessagePosté: 19 Nov 2013, 10:06 
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Oui mais le truc c'est de voir pourquoi il refuse les droits d'auteur: à ce moment-là il est à Chicago, il doit toucher l'argent rapidement pour pouvoir revenir à New-York et payer l'avortement, il n'a pas le temps d'aller demander l'autorisation à son éditeur et on se doute que vu leur relation ça ferait plus d'histoire que ce que laisse supposer le type de la Columbia. Alors bien sûr, on ne peut pas dire qu'il ne cherche pas les galères (aller faire des enfants à deux femmes, peut-être plus). Mais c'est l'histoire d'un mec qui n'arrive pas à se remettre de la perte de sa moitié, car tout a commencé avec le suicide de son partenaire (dont on ne nous donne pas les raisons, on nous dit juste qu'il était "plein de vie"). De là, la précarité appelle la précarité, qui l'engloutit tout à fait, pour ne plus laisser émerger que son caractère passif, presque veule, ainsi qu'un talent bien réel mais qu'il ne sait pas ou plus vendre.


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MessagePosté: 19 Nov 2013, 13:09 
Comme dans Barton Fink, ce que montrent les Coen c'est cette place particulière de l'artiste dans la société. Du talent, certainement, mais aussi une sensibilité exacerbée qui le rend vulnérable et parfois inapte au réel.

Certains réussissent, d'autres non, certains se brulent les ailes après avoir réussi, d'autres s'en sortent mieux, il n'y a pas de logique, c'est comme ça.


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MessagePosté: 20 Nov 2013, 14:40 
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snaky a écrit:
il n'y a pas de logique, c'est comme ça.


C'est devenu très balisé chez les Coen d'ailleurs, le côté Camus encore, avec malheureusement ce qui est devenu un décorum de gimmicks absurdes (la boucle finale et le fileur de baffe, les répétitions mécaniques et personnages grossier, les couloirs étroits, la virée avec Goodman)... Ce qui était intéressant dans "A serious Man" par rapport à ça, c'était le côté implacable et les artifices poussés au bout (comme dans The Barber même si en plus vaporeux). Ici ça fonctionne en demi-teinte, il y a une volonté d'humilité, mais c'est comme si ce traitement était parasité par un "monde de cinéma" et un désir de signature qui vient se rappeler.
La photo de Delbonnel m'a horripilé comme d'habitude chez lui d'ailleurs, après je trouve en permanence pas mal de petites choses vraiment touchantes dans le film, dans l'indéfinition qu'il propose malgré tout de manière intéressante entre échec et succès (les scènes musicales où le bide, le titre confidentiel et le hit son traités à l'identique dans le jugement). Le personnage est riche et Oscar Isaac est vraiment excellent.


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MessagePosté: 20 Nov 2013, 16:58 
Citation:
Ce qui était intéressant dans "A serious Man" par rapport à ça, c'était le côté implacable et les artifices poussés au bout (comme dans The Barber même si en plus vaporeux). Ici ça fonctionne en demi-teinte, il y a une volonté d'humilité, mais c'est comme si ce traitement était parasité par un "monde de cinéma" et un désir de signature qui vient se rappeler.


C'est vrai que Serious man était plus spontané dans une certaine mesure, peut être moins "signé" comme tu le dis justement. Mais, en ce qui me concerne, je préfère quand le cinéma est visible.


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MessagePosté: 20 Nov 2013, 18:58 
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euh non pour moi A Serious Man c'est l'un des pires Coen parce que justement beaucoup trop conscient de ses petits effets et ses petits personnages, le tout bien bassement cynique. Inside Llewyn Davis est plusieurs coudées au-dessus sur ce plan-là.


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MessagePosté: 23 Nov 2013, 11:40 
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Mr Chow a écrit:
C'est devenu très balisé chez les Coen d'ailleurs, le côté Camus encore, avec malheureusement ce qui est devenu un décorum de gimmicks absurdes (la boucle finale et le fileur de baffe, les répétitions mécaniques et personnages grossier, les couloirs étroits, la virée avec Goodman)...
Mr Chow a écrit:
Ici ça fonctionne en demi-teinte, il y a une volonté d'humilité, mais c'est comme si ce traitement était parasité par un "monde de cinéma" et un désir de signature qui vient se rappeler.

Je suis assez d'accord avec ça. Le film est grand par sa maturité (son abandon du cynisme, de l'effet kafkaïen d'épate, du scénario sur-structuré). C'est la première fois que je vois chez eux, je crois, un film qui malgré la maîtrise toujours épatante se risque à être un peu ouvert, laissant entrer une part de mystère et de poétique. Mais pour quelques beaux passages (la virée morbide, tout ce qui a trait au chat, les interactions avec des personnages secondaires souvent plus étranges - jusque dans leur gentillesse ou naïveté - que "cas sociaux"...), je trouve que cette évolution se fait tout de même souvent à la soustraction, comme une liste des pièges évités, et on reste avec l'impression d'un film un peu "petit", qui ne dépliera jamais tout à fait ses ailes, qui ne définira jamais tout à fait son projet : le monde chaotique angoissé façon histoire juive, à la limite, je le trouvais plus prégnant - même si c'était via un trait caricatural - dans l'étouffant A Serious Man ; quand à la possibilité d'une odyssée, elle manque de place et d'ampleur pour se superposer à ce récit.

La poésie du film, celle d'un homme qui est destiné à faire tous les mauvais choix, est lisible. Le regard exact porté sur cet homme l'est un peu moins : le débat que vous avez dans ce topic, je suis incapable de le trancher moi-même, et ça me semble un peu problématique. A l'image de ces morceaux de folk, que le novice en musique que je suis est incapable de dissocier (tel morceau est-il censé être bon ou mauvais ? scolaire ou inspiré ?) : si le film veut jouer de cette ambiguïté (et j'en doute), il aurait alors fallu mettre en scène le mystère de cette musique. Là encore, impression d'un geste par soustraction : décider de mettre le morceau en entier, de lui rendre son épaisseur et de ne pas en faire le papier peint d'autre chose ; mais semi-incapacité et faire naître quelque chose de ce principe.

Le retour semble assez sévère, mais j'ai trouvé ça réussi et souvent beau, bien qu'un peu impuissant ; leur meilleur film depuis No country for old men, sans doute.


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MessagePosté: 23 Nov 2013, 13:23 
Je suis passé complètement à coté de "No country for old men", il faudrait que je le revoie


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MessagePosté: 23 Nov 2013, 14:25 
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Antichrist
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Bon, je le bannis


























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