Forum de FilmDeCulte

J'en suis à la mi-saison et franchement c'est super bien fait niveau scénar' ça tient en haleine avec de multiples enjeux à chaque épisode. La série tient ses promesses, ne va pas beaucoup plus loin, mais c'est déjà bien.

Je reste un peu sur cette impression après avoir maté les épisodes 5, 6 et 7.
Ça s'est calmé sur le blabla mais les machinations politiques se font de plus en plus sensationnalistes, un peu comme le reste (Lucas).
J'ai bien aimé les petites touches sur l'aïeul de Frank. Il faudrait plus de choses comme ça, comme le très bon épisode de la première saison où Frank retournait dans son vieux bahut. Ça fait du personnage un être humain et pas juste un concept.

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Pour ma part j'ai bloqué à l'épisode 8, Perdusa a fais un assez bon papier sur mon ressenti concernant la série, ca devient un peu relou que tout le monde sois stupide et incompétent sauf Frank qui traverse la série en menant sa barque sans aucune embrouille.

J'arrête les frais la pour le moment.

Saison terminée.

SPOILERS

Et donc je confirme qu'elle amplifie les réserves que j'avais sur la 1 : House of Cards est une série très addictive mais peu attachante au final.

C'est joli, un château de cartes, mais bon, suffit de souffler dessus et tout s'effondre.

Et si on souffle sur cette série, on voit que l'intrigue tient en haleine mais que les personnages semblent se limiter à des concepts dépourvus de motivations humaines (Peter, Zoé et Lucas disparus, heureusement qu'il reste Claire). Profit explorait le passif du protagoniste pour expliquer ce qui l'animait. Frank a juste une soif de pouvoir...et c'est tout.

Ce qui est fou, c'est que c'est le protagoniste qui est finalement le moins étoffé. Les autres semblent tous avoir un minimum de mobile derrière leurs motivations, même lorsqu'il s'agit de sous-intrigues relativement ineptes. Je pense à tout l'arc Doug/Rachel/Lisa qui s'avère avoir été créée semblablement dans l'unique but de donner un cliffhanger à la saison - "Frank est Président mais que va-t-il se passer quand le corps de Doug sera découvert?" - qui se termine donc sur un statu quo similaire à celui de la fin de la saison précédente (Frank monte en grade mais les secrets pouvant précipiter sa chute risquent d'être bientôt révélés).

D'ailleurs, cette saison 2 a beau opter pour le sensationnalisme et la surenchère (magouilles de en plus énormes, décisions gouvernementales toujours plus "inédites", tout le monde couche avec tout le monde...même si j'ai aimé que l'on pénètre enfin dans la sexualité du couple), cette poudre aux yeux n'atténue pas vraiment le léger sentiment de redite (Zoe remplacée par Lucas pour Ayla, par exemple).

Après, j'en dis beaucoup de mal mais je réitère avoir tout de même suivi tout ça avec plaisir et ce dernier plan est juste génial. Il fait carrément flipper.

Ils avaient vendu le projet avec l'assurance de faire 2 saisons et cette conclusion logique risque d'être gâchée par une 3e saison (qui, tombant probablement dans le moralisme, va raconter le fall après le rise, j'imagine...sinon ça va vraiment sentir la répétition).

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Je suis d'accord pour Frank, c'était déjà un problème lors de la première saison, il voyait s'envoler son poste de secrétaire d'État, déprimait quelques minutes puis devenait immédiatement une machine à tuer. Il a quand même quelques moments intéressants dans la saison, entre sa rencontre avec les "fantômes" confédérés et sa dernière conversation avec Freddy.

Par contre j'ai vraiment apprécié la subtilité apportée à la plupart des personnages secondaires, entre le Président, la nouvelle Whip, le garde du corps...

Ce qui rend d'autant plus regrettable le côté figé du couple Underwood.

Je sais vraiment pas quoi penser de l'annonce de la saison 3, sachant que Netflix en veux encore plus. Et avec la temporalité de la série, une saison 4 serait assez probable pour coller aux présidentielles 2016.

Perso j'ai dû mal à concevoir qu'on soit déçu par la saison 2 tant elle reprend toutes les intentions de la première. A l'époque j'avais failli arrêter au bout de deux épisodes car tout me semblait carricatural, m'as-tu-vu et prétentieux sans pouvoir l'assumer, avec des intrigues et des procédés grossiers (les monologues face caméra). Mais j'avais continué en me laissant porter par cette surenchère de cynisme, en décidant d'être bon spectateur et surtout en prenant ce qu'il y avait à prendre de la série: son rythme enlevé, sa description somme toute immersive du Congrès, et globalement, le plaisir de la politique américaine qui me rappelait mes études.

Cette saison 2 va plus loin dans tous ces compartiments. Alors oui, tout un tas de trucs sont grossiers, mais les machineries et ce côté "les loups se mangent entre eux" restent réjouissants voire jubilatoires dans les meilleurs moments. Le couple Underwood est toujours aussi diabolique et convaincant dans le genre "amants vendant leur âme au diable"; la saison 3 va probablement verser dans l'étape des amants maudits.

Certes comme dit Film Freak, les personnages auraient mérité un traitement plus humain, et comme disent beaucoup de gens, Underwood aurait dû trouver plus de répondant face à lui tant tout semble trop facile, mais finalement ces deux aspects participent de l'identité singulière de la série, jusqu'au boutiste et brute. J'ai entendu dire que la version BBC allait nettement plus dans le genre comédie noire et effectivement j'imagine aisément que ça puisse rendre le tout plus convaincant; House of cards souffre un peu de sa tentation du réalisme.

Mais je suis satisfait car j'ai eu ce que je voulais, et comme ça faisait longtemps que j'avais identifié House of cards comme une série de seconde catégorie, il était difficile pour elle de me décevoir.

Je peux répondre soit "les intentions, ça ne suffit pas, y a aussi l'exécution" soit "justement, c'est la MÊME chose".


Mias je suis d'accord sur tout ça, c'est ce qui fonctionne et me tient intéressé...mais je trouve que la série a des carences ailleurs.

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Les deux séries ont le décorum en commun, mais effectivement elles divergent complètement sur l'intention. The West Wing figure des idéalistes cherchant des solutions politiques concrètes, avec en obstacle la machinerie administrative et leurs propres démons personnels. Dans House of Cards, c'est un peu le contraire : les "idéalistes" (Rosso, la journaliste, à de rares instants le président) se font broyer systématiquement, et les mécanismes du pouvoir sont des atouts au service des seules ambitions personnelles. D'un côté domine une profonde volonté de bien faire, de l'autre un darwinisme politicard sans limites. Je ne sais pas si c'est cynique ou réaliste (en interview, Spacey ne semble pas avoir grande estime pour Washington) comme vision, mais ça engendre forcément une intrigue moins attachante humainement, moins exaltante idéologiquement, davantage tournée vers les crocs-en-jambe et les revirements subits. De manière symptomatique, les réunions sur des sujets parfois graves sont ici limitées à quelques échanges où le dernier qui parle (généralement Frank) l'emporte, où les idées ne sont pas du tout creusées (ce qui nuit parfois à la clarté, surtout si l'on n'est pas rompu au fonctionnement de la politique US), où le président décide en cinq minutes d'une stratégie qui aurait mis tout un épisode de TWW à s'ébaucher.
Il reste une réelle qualité d'écriture, une photo pas dégeulasse du tout, de chouettes personnages secondaires (le bras droit de Frank par exemple) et pas mal de belles scènes qui ne servent pas l'intrigue mais juste le développement des personnages.
Et puis, on a beau se plaindre du niveau du personnel politique français, mais quand on voit le niveau du sénat américain et les conneries débitées jusque dans les rangs des démocrates, House of Cards n'est sans doute pas si éloignée que ça de la réalité.

Nouvelle BA (avec du A Perfect Circle en fond sonore) qui me rappelle que la saison 3 débarque vendredi :

https://www.youtube.com/watch?v=gy6x4Y1wus4

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Vu les deux premiers. Toujours aussi classe dans la réa et oppressant dans l'ambiance, mais là, je trouve qu'il manque un truc. Peut être que comme ça se focalise presque uniquement sur l'aspect politique et le couple central, la série perd en diversité (là où avant il y avait les intrigues journalistiques). Après c'est que le début, je vois déjà des intrigues se mettre en place, et celle sur Doug est prometteuse.

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Le 5e est excellent. Dernier plan absolument génial.

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Fini.

Ca se bingewatch toujours aussi bien, mais je ne sais pas si j'ai trouvé cette saison réellement excellente. Bonne c'est sûr, mais j'ai comme l'impression qu'il manquait un truc à la série.
En même temps Underwood le dit lui-même, la présidence, c'est l'illusion du choix. On assiste plus à la stratégique ascension du couple, on les observe en haut de la montagne en craignant/espérant qu'ils vont tomber. On perd les coups tordus et les stratégies pour du damage control pendant 13 épisodes. Et on perd aussi beaucoup d'intrigues secondaires qui faisaient "souffler" la série. Tous les persos et intrigues naviguent autour des Underwood, d'une manière ou d'une autre.

Faudra que j'y réfléchisse. Peut être revoir les 2 premières saisons. Mais je suis resté légèrement sur ma faim (et même le cliffhanger n'est pas aussi fort que ceux des dernières saisons).
Après ça reste le haut du panier au niveau de l'ambiance, de la réa, des acteurs. Il y a toujours des moments très forts, gratifiants, ou au contraire choquants et malsains. Et des traits d'humour bienvenus.

Bon, la 4e sera la dernière ? Je pensais que ça allait être celle-ci, mais j'ai quand même hâte de voir l'inévitable fin de ce château de cartes.

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Ah sinon, le mec qui joue le président Russe (et qui est assez génial), c'est le frère de Mads Mikkelsen. Ca explique sa gueule étrange mais classe.

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Ah, tiens, dingue. J'ai vu une sale photo toute petite où j'ai cru que c'était lui. (Mads)

Très déçue par la saison 2, mais vais quand-même tenter celle-ci.

C'est le grand-frère, Lars.
Mais ouais, au delà de la (pas si grosse) ressemblance physique, c'est surtout au niveau de la voix, de l'attitude, du regard qu'ils sont semblables.
Il joue un faux Poutine (les initiales sont les mêmes : Viktor Pietrov), mais pas 100% le clone de l'original. Là où Poutine fait gros boeuf imposant, lui est plus un grand type élégant. Mais le caractère est celui qu'on pourrait imaginer à Vladimir : froid, calculateur, intelligent, menaçant, colérique quand il est poussé à bout.

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