Forum de FilmDeCulte

si effectivement on peut supputer son aspect étriqué hérité de la télévision dans ses décors, je trouve que l'aspect presque hui-clos joue pour le film et renforce au travers de la mise en scène de Clooney un sentiment d'étouffement des consciences de l'époque. Vraiment, je trouve cette mise en scène et cette direction d'acteurs phénoménaux...

V'là, tout pareil...

Alors voici un avis pas super intéressant.

J'ai trouvé ça pas mal mais un peu poussif. Je pense pas qu'il faille avoir forcément la culture qu'il faut pour apprécier le discours du film (qui est assez simple), vu qu'en plus le film marche aussi (et surtout) dans ce qu'il a de reflet des médias aujourd'hui. Moi c'est plus le minimalisme rentré qui m'ennuie un peu, la tension dont parle le Pingouin, je ne l'ai jamais ressentie. Donc je trouve ça très appliqué, bien filmé, très bons acteurs, mais rien qui ne gueule un TAYO aux chevaux qui jamais ne s'emballent chez moi.

3-4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

La culture n'est pas nécessaire pour comprendre le propos, mais pour approfondir le contexte, connaître McCarthy, ressituer... Ca reste un film très à l'attention du public américain. Si ce n'était pas Clooney, on ne l'aurait jamais ici... C'est un peu sa force eet sa faiblesse quoi.

C'est très solide. C'est parfois très appuyé dans le propos mais c'est très intelligement mis en scène, très beau, et parfaitement interpreté. Dans le propos, c'est d'utilité publique et ça met parfaitement en perspective ce qui se passe à la TV américaine (en France, on y arrive petit à petit... hardis garçons, nous y sommes presque). Pas besoin d'avoir lu des bouquins sur le Mac Carthi(y?)sme pour comprendre ce qui se passe donc n'ayez pas peur ceux qui ont lu le texte de mufti.

Attention, je n'ai jamais prétendu que la plupart des gens d'ici n'ont pas la culture nécessaire, je pense au contraire qu'ici on a tous la culture nécessaire... De mon point de vue, bien entendu...

Film brillant, concis.

Après un premier film qui était plus dans une tonalité de divertissement, mais où les médias en prenaient déjà pour leur grade, George Clooney est cette fois-ci dans un film totalement engagé et très particulier. Particulier dans le sens où il ne cède pas à des passages scénaristiques qui permettraient au film de souffler. Ce serait une respiration qui amoindrirait le propos, alors que justement, si le scénario se déroule sur plusieurs années, le sentiments d'urgence dans cette lutte contre l'odieuse Chasse aux sorcières maccarthyste est parfaitement rendue et tient en haleine.

La forme adoptée est maîtrisée de bout en bout, avec ce noir et blanc soigné mais qui se rapproche de celui des images d'époque, ces archives qui justement sont parfaitement intégrées (quoique peut-ere un peu trop longuement à un moment, mais c'est un détail), les cadrages serrés.

J'aime aussi beaucoup le petit parallèle, très subtil, tissé entre l'histoire et l'anecdote du couple Clarkson/Downey Jr., sur ce secret de Polichinelle que tout le monde connait mais ne gène en fait personne, ou ne devrait choquer personne, justement...

Les acteurs sont d'ailleurs tous parfaits, David Strathairn en premier : il prend à la perfection les intonations de voix des présentateurs de l'époque, la différence est inexistante entre lui et les voix de speakers issues d'archives d'époque. Et en plus, il n'en fait jamais des masses.

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Janet

LOL... Le pire c'est qu'il a fallu que je relise au moins 5 fois le mots mis en gras pour voir ce qui te choquais!!! La honte...

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Ca c'est des années passées dans les vestiaires avec lesp otes du rugby à hurler "il est vraiment phénoménal" lors de la 3eme mi-temps. Une bière à la main et fouettant le cul nu de mes cothurnes avec une serviette...

Bonne surprise : extrêmement bien écrit, sobre, réa classe et discrète, ambiance jazzy, feutrée, refus de l'effet à tout prix ou de l'"héroïsation" propre au biopic, acteurs formidables, tous sans exception, rigueur d'ensemble. Manque p-ê un petit quelque chose pour sauter tout à fait au plafond et déboucher le champagne, mais ça reste très bon. 4,5/6

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Comme son prédecesseur "Confession of a dangerous Mind", "Good Night and Good Luck" est un film qui parle des coulisses de la télévision en faisant de ceux-ci un univers littéralement déréalisé et abstrait, de par une esthétique totalement figé. Bien que collé cette fois-ci à la "vérité historique" et débarassé des jeux scénaristiques d'un Charlie Kaufman avec son script à la reconstitution très HBO, Clooney va finalement encore plus loin (et de manière plus convaincante) avec ce film etouffant, huit clos presque plus photographique parfois entre fumées de cigarettes, couloirs, vitres et divers écrans de télévisions ou finissent par ce confondre dans un troublant flottement les images d'archives et l'esthétisation poussée du noir et blanc. Le personnage d'Ed Murrow (incarné de façon totalement subjuguante par David Strathern) est le prototype parfait de ces hommes de télévision US qui semblent presque avoir perdu de leur humanité à force d'être devenu un corps littéralement "vecteur d'information" et objectivisé à l'extrème pour pénétrer le foyer de chaque citoyen. Le discour final sur la nature de la télévision et ses "missions" finalement rencontre une certaine contradiction formelle: quand Murrow parle d'une boite pleine de cables c'est un peu finalement ce à quoi ressemble tout ce qu'on a pu voir dans cet univers claustrophobique de CBS. On a pas le droit de s'y aimer, la suspicion perpetuelle règne plus sans doute que lors de investigations anticommunistes et les sponsors font la loi... Jusqu'à ce que la mort flirt même avec le film ( de façon un peu conventionnel mais ça fait son effet). Quand McCarthy chute dans une victoire dérisoire, ce que montre Clooney l'enfant de la télé, c'est que son médium moderne devient définitivement pourrie, dans un malaise déjà vu d'une autre manière dans le "Quizz Show" de Redford. "Nous allons faire la première émission sur le déclin de la télévision"... Le discour qui ouvre et clot le film n'a rien de Capra, et le film n'a rien d'un éloge naif du quatrième pouvoir. Murrow devient la représentation mélancolique de la pureté et de la déchéance d'un média, qui n'a pas eu le temps de devenir noble ni même intègre. En lieu et place, Georges fait de ces hommes de télé les héros fantomatiques d'une bulle jazzy et hors du temps. Patrick Lelay le disait encore recemment: la télé est un art sans mémoire.

J'ai beaucoup aimé ce film comme j'avais aimé "confessions d'un homme dangereux".
J'ai trouvé le procédé noir et blanc très bien utilisé (souvent ça fait un peu effet de style sans fond derrière) et particulièrement le sujet traité : la difficiculté de la liberté de la presse.
Le traitement n'est pas "propagandiste" (je sais pas si ça se dit ça ? ) et montre bien les différentes implicationscommerciales et idéologiques qui peuvent s'entreochoquer.
Je regrette un peu qu'on ne parle pas plus de ce film et que tous les monde soit obsédé par le grand singe qui n'a, lui, pour le coup, qu'un intérêt très limité.

J'éprouve presque du mal à parler du film. Finalement, celui qui me l'a le mieux vendu reste Freak, qui parlait de "bon petit film". C'est exactement ça : un bon film, voire un très bon film, mais... Rien de plus. Ce n'est... qu'un très bon film. Et même si je comprends le parallèle fait par certains critiques avec Munich (les deux films parlent du présent en explorant le passé), j'ai du mal à voir comment ce parallèle peut être fait au détriment du Spielberg. Passons. Les acteurs sont tous fabuleux (mention spéciale à l'acteur principal, mais aussi au rescapé de Twin Peaks qui se suicide à un moment), la mise en scène est classieuse, le noir et blanc est un des plus beaux vus récemment sur les écrans. J'aime la confrontation entre les images d'archives et les images tournées, j'aime les dialogues, j'aime tout dans le film (sauf la façon dont le temps est géré)... Mais je ne peux m'empêcher de ressentir un manque certain. "C'est tout ?", ai-je envie de demander lorsque le générique final démarre ?
4.5/6




ps : en ce qui concerne les 6/6... J'entends ici ou là qu'on ne met à la pelle. Je dois en mettre un peu plus d'une demi douzaine par an. 7 ou 8 chefs d'oeuvre (selon moi bien entendu) sur 400 ou 500 films sortis (que je n'ai certes pas tous vus), c'est si inimagniable que ça ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Et moi j'en met genre 1 tous les 2/3 voire 4 ans.

Le 6/6 c'est une denrée super rare et ça devrait le rester. Le 6 c'est la perfection.

Mais j'ai pas envie de relancer le débat.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste