Forum de FilmDeCulte

Yes, le découvrateur de film a encore frappé.

Moi je continue d'adorer ce film qui ne paie pas de mine mais qui s'impose comme une des meilleures séries B dont New Line a le secret. A l'instar de Destination Finale ou L'Effet Papillon, autres films-pitch de la firme, le film de Hoblit (son meilleur) parvient à renouer avec une tradition '80s du mélange des genres (SF, thriller) et à s'avérer tout aussi émouvant.

Le rapport père-fils est ici sublime et compose les meilleures scènes du film, très belles, j'en ai même à chaque fois les larmes aux yeux. Et un peu plus tôt, par le montage parallèle, Hoblit me file même des frissons. Il ose les ralentis, certains effets qui pourraient être grossiers, mais je trouve qu'il s'en sort toujours...comme le scénario jouant habilement sur les archétypes et stéréotypes de deux époques (la famille US joyeuse des '60s/le couple déchiré des '90s ; une ère simple d'autrefois/la dure réalité du présent, etc.).

Un film passé inaperçu lors de sa sortie en salles mais que j'ai fait découvrir à nombres de potes, dont certains ici, tous charmés. Depuis, je continue d'espérer que Gregory Hoblit nous ressorte une surprise pareille...mais il alterne entre réussites et films moyens, un film sur deux (Peur Prmae c'est sympa, Le Témoin du Mal c'est moins bien, Frequency c'est très bon, Mission Evasion non).

Il a pris plusieurs années de recul avant de revenir l'an prochain avec Fracture, un thriller avec Anthony Hopkins et RYan Golsing. Suivant la règle filmfreakienne de Hoblit, celui-là, c'est le bon.

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Film que je regarde chaque fois que ça passe, comme le Monte Cristo avec Caviezel (je sais que c'est pas excellent, mais j'adore...). Les ai pas en dvd, mais j'adore tomber dessus à la télé.

Je trouve ça touchant, comme histoire, les conversations entre les deux sont très bien faite, les acteurs aidant énormément à la sympathie de l'ensemble (merci Dennis).

Ayé c'est fait.




C'est effectivement très attachant, non seulement vis à vis de cette histoire (les échanges à la radio, touchants, sont d'une belle justesse), mais aussi en tant que film : c'est typiquement le genre de "série B" marquée par cette humilité caractéristique du ciné hollywoodien des années 90, avec cette relative mesure et sobriété devant les pitchs les plus outranciers. Ce côté "petit film secondaire idéal" (je trouve pas ça très loin de Darabont dans le style, par exemple), je crois que tout le monde le sent, je vais donc pas en rajouter six couches.

L'ensemble se démène un peu tout du long avec un enjeu délicat : le serial-killer. D'un côté, c'est par lui que nous pouvons expérimenter le pitch : il est le prétexte qui permet de donner matière aux échanges entre père et fils, de donner une urgence, un trop peu de temps pour partager l'intimité. Mais ce tueur-prétexte, qui demande beaucoup d'investissement scénaristique (= de temps) pour être crédible, menace parfois de prendre le pas sur le pitch lui-même. Le moyen devient plus important que la fin, en somme. C'est donnant donnant, mais je trouve qu'Hoblit n'a pas toujours le talent pour nous faire sentir, dans la façon dont il figure cette enquête, ce qu'elle peut révéler de son sujet (sur les remords et la nostalgie, le deuil, la relation père-fils). Ça marche plutôt bien dans des scènes qui restent connectées à la question temporelle, comme au commissariat (par des choses directes, comme le match, mais aussi plus discrètes, comme le lieu passé muté par les variations de courant, par l'eau...) - mais le reste du temps c'est pas toujours évident. La façon dont le film ignore par exemple progressivement la figure de Johnny enfant, pourtant pivot, est assez parlante de ce déséquilibre.

Le deuxième gros problème pour moi, c'est la résolution. Il y a déjà ces dernières minutes improbables, montage nullissime qui laisse pantois quand on a vu Hoblit prouver qu'il gère aussi bien les scènes oniriques (l'enterrement) que les séquences de bases de son récit, aussi sobres qu'efficaces. J'arrive pas à m'expliquer l'enchaînement de cette apparition maquillée grotesque en mode GI-Joe, de ce montage feignasse sur musique pourrave... Mais tout ça est de toute façon symptomatique d'un problème plus large :


Voilà, agréable, typique d'un ciné et d'une décennie que je love définitivement, mais je le considérerais sans doute plus haut sans le chemin un peu tordu que prend tout ce final...

Pour le coup, je trouve ça original qu'on ait pas une fin "jouer avec le temps, c'est mal".

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5/6 pour moi, j'adore. J'aime le côté foutraque film de baseball VS film de pompier VS film de voyage dans le temps VS film de serial killer. Le seul truc qui me dérange, c'est l'immonde dernière scène-clip.

Pareil. Je l'aime tellement aps que je l'ouvlie à chaque fois et quand je la revois, je me fais "oooow".

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Revu pour le faire découvrir à madame. J'aime toujours autant même si mon appréciation de certains trucs a varié :
- ya un enchaînement entre deux séquences ultra foiré. Genre il manque une scène. Quaid est confronté au tueur deux scènes d'affilée, à deux endroits différents. Ça fait torché.
- le montage dégueu de la fin, bon il est toujours ignoble hein, objectivement. Mais je vais bientôt être père, du coup j'ai moins détesté. Shame.

Reste énormément d'amour pour ce film.

Très drôle de voir maintenant le mini arc du voisin avec Yahoo. Faudrait une suite dans laquelle le gars est devenu clodo.

Et je me rends compte que Michael Cera est dans le film.