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MessagePosté: 26 Fév 2021, 11:23 
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Art Core a écrit:
Oui je vois le projet et c'est vraiment intéressant, mais ça donne pour moi un film légèrement trop cadenassé avec grosso modo ses deux parties bien à leur place, le formatage et le questionnement. C'est passionnant hein mais du coup je trouve ça un peu raide, ça manque de respiration.


Ah oui là c'est vrai, on a une structure très construite, avec un huis-clos, des répétitions, de la fixité partout, c'est sûr ça respire pas et on a pas mal bossé sur cet aspect. Du coup ça peut déplaire, on s'en doute bien et on comprend.

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Pré Carré


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MessagePosté: 26 Fév 2021, 14:15 
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Antichrist
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ah le sujet m'intéresse, j'ai déjà donné des cours de journalisme (mais pas d'audiovisuel, ça semble le cas ici). J'ai un peu peur du parti-pris ;-)


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MessagePosté: 26 Fév 2021, 15:10 
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Je me suis permis de rajouter le film sur le site des notes.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 26 Fév 2021, 19:02 
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Serial Modo
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Merci ! Je vais aller mettre ma note de vendu :-D

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MessagePosté: 27 Fév 2021, 12:10 
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Hey, j'ai trouvé ça pas mal du tout. Je crois que j'avais préféré La Cause et l'Usage, vu à l'Espace Saint-Michel à l'époque, car ici j'ai trouvé le film un peu bloqué dans son dispositif.
Je n'ai regardé que le début de votre "démontage" (j'espère avoir le temps de le finir), très intéressant, qui permet quand même de nuancer mon avis et de mieux comprendre votre démarche.

En fait je trouve la première partie un peu trop mécanique, un poil répétitive, même si elle amène cette conclusion où le réel rattrape (je crois que c'est l'expression que vous employez, et je l'ai vraiment ressenti comme ça à la vision du film) les apprentis journalistes , qui ont répété, comme on répète une pièce de théâtre, des drames et des atrocités (combien de fois les migrants sont-ils morts dans la bouche de ce jeune homme ?) jusqu'à ce que la proximité d'une telle horreur pose enfin la seule question qui vaille: quelle est l'information que j'ai envie de transmettre ? Cette question étant d'ailleurs débattue... sans professeur.

Je trouve d'ailleurs que cette approche pourrait se décliner à l'envie sur toutes les formations, des écoles d'ingénieurs à celles de commerce par exemple, car on touche à un sujet fondamental: la formation est-elle sensée adapter les élèves aux débouchés existants en les rendant opérationnels de suite ou doit-elle leur permettre de trouver leur voie, leur manière d'exercer, et posant des bases théoriques et éthiques fondamentales ?

Voilà, j'ai trouvé ça un peu aride par moments, certains aspects théoriques de votre démarche ne se trouvant pas forcément concrétisés à l'écran mais je sens aussi une vraie démarche de cinéma, le point de vue est tenue tout le long avec cohérence, et la mise en abîme de faire un récit en contre-point total de ce qui transmis à ces étudiants en matière de storrytelling est réussie.
Bonne continuation, j'espère que vous trouverez des canaux de diffusion !


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MessagePosté: 27 Fév 2021, 19:44 
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Memorabilia
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Salut à tous, y en a que je connais pas ici, ça fait un peu longtemps.
Je voulais juste vous remercier tous pour avoir pris le temps de voir le film et de nous avoir fait des retours. On apprécie beaucoup.

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MessagePosté: 27 Fév 2021, 23:09 
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En tout cas c'est appreciable d'avoir partagé le lien de ce festival qui propose du contenu (gratuit qui plus est) hors des sentiers battus dans cette période compliquée pour la distribution.


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MessagePosté: 27 Fév 2021, 23:44 
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Le film est intéressant parce qu'il pointe bien l'ambiguïté d'une formation qui est aussi et avant tout, un conditionnement. On est dans la vision très française d'une école qui sert à reproduire en même temps les cadres et les institutions où ils évoluent. Et s'ils font un métier intellectuel et lié à l'opinion, l'impératif de reproduire le système et de le faire varier le moins possible est paradoxalement beaucoup plus implacable que pour des métiers plus techniques ou spécialisés. En conséquence l'expression et les attitudes corporelles sont extrêmement normées, et le film le montre bien. Il est frappant de voir que ce contrôle et cette contrainte culminent dans des apprentissages apparemment annexes, comme le cours de diction. C'est en fait sur la posture et la voix que se produit la vraie sélection (un peu finalement comme pour des mannequins). A rebours l'opinion politique , qui transparaît dans les propos des enseignants plutôt que des étudiants, apparaît presque gratuite, comme une forme de plus-value ou de dépense. Elle n'est pas, au contraire du corps et des ses attitudes, destiné à être recueillie ou enregistrée. Le film la montre néanmoins, comme un lapsus ("tu es victime de la communication de la boîte", mais dit avec une connotation humiliante) lors de la simulation du flash d'information. Le film a un point de vue critique salubre sur l'école, qui est justement lié à la rigueur et à la sobriété du dispositif : on sent qu'il défend en partie ce que les étudiants risquent de perdre pour réussir.

Par contre (j'ai peut-être un biais lié au fait d'avoir lu quelques textes de Lyotard récemment qui tournent autour de ces points) je l'ai trouvé plus ambigu sur un point où son dispositif me paraît reproduire en partie ce que pense l'école d'elle-même : les étudiants sont peu individualisés, ne sont positionnés que par rapport à l'institution et au métier (qu'ils n'ont pas encore). Ils sont filmés comme une classe sociale homogène, quand l'école est justifiée de manière extérieure à cette logique de classe, comme le pôle du savoir et de l'expertise. Il y a une opposition entre point de vue social et point de vue de la connaissance qui est commune à la fois à l'institution et à a sa critique par le film, qui le "lisse". Le film aurait peut être pu être plus incisif là-dessus, en recueillant la parole directe des étudiants ailleurs que dans le cadre du débat moral lié au Bataclan. Il s'agît finalement de justifier séparément un regard (perçu comme individuel) et une institution (qui incarne une idéologie). Dans le débat sur le Bataclan, une étudiante fait un lapsus ou un raisonnement apparemment décousu, mais qui est peut-être lié à cette séparation, présente à la fois dans la situation que le film enregistre et dans son regard : soit la personne pleure et c'est un affect que le journaliste viole, soit elle décide de parler à la caméra, mais elle le fait au nom d'un sentiment national, rationnel mais blessé. Il manque peut-être la représentation d'un échelon intermédiaire, que le film aurait pu aller chercher, et cela peut-être en laissant durer plus longtemps certains plans. Le montage et le découpage sont peut-être trop fragmentés et directifs, et rejoignent indirectement et automatiquement la logique de l'institution filmée (parce qu'ils veulent produire un récit initiatique, mais dont les signes sont avant tout passifs : les voix, les corps, le rythme changé de la parole des étudiants).

Reste que le film est très intéressant, tant dans son contenu que sa forme (même s'il filme plutôt une institution, que le travail qui est la thématique du festival).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 28 Fév 2021, 17:19, édité 5 fois.

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MessagePosté: 28 Fév 2021, 09:44 
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Tiny Tears a écrit:
Salut à tous, y en a que je connais pas ici, ça fait un peu longtemps.
Je voulais juste vous remercier tous pour avoir pris le temps de voir le film et de nous avoir fait des retours. On apprécie beaucoup.


Ah mais c'est toi le coréal ? J'avais pas tilté, le petit monde du forum encore à l'oeuvre :D .

En tout cas bravo pour le Prix du public que vous avez gagné, je trouve ça d'autant plus gratifiant que le film me semble assez aride. Félicitations !

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 28 Fév 2021, 11:05 
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Z a écrit:
Art Core a écrit:
Je suis assez d'accord avec Lohmann et Baptiste il y a quelque chose d'un peu gênant, voire même malhonnête, dans le postulat du film. Vous parlez d'une école de journalisme, or là on est dans une formation de "présentateurs radios/tv" ça me semble quand même assez différent (et je dis ça, sans rien connaître de la formation des journalistes mais j'imagine sans mal que ce n'est pas ça du tout) et du coup effectivement très rapidement on voit que le regard est quand même assez à charge sur ces étudiants un peu ridicules (et globalement tous incroyablement nuls) qui ne s'intéressent pas à ce qu'ils disent mais uniquement sur comment ils le disent et comment ils sont perçus, dans quelque chose d'assez indécent (notamment tout le passage sur les migrants).


Bah si c'est ce que l'école leur propose d'emblée...

Je trouve ça fou d'ailleurs, tout le passage sur l'attentat d'Ankara... Les conseils de la prof, qui leur transmet l'inquiétude que le spectateur zappe, ne comprenne pas, soit distrait, n'en ait rien à foutre. La meuf t'apprend non pas le journalisme, mais comment achalander le client sur le marché ! ... Alors que bordel, c'est pas du tout leur métier ! ... Ce n'est pas au journaliste, à son niveau, de se soucier de l'audience de son média. Moi ça m'a mis en rogne.



Ils ne sont pas tous nuls. L'étudiant qui doit lire la brève sur les migrants est très bon quand il révise et met au point l'exercice (et rédige le texte ?) avec une fille qui peut être sa copine (c'est d'ailleurs le seul moment un peu externe à l'évaluation proprement dite et où il y a un rapport entre deux étudiants qui est montré), mais perd peu à peu ses moyens en situation, d'une part à cause du stress, d'une part par un phénomène d'inflation de l'information, dévalorisée avant d'être répétée, avant même d'être émise : le danger de racolage moral apparaît dès la production et avant même la diffusion. Le coup de grâce qui vide définitivement la nouvelle de son poids est bien-sûr l'escalier dans la voix sur les femmes et les enfants, théorisé. Là-dessus le film a un bon angle. Et puis il est vrai qu'il y a là un enjeu de séduction avec cette fille, elle est censée être le public, passif quant au fond moral de la situation, mais cela ne gêne pas l'étudiant qu'elle soit aussi juge de sa technique. Il ne trouvera bien-sûr pas le même rapport avec le public réel (même si malgré tout en partie là l'horizon post-moderne selon Lyotard, en remplacement des récits d'émancipation : nous somme également devenus incrédules par rapport à lui)

L'étudiante blonde qui lui sert de binôme à Europe 1, mais qu'on voit peu, paraît très bonne. C'est d'ailleurs à elle que le prof révèle comment impliciter la déontologie avec un automatisme : on peut dire bonjour au correspondant, mais jamais merci, sauf s'il court le risque de partager le sort de son sujet. Cette simple convention valorise et spécialise indirectement le reportage de guerre, au détriment de l'analyse politique. La scène trahit aussi que c'est dans le journalisme de guerre que se projette inconsciemment la jeune fille, ce qui tire de façon indirecte à la fois ses performances et son évaluation vers le haut, mais représente déjà une forme de travestissement involontaire de la situation réelle (la crise humanitaire n'est pas la même chose que la guerre).

Pour revenir au premier point, cette dévalorisation et ce relativisme moral sont des problèmes, mais comment l'école pourrait-elle les éviter ? A moins de faire travailler les étudiants sur de l'information fictive ou des marronniers expurgés, ce qui serait pire. C'est au contraire la valorisation de l'information qui se met déjà en place qui est très problématique : on voit émerger de manière complètement gratuite un storytelling autour de Marion Maréchal-Le Pen, qui n'a rien à voir avec le poids politique initial de cette dame, parce qu'il permet de réduire la montée du FN à une logique de fiction familiale dynastique plus catchy : elle donne un lieu et une tension fantasmée interne à l'innommable. Ce n'est même pas par volonté idéologique : il faut que l'information formule elle-même l'hypothèse de la mort de ce qu'elle commente, au moment où il apparaît (ici l'arrivée de Marine le Pen à la tête du RN). Mais l'espace est ainsi créé pour la projection idéologique et l'adhésion de l'audience. L'étudiante est alors perdue parce qu'elle n'a pas la technique, mais peut-être aussi par un scepticisme sur cet approche et ce nom, qui lui sont imposés, de manière quasiment improvisée. Sans elle la fadeur de sa prestation correspondrait à celle du contenu réel de l'information.

Sinon c'est marrant de comparer le film à Reporters de Depardon, où il y a encore une certaine valorisation romantique du journaliste, en même temps qu'une diversité chatoyante des sujets, au sein du même périmètre parisien, qui pour Depardon est la texture du réel et de la société. Ce que loupe l'idéologie et la limite est l'anecdote révélatrice, que seul le journaliste recueille dans Reporters. Le people qui est valorisé par Depardon, est visiblement absent de cette formation, paradoxalement axée sur le storytelling, comme s'il subissait le même sort que l'idéologie. Ici c'est exactement le contraire : l'approche est technique, coupée de l'événement qui n'intervient, unique, que dans le Bataclan (et même les sujets commentés ailleurs et les autocollants Charlie l'annoncent de manière obsessionnelle). Le journaliste vit anonymement le paradoxe du comédien, paradoxalement accru par la spécialisation des chaînes d'info et le flux continu, quand dans Reporters il était le rival érotique de Richard Gere et se permettait d'être plus réel que lui, tout en lui volant son apparence.

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Erving Goffman


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MessagePosté: 01 Mar 2021, 13:52 
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Robot in Disguise
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J'ai pris beaucoup de plaisir à regarder le film. Je trouve que Jiko, Tiny et Zad ont l'oeil pour saisir une foultitude de moments ironiques, tristes, maladroits ou touchants. Le film capture parfaitement comment les infos sont remâchées et remâchées jusqu'à ne plus devenir que des sons, une mélodie. On dirait davantage un film sur une école de comédie que de journalisme.
L'irruption des attentats fournit une cassure bienvenue et offre aux jeunes élèves enfin "la chance de se défendre". Jusqu'ici ils n'étaient que des bouches désincarnées, on découvre enfin leurs doutes et leur humanité. C'est un beau moment qui arrive à point nommé.

Cependant, ça ne suffit pas à compenser l'impression d'un film non pas tant à charge qu'un film trop focalisé, presque monomaniaque. Finalement, 1h14 pour "juste" montrer qu'on apprend aux futurs journalistes une manière de s'exprimer afin de rentrer dans une case, mouaif. Le film n'est pas désagréable ni même chiant, mais on a au final la satisfaction qu'on retirerait d'un gros court-métrage, pas d'un long. Du coup ça rend le film malheureusement un peu petit. Et presque aussi verrouillé que ne le sont les profs de l'école, ce qui est dommage.

Mais globalement je reste sur une impression positive, et ce que j'ai vu du bonus a encore augmenté mon affection pour vous. Donc bravo !

Une question pour finir. Film tourné il y a cinq ans. Certes, on s'est pris une année de pandémie dans les dents, mais pourquoi un tel délai ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 01 Mar 2021, 14:26 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
QGJ s'est mis dans mon corps et a écrit ce que je voulais dire, mot pour mot. Et même question: pourquoi un montage qui a duré 5 ans?

En tout cas bravo car j'ai aimé votre film malgré tout. Très intéressant, tant sur le fond que sur la forme.
Ca m'a rappelé quelques souvenirs (bons et mauvais) car j'ai moi aussi un master en journalisme (où j'ai surtout appris que ce n'était pas ma vocation donc... je ne suis pas journaliste).

Et puis merci de l'avoir partagé! Gratuitement! Avec accès à la Belgique!

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MessagePosté: 01 Mar 2021, 15:34 
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Pour répondre sur la durée du montage :

Le tournage s'est fini en 2016. On a pris du temps ensuite pour trouver des financements. Puis On avait 150 heures de rushes qu'il a fallu revoir et organiser et ça a été long puisque l'économie du film est toute petite et que du coup on avait d'autres activités pour pouvoir manger.
Puis il a fallu attendre la possibilité d'une résidence de montage à l'association Périphérie. Puis les grèves et le covid ont ralenti la post-prod.
Et surtout on a pris notre temps, on a cherché longtemps le film, on a essayé tout ce qu'on a voulu, il y a une bonne année passée rien que sur le montage en lui même. C'est aussi l'avantage des films fauchés, on ne doit rien à personne et on avance à la vitesse que l'on veut (plus ou moins).

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Pré Carré


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MessagePosté: 11 Avr 2021, 19:19 
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Je kiffe le "jeu de mots" du titre qui m'a rappelé...Enculture. L'"information" devrait être l'objectif principal d'un journal TV mais c'est "l'enformation" qui est montrée ici, ce formatage, montrée à grands renforts de séquences répétitives à dessein sur la première partie (tout de même un peu longue par conséquent), qui tend à l'indécence, à la déshumanisation...jusqu'à ce que la réalité déboule et que Paris devienne Ankara, les attentats échappant à leurs flashes infos qui servaient jusqu'alors d'exercices pour venir mettre ces jeunes dans la sauce, livrés à eux-mêmes, déjà matrixés par leurs enseignants (la meuf devant le Bataclan qui regrette de ne pas avoir interviewé les jeunes "beaux" et "touchants"). Ceux-ci disparaissent donc de la deuxième moitié et c'est une nouvelle fois loin de leur égide que les élèves peuvent alors questionner leur fonction. Ce sont eux qui deviennent touchants.

Je comprends pas les messages plus haut qui sous-entendent que la mise en scène amène le spectateur à les trouver nuls ou que le film est à charge contre eux. Je ne trouve même pas le film à charge contre l'école ou les profs. Il a un point de vue. Je n'en attendais pas moins. Et je trouve la démonstration, quoiqu'un peu longuette, tout à fait réussie, surtout grâce à la deuxième partie (d'ailleurs, si le Bataclan n'avait pas eu lieu, ça n'aurait pas pu être le même film, si?).

Allahu akbar.

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MessagePosté: 11 Avr 2021, 22:11 
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Looool la chute abusée


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