Forum de FilmDeCulte

Ah ouais c'était même excellent ça.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je ne suis pas sur que les speed dating soient montrés sous un jour favorables au départ, on est un peu dans un univers glacial "attractive world" dés le départ avec cette ambiance feutrée et chic, les petits coups de triangle toutes les sept minutes... Mais c'est vrai que la deuxième séquence est plus sinistre que la première. J'aime plutôt bien comment le film suit son héroïne en continue sans qu'elle n'ait de prise sur les choses : son boulot où elle gravit les échelons sans presque se rendre compte, sa maladie qui surgit, sa vie affective zombiesque, sa famille... Pour autant on ne fait pas dans le spleen à musique planante, ni dans le gris appuyé.
Montout poursuit son portrait de ces CSP+ déshumanisés mais il choisit cette fois un fil dramatique quasi inexistant, donc il faut avoir une certaine capacité à tenir la distance. Le rythme est plutôt bon, on découvre les facettes de l'héroïne au fur et à mesure, et s'il y a marasme on en fait pas un système... ça marche et intrigue donc facilement une bonne heure, aussi parce que Zilberstein tient bien ça sur ses épaules. Mais la dernière partie est à bout de souffle en décidant à tout prix nous faire manger du noir. Le personnage opaque de Bonnafé est vraiment détestable à ce niveau, on se tape une séquence onirique embarrassante et le final est un peu petit dans son cynisme... C'est dommage parce que le réalisateur propose quelque chose je trouve, ça ne m'a pas découragé de voir son troisième film.