Forum de FilmDeCulte

Ozon remixe des tubes de sa filmo, certains remontant jusqu'à son fameux court-métrage UNE ROBE D'ETE: séduction trouble, vénéneuse, ambiance estivale, travestissement, relation prof-élève... Que le film soit sis à l'été 85 - et tourné en pellicule - justifie bien certains effets de mise en scène ou de jeu plus ou moins volontairement ringards. Ça fait donc un objet rétro assez charmant.

Ce que j'ai apprécié c'est que la question de l'homosexualité est finalement presque évacuée. On s'attend à un film de coming out et finalement cet enjeu n'existe pas. C'est une histoire d'amour entre garçons mais c'est traité de façon presque normale, sans trop appuyer l'aspect transgression/"on va se faire choper". Et c'est plus sombre que je ne le l'imaginais.

Bref, ça passe donc assez facilement mais j'ai pas grand chose à dire dessus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je suis mitigé. La partie "enquête / révélation" est vraiment nulle. Notamment le mystère autour du "crime".

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Oui, c'est clairement le point faible du scénario, surtout que la construction est un rajout par rapport au livre.

Par contre, j'adore les scènes en plein air, le cadre du Tréport, les deux familles.

Comme vous le dites, il y a une ambiance rétro qui est charmante et cette carte postale du premier amour fonctionne bien. Mais j'ai beau adoré François Ozon, je trouve que ça manque cruellement d'enjeux par rapport à d'habitude. C'est pas désagréable à voir mais le résultat est tout petit et anecdotique par rapport à ce dont est capable le cinéaste.

3-4/6


C'est ça le drame du film. Pas désagréable, difficile à détester mais un peu anecdotique au final.

Comme la grande majorité de la filmo de Ozon.

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CroqAnimement votre

Si t'es pas fan d'Ozon, tu le sentiras encore plus anecdotique.
Là , il est vraiment dans sa zone de confort en mode paresseux. C'est pas désagréable, l'ambiance eighties est tout sympa mais c'est vraiment petit niveau ambition. Attention c'est pas un mauvais film mais tu es en le droit d'attendre tellement mieux.

Je vous trouve sévère avec l'ami Ozon, qui, pour moi, a signé au moins trois grands films - Grâce à Dieu, Sous le sable et Dans la maison. Après il tourne beaucoup, a quelques ratés dans sa filmo mais c'est un cinéaste assez unique.

Son pb majeur, je pense, tient aussi des films présentés à Cannes, parmi les moins réussis de sa filmographie. Du coup, pas de prix.

J'aime beaucoup Dans la maison, dans une moindre mesure Sous le sable, pas du tout Grâce à Dieu, qui est pour moi son pire film. Été 85 s'en rapproche beaucoup, parce qu'au-delà de la performance de Benjamin Voisin (qui porte le film dans la première partie, et son absence dans la seconde se fait durement sentir), ce que livre Ozon est à la limite du honteux. Il nous rejoue A nous les petites anglaises 10 ans après (l'actrice qui joue Kate est vaguement sympathique, mais pourquoi ne pas avoir pris une vraie anglaise?), Bruni Tedeschi et Nanti sont à la limite de la caricature dans ces rôles où ont les a déjà vu des dizaines de fois, mais surtout le scénario est d'une indigence totale, enchainant les poncifs et plombé par ce dans quoi Ozon semble s'être auto-emprisonné. L'homosexualité des deux protagonistes principaux étant d'entrée explicite, la mort de l'un d'entre eux pareillement, Ozon s'est tout de même senti obligé de nous imposer un "twist" final totalement nul, base sur laquelle il déroule la partie au présent de l'intrigue, au final d'une vacuité absolue. La scène quasi finale dans le tribunal est à l'image du film, un éléphant qui accouche d'une souris.

J'en ai vu beaucoup (il doit m'en manquer trois ou quatre) et pourtant aucun grand film pour ma part. Il est parfois très inspiré (8 femmes ou dans un autre genre Sous le sable), parfois ridicule (Ricky), parfois totalement anonyme (Le refuge) mais souvent emprunté et anecdotique malgré des films agréables vus avec plaisir. C'est juste un auteur sans grande personnalité ce qui le rend aussi sympathique par son humilité et son côté éclectique.

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CroqAnimement votre

Justement, je trouve qu'il a une personnalité assez marquée et dont le dernier film donne certaines clés de compréhension.

Son absence de Césars gagnés est par contre incompréhensible.
(à part Swann Arlaud pour GRÂCE A DIEU, le premier si je ne m'abuse)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Deux, Gouttes d’eau sur pierres brûlantes et Sous le sable.

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There is no such thing in life as normal

Un peu comme tout le monde. La bande-annonce me faisait craindre le cliché et sans être foncièrement original, ça se suit sans déplaisir, je ne saurais trop dire pourquoi (le cadre? les comédiens? la justesse?). Disons qu'on s'attache à ces deux persos. Je trouve aussi les scènes au présent relativement inutiles.
Ce qu'il y a de plus intéressant réside dans le rapport d'Alex à la mort et ça aurait mérité d'être plus approfondi.
Donc voilà c'est mignon mais un peu anecdotique.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Comme chez Guiraudie quoi (cinéaste infiniment plus précieux que Ozon, d'ailleurs...).

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N'écoutez pas Film Freak