Forum de FilmDeCulte

Espagne, 1940 ; peu après la fin de la guerre civile. Un cinéma itinérant projette Frankenstein dans un petit village perdu du plateau castillan. Les enfants sont fascinés par le monstre et, parmi eux, la petite Ana, 8 ans, se pose mille et une questions sur ce personnage terrifiant. Sa grande soeur, Isabel, a beau lui expliquer que ce n'est qu'un "truc" de cinéma, elle prétend pourtant avoir rencontré l'esprit de Frankenstein rôdant non loin du village.

Petit chef d'oeuvre que ce concentré fascinant d'inquiétante étrangeté, portrait enfantin où le but du jeu est d'observer le glissement du réel vers l'imaginaire tourmenté d'une gaminette, entre simulacres morbides et pulsion de mort, avec un fantôme Frankenstein rôdant dans l'Espagne franquiste - la scène de



est d'ailleurs magnifique. Erice a de vrais doigts de fée pour peindre ce malaise autour des peurs enfantines jusqu'au retranchement mental, récit d'apprentissage malade qui rappelle ce que tente Del Toro dans L'Echine ou Pan mais de façon beaucoup plus aboutie ici à mon sens.

5+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Petit chef-d'oeuvre inséparable de Cria Cuervos de Saura. Ana Torrent livre ce que je considère tout simplement comme la meilleur prestation d'enfant au cinéma (et ouais rien que ça). Elle parvient à avoir une richesse de jeu assez exceptionnelle.
Pour moi c'est du 6/6 et degouté de pas être en France pour le revoir sur grand écran.

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CroqAnimement votre

Oui la petite et son regard sont assez magiques.



Pour les Parisiens curieux, ça passe au Latina et au Champo (ce dernier étant UGC/MK2/Gaumont friendly). Bien content d'avoir vu ça en salles en tout cas.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Perso, je me suis fait globalement chier. Je crois que je suis totalement hermétique au cinéma hispanico-portugais (que ce soit Erice, De Oliveira, Monteiro, Almodovar, et tous les autres connus).
Le film me plaît sur certains raccords, certains plans, mais ne m'emporte jamais. Je n'ai, au fond, strictement rien à dire sur ce film, qui possède un scénario assez riche, une mise en scène singulière et pertinente, mais qui m'a laissé totalement sur le bas-côté.
Je dois avouer que j'ai un gros problème avec les mioches au cinéma, qui, forcément, rendent les scènes mimi et attachantes. Mais, même sans cela, j'ai eu l'impression de voir un film de vieux. Erice avait beau avoir 30 ans quand il l'a fait, je sentais que derrière la caméra y avait un type trop mature, trop conscient de ses effets, qui maîtrise trop son cinéma. C'est con à dire, mais il manque de la fraîcheur dans ce film.

après avoir été assez enthousiasmé par une première vision où je découvrais une oeuvre qui regroupe bon nombre d'éléments qui me plaisent au cinéma (enfance, mise en abyme, merveilleux, soin plastique...) sans toutefois être très touché emotionnellement, j'ai été décontenancé par un revisionnage: ce dispositif en plan-séquences muets est brillant mais m'est apparu terriblement conceptuel et dénué de la grâce propre aux chefs d'oeuvre sur l'imaginaire enfantin (La nuit du chasseur en premier lieu).

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Oh bah Bliss, on a du se croiser à quelques secondes à la sortie du Champo!

Uuuuuh! Ben j'étais à la séance de 16.10...

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Doll, it's a heartbreaking affair

ah moi j'étais à Zabriskie Point à 20h.

Et j'ai retrouvé Zad! FDC, ce petit monde...

paris c'est minuscule : trois personnes en deux heures trente.

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Ah ben oui, un des plus beaux films sur l'enfance... Classique intemporel.

6/6

Je suis absolument subjugué par ce chef d'oeuvre incroyable sur le pouvoir du cinéma, les pulsions morbides de l'enfance et ses jeux interdits, l'imaginaire qui vient bousculer le quotidien franquiste de manière mille fois plus fluide que dans un labyrinthe de Pan.
Et la petite de Cria Cuervos, quel regard, quel charisme, quel cri perçant... Non vraiment un classique instantané. Un pur joyau.
6/6

MP HAL5!

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Je m'attendais à un Cria Cuervos et je me retrouve face à un Arbre aux sabots en plus poétique. J'exagère un peu, bien entendu, histoire de cacher ma déception, sans doute due à une idée fausse d'un film bien plus aride que je ne le pensais. Du coup, je ne suis jamais entré dedans. Restent de belles images et la présence lumineuse de la petite Ana Torrent, aux grands yeux noirs fascinants. Cette gamine était absolument prodigieuse. Je tenterai de le revoir à l'occasion quand même.
2/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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C'est pourquoi je trouve l'accroche du JDD (sur l'affiche) assez stupide pour le coup. J'espère que tu le reévalueras à la hausse.

Légère déception qui vient essentiellement d'une attente trop élevée. Ana Torrent mais aussi l'autre petite sont excellentes. Tout ce qui concerne les enfants m'a passionné. Ces jeux durs. Cette vison aussi d'une enfant qui ne comprend pas tout à ce qui l'entoure, qui a du mal à faire la différence entre fiction et réalité et qui va se prendre la dureté du monde réelle en pleine face. Il y a des scènes très fortes. Le cinéma, l'étranglement du chat, la comédie de la fausse mort etc.
Malheureusement IL y a aussi tout ce concerne les adultes ( le père et la mère). là je m'ennuyais grave. pas compris le besoin de remplir le film avec cet adultère épistolaire.

4/6