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MessagePosté: 07 Sep 2020, 15:23 
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Une mère de famille victime d'une sex-tape, un père dont la fille est victime de harcèlement et une chauffeur de VTC dépitée de voire que ses notes ne parviennent pas à décoller prennent la décision de s'allier pour combattre les géants du web.


J'avais été très déçu du dernier film du duo grolandais avec Dujardin, qui était très moyen avant de se réveiller vers la fin. Paresseux et déséquilibré, le film n'était pas mauvais, loin de là, mais très dispensable. Sur Effacer l'historique, j'avouais rentrer dans la salle à reculons, moyennement motivé par le sujet, pas fan du casting (Masiero et Gardin, c'est pas ma tasse de thé) et bien c'est tout simplement un des meilleurs films de ses auteurs et une des comédies françaises les plus drôles de l'année. Bon vu l'année tronquée, il n'y a pas non plus une masse de concurrents, mais on est vraiment dans un film généreux en rires qui joue beaucoup plus la carte de la pure comédie que leurs précédentes oeuvres. Le principal atout de Effacer l'historique c'est avant tout d'être très drôle.

Puis Delépine et Kervern arrive à très bien utiliser leur trio principal d'acteur/actrices. Même étant peu fan de ces derniers, il y a une complicité qui naît à l'écran et nous rend ces 3 adultes victimes du monde moderne assez attachants. On suit ces sympathiques bras cassés avec plaisir à l'écran. Mention pour Blanche Gardin et ses sextapes avec son réveil hilarant à Palo Alto. Et puis les seconds rôles sont géniaux. Entre Vincent Lacoste maître chanteur "breton" de milfs, le passage suicidaire de 2 minutes avec Houellebecq, Dujardin en chasseur de pandas et Benoît Poelvoorde en livreur "Alimazone", on se marre beaucoup. Sur le fond, le film ne va évidemment rien dire de révolutionnaire sur le monde connecté et ses dérives mais il l'illustre avec un humour absurde qui rend la dénonciation efficace. Il faut voir la scène avec le stress du livreur Poelvoorde. Un peu comme certains sketchs grolandais, le film va à fond dans l'absurde, on n'apprends rien de nouveau mais ça épingle méchamment quelques travers modernes.

Bref, c'est une très bonne surprise. Et puis il y a ce côté un peu brut de fonderie, une absence de transitions entre scènes qui pourrait virer à l'enchainement fatiguant de gags, mais qui l'évite grâce à l'écriture de ses personnages et aboutit à un rythme très dynamique qui tient presque du rêve éveillé et donne un curieux cachet au film. Franchement, il faut passer outre l'affiche qui est moche, Effacer l'historique est brillant et très drôle.

4,5/6


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MessagePosté: 12 Sep 2020, 19:51 
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Citation:
ça épingle méchamment quelques travers modernes.


Oui enfin parler de "travers" alors que le film systématise sa critique de tout un monde qui rend les gens malheureux...

Le film est très politique et si l'on rit c'est parce que c'est acide et toujours très bien vu sur la société technologique comme prolongement d'un système économique qui broie les classes moyennes et populaires.Il n'y a rien d'original sur le fond mais les gags sont très bien troussés et il y a quantité de détails que l'on prend plaisir à attraper ça et là. Fun fact: je l'ai vu aujourd'hui, jour de reprise des gilets jaunes, très étrange sensation...

C'est mon premier film de ces auteurs et ça m'a fait penser à un Ken Loach version comédie, j'ai beaucoup apprécié même si on frôle le trop-plein dans les 20 dernières minutes. Blanche Gardin y est excellente.


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MessagePosté: 13 Sep 2020, 09:36 
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Baptiste a écrit:
et si l'on rit c'est parce que c'est acide

Oui, je suis d'accord. Le film n'est pas une "pure comédie", comme dit Abyssin, mais trouve un équilibre dans le mélange de tons vraiment réussi dans sa première partie, où la description hyper réaliste du quotidien pavillonnaire finit par produire un effet d'étrangeté inquiétant, et où les mêmes scènes font à la fois rire et un peu déprimer. Le film tire parti de sa construction épisodique, qui accentue le sentiment de déliaison et de solitude, de temps absurdement gaspillé à effectuer des tâches qui n'aboutissent à rien, à joindre des services qui ne répondent jamais. Il touche juste quand il montre comment les aberrations de "la mondialisation" dérèglent les vies dans ce qu'elles ont de plus intime: pas seulement la vie sexuelle (le gag de la sextape n'est pas très original), mais le sommeil, les rêves, les insomnies (cf tout le gag autour du lit électrique et de la latte cassée; ou bien la scène assez flippante où Podalydès va sonner chez la voisine parce que le comparateur d'assurances le fait cogiter en pleine nuit).
Comme toi, je trouve que le film se perd ensuite, quand il se resserre autour des GAFA. Il se charge un peu trop d'intentions et de vouloir-dire. D'autant que dans sa conclusion, il ne trouve rien de mieux à opposer à Facebook et compagnie qu'une espèce de retour à "l'esprit d'enfance" et au temps où on savait s'aimer et se parler simplement en collant un coquillage contre son oreille plutôt qu'un smartphone. Ce n'est pas très inspiré, pour un film qui se présente comme un héritier des Gilets jaunes, qui ont quand même fait autre chose pour exprimer leur colère que de se fabriquer des téléphones à ficelle: les personnages parlent de leur mobilisation sur les ronds-points comme de leur grand moment, mais aussi comme si c'était déjà de l'histoire ancienne, un truc de vétérans qu'on se contente de raconter autour d'une bière. Il n'en reste presque rien, sinon leur amitié et un grand sentiment d'impuissance.

Film inégal, pas abouti, mais petite réussite quand même.


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MessagePosté: 13 Sep 2020, 10:43 
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Baptiste a écrit:
C'est mon premier film de ces auteurs et ça m'a fait penser à un Ken Loach version comédie.

Il y a tout de même une différence majeure, chez l'un ce sont de vraies victimes d'un système qui met tout en œuvre pour les exploiter, alors que chez les autres c'est un monde de pieds nickelés qui a une large part de responsabilité dans leur propre malheur (Gardin n'a jamais travaillé de sa vie et a une attirance marquée pour la bibine, Podalydès qui est surendetté, les deux en situation de misère affective prompt à sauter sur la moindre occasion qui se présente), incapable de séparer le grain de l'ivraie pour tout ce qui touche aux nouvelles technologies (tout est vu et traité de la même manière diabolique, alors que les captcha par exemple c'est uniquement fait pour protéger l'utilisateur hein). On réduit le mouvement des Gilets Jaunes aux bières que l'on peut retrouver cachées dans les buissons, les Hauts de France au gag éculé sur les perversions sexuelles qui y serait légion (voir le rack dédié à la région dans le data center quand tous les autres racks compilent les sextapes par pays). J'avoue avoir trouvé le fond du film assez rance, même si je reconnais avoir également souvent rit (mention spéciale à l'interlude Poelvoorde qui est vraiment désopilant). Et puis l'aspect vignettes est beaucoup trop marqué, certains des caméos étant totalement gratuit voir complétement nul (Houellebecq).


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MessagePosté: 13 Sep 2020, 14:03 
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Le coup des Hauts de France je l'ai vraiment pris comme un gag facile et assumé comme tel.

Les gilets jaunes sont avant tout crédités d'avoir réuni ces personnages en manque de lien humain, et d'avoir permis cette aventure. La bière dans les buissons j'ai trouvé ça un peu moqueur, mais drôle et puis... y a rien de choquant à ce qu'ils aient bu des bières en tenant le rond-point.

Oui sur les losers c'est un petit peu ambigu, les trois personnages ont tous des tares assez profondes, mais on peut très bien imaginer que leur inadaptation à la société les a fait plonger bien plus vite qu'ils n'auraient dû.


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MessagePosté: 14 Sep 2020, 08:35 
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latique a écrit:
Baptiste a écrit:
et si l'on rit c'est parce que c'est acide

Oui, je suis d'accord. Le film n'est pas une "pure comédie", comme dit Abyssin, mais trouve un équilibre dans le mélange de tons vraiment réussi dans sa première partie, où la description hyper réaliste du quotidien pavillonnaire finit par produire un effet d'étrangeté inquiétant, et où les mêmes scènes font à la fois rire et un peu déprimer.
Je voulais surtout dire que c'était le film le plus généreux en gags du duo. Assez d'accord avec toi sur le reste.

Lohmann a écrit:
certains des caméos étant totalement gratuit voir complétement nul (Houellebecq).
Bien aimé le moment Houellebecq pour ma part. L'image conne de la voiture sur le parking :mrgreen:

Baptiste a écrit:

C'est mon premier film de ces auteurs et ça m'a fait penser à un Ken Loach version comédie, j'ai beaucoup apprécié même si on frôle le trop-plein dans les 20 dernières minutes. Blanche Gardin y est excellente.
Les ayant tous vus, je te conseille : Aaltra (mon préféré, par contre attends toi à pas mal de blagues trash sur les handicapés), Louise Michel, Mammuth, Near Death experience. Par contre évite celui avec Dujardin qui est ultra moyen.


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MessagePosté: 14 Sep 2020, 09:05 
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MessagePosté: 14 Sep 2020, 15:04 
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Il y a ces derniers années des réalisateurs qui apparaissent où, malgré ma cinéphilie assez œcuménique, je réussis à ne voir aucun film: Ben Wheatley (rien vu), Dupieux (rien vu avant AU POSTE !), et donc Kervern/Delépine, dont c'était mon premier.

Au début, je me suis surpris à trouver ça franchement drôle. Cette suite de saynètes déconnectées qui croquent une montagne de petits détails du quotidien, parfois sous la forme juste d'une phrase (Gardin qui ouvre les yeux en pleine nuit: "La taxe foncière !" :lol: ), je trouve ça hilarant. Ca n'a ni queue ni tête mais ça saisit plein de petites choses dont je raffole au ciné. En plus, ce mélange d'humour et de déprime donne au film une aura pinçante que j'ai apprécié. Assez déçu par contre lors de la mention à voix haute des Gilets Jaunes: tout était dit lorsqu'ils reconnaissent "leur" rond-point. Kervern/Delépine se sentent obligés de rajouter l'inutile "ON EST LA !!" (et, suprême insulte, recyclent un bout de la scène vers la fin, comme si la situation se reproduisait...).

Bref, première heure marrante mais qui au bout d'un moment devient longuette. Je n'ai rien contre cette non-narration hoquetante, je n'ai rien contre ces parti-pris un peu poseur de mal cadrer certaines scènes, par contre, la bascule dans ce qui est essentiellement "l'acte 2", tout du moins ce qu'on croyait être la promesse du film, bref que cette bascule se fasse au bout d'UNE HEURE ET SEPT MINUTES de film, là je dis non. On se retrouve donc avec une dernière demi-heure particulièrement foutraque, avec une conclusion étonnamment gentillette et moraliste.

Au final je suis plus que partagé: il y a suffisamment qui me fasse rire pour que ce ne soit pas une purge, mais on a quand même une vague impression de pose, d'une espèce de liberté "anar" contente d'elle-même et, même si j'aime pas trop cette expression, la sensation de voir le travail de gens qui ont "la carte".

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MessagePosté: 14 Sep 2020, 15:08 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Je n'ai rien contre cette non-narration hoquetante, je n'ai rien contre ces parti-pris un peu poseur de mal cadrer certaines scènes, par contre, la bascule dans ce qui est essentiellement "l'acte 2", tout du moins ce qu'on croyait être la promesse du film, bref que cette bascule se fasse au bout d'UNE HEURE ET SEPT MINUTES de film, là je dis non.

Je t'avais dit une heure et cinq minutes mais on n'est pas à deux minutes près.


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MessagePosté: 14 Sep 2020, 18:05 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
mais on a quand même une vague impression de pose, d'une espèce de liberté "anar" contente d'elle-même et, même si j'aime pas trop cette expression, la sensation de voir le travail de gens qui ont "la carte".
Quand on lit ton texte, ce passage est déconnecté et tombe comme un cheveu sur la soupe. Et je ne vois pas du tout, comment on peut dire qu'ils ont la carte surtout quand tu connais la berezina Michael Kael au cinéma. Les deux cinéastes sont appréciés pour leur singularité mais cet Effacer l'historique doit être leur premier film qui se fait encenser par la presse avec Mammuth.


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MessagePosté: 14 Sep 2020, 18:11 
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Abyssin a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
mais on a quand même une vague impression de pose, d'une espèce de liberté "anar" contente d'elle-même et, même si j'aime pas trop cette expression, la sensation de voir le travail de gens qui ont "la carte".
Quand on lit ton texte, ce passage est déconnecté et tombe comme un cheveu sur la soupe. Et je ne vois pas du tout, comment on peut dire qu'ils ont la carte surtout quand tu connais la berezina Michael Kael au cinéma. Les deux cinéastes sont appréciés pour leur singularité mais cet Effacer l'historique doit être leur premier film qui se fait encenser par la presse avec Mammuth.

Michael Kael était une erreur de jeunesse quand Delépine voulait faire de la grosse comédie adaptée de Groland. Mais ils ont la carte depuis Aaltra qui avait été très bien reçu et reste leur plus largement apprécié. Il faudrait que je retrouve la critique qui disait qu'ils avaient l'indulgence des journalistes grâce à la réussite de leur premier film et vivaient depuis sur ce petit succès.


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MessagePosté: 14 Sep 2020, 18:17 
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C'est ça, ils arrivent à enquiller les films, certes pas les plus gros films, mais pas les plus petits non plus (c'est pas Virgil Vernier quoi), et avec en l'occurrence sur celui-ci un scénario loin, très loin d'être cuit (et une mise en scène des plus iconoclastes). N'importe qui d'autre (qui ne soit pas Christian Clavier) ne choperait jamais France Télévisions avec ce genre de truc...

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MessagePosté: 14 Sep 2020, 19:48 
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oeil-de-lynx a écrit:
Michael Kael était une erreur de jeunesse quand Delépine voulait faire de la grosse comédie adaptée de Groland. Mais ils ont la carte depuis Aaltra qui avait été très bien reçu et reste leur plus largement apprécié. Il faudrait que je retrouve la critique qui disait qu'ils avaient l'indulgence des journalistes grâce à la réussite de leur premier film et vivaient depuis sur ce petit succès.
Sur Michael Kael, c'est un peu plus compliqué que cela, j'étais allé à une avant-première d'Aaltra où justement ils en parlaient. C'est surtout qu'ils s'étaient un peu laisser griser par une vision commerciale et grand public dans laquelle ils s'étaient laissés emportés. Bon ça veut pas dire qu'ils ne sont pas responsable de cette daube.


Qui-Gon Jinn a écrit:
C'est ça, ils arrivent à enquiller les films, certes pas les plus gros films, mais pas les plus petits non plus
C'est exactement comme pour Dupieux. Quand tu as Depardieu ou Dujardin qui veulent tourner avec toi, ça facilite fortement le montage du film et quand c'est pas le cas ça reste des budgets minimes qui sont le plus souvent rentabilisés donc pas de perte d'argent. Comme le Houellebecq dans les Cévennes avec 10 acteurs amateurs max qui ai coûté que dalle. Pour revenir à Effacer l'historique, bon box-office et avec ses ventes à l'international, pas trop de soucis à se faire pour le film.


Dernière édition par Abyssin le 14 Sep 2020, 21:07, édité 1 fois.

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MessagePosté: 14 Sep 2020, 20:08 
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Le casting de Michael Kael était énorme. Ils ont dû attirer les acteurs américains en jouant la carte "nous sommes légitimes à gauche, et donc vous le serez aussi" (l'inverse de l'angle de Godard avec Jane Fonda)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


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MessagePosté: 14 Sep 2020, 20:58 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Kervern/Delépine, dont c'était mon premier.


Idem, mêm si j'ai toujours de la sympathie pour le Groland alors que je ne regarde plus l'émission depuis des lustres.

Un peu comme QGJ, j'ai apprécié le début du flm, on navigue vraiment entre le drame (Blanche Gardin et l'anniversaire) et la comédie qui tord et caricature les dérives de la société actuelle... Et justement je trouve que le film a un peu le cul entre deux chaises entre la satire sociale et la caricature, même si les deux peuvent fonctionner séparément je trouve que le propos du film en sort quelque peu confus. Cela m'a semblé particulièrement criant lors de la scène du supermarché pendant laquelle le personnage de Blanche Gardin conseille à une nana d'aller chercher un produit 10 centimes moins cher dans un autre établissement à 30 km, non pas que ce phénomène n'existe pas mais je trouve alors le dosage raté entre l'empathie pour les personnages et la satire. De même, le fait d'intégrer les Gilets Jaunes au récit est assez raté.

Et puis, même si c'est bien joué et assez attachant quoique foutraque sur la première heure, le film perd ensuite pied et ne sait plus trop quoi raconter, c'est dommage.


Lohmann a écrit:
On réduit le mouvement des Gilets Jaunes aux bières que l'on peut retrouver cachées dans les buissons,


Pour le coup, il faut pas oublier que le 20h20 c'était "du vin, du hasch, et du vin", je pense que les réals n'ont aucun jugement moral sur la picole et même qu'au contraire il faut plus y voir un côté convivial.


Lohmann a écrit:
les Hauts de France au gag éculé sur les perversions sexuelles qui y serait légion (voir le rack dédié à la région dans le data center quand tous les autres racks compilent les sextapes par pays).


Alors à ce moment là on est dans le rêve de Blanche Gardin, et il y a derrière un rack "France", moi je l'ai vraiment pris en mode parcours fléché absurde où on indique au perso où trouver sa sextape alors qu'évidemment ça n'a aucun sens.


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