Forum de FilmDeCulte

Etrange film oui, construit en trois parties relativement distinctes.
La première est très crispante avec cette intrusion insupportable tolérée par un Rabourdin très passif, inexpressif qu'on ne comprend pas bien.
La seconde qui se mue en huis-clos intimiste est plus touchante, plus intime. Quelque chose se construit après la remise à zéro de la première partie.
Et la troisième qui verse dans une sorte de polar social est assez forte, tendue même si elle semble légèrement en décalage.
Rabourdin est génial mais celui qui joue Marek est très bien également. Le jeune boss fou est une excellente surprise, il me rappelle Duvauchelle.
Dommage que ce soit effectivement bien trop long.

Puis putain ça fait du bien de voir


Dommage que le film ait pas bénéficié d'une exposition comme Cannes parce que là j'ai l'impression qu'il sort dans l'indifférence générale alors qu'il mérite clairement mieux.
4/6

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CroqAnimement votre

Question de sourd : ça parle dans quelle langue dans ce film?

Français - Anglais - Russe

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Très surpris du niveau du film, qui met la barre bien plus haut que le film-d'auteur-français-lambda. Dès la première partie muette, aux airs de RTS sur le parvis mirror's edge de la république, on est confronté à quelque chose d'extrêmement mystérieux et motivant.

Le film navigue avec son sujet tendu de façon assez adroite. Le jeune prostitué ukrainien coule tout naturellement d'un statut à l'autre : fantasme de la jeunesse et son envers macabre, figure idéalisée et gosse paumé, bourreau et victime... Mais je trouve le film finalement pas assez courageux pour mener tout ça à bout. Pour un film qui interroge un long moment le désir d'un homme mûr pour un adolescent (joué par un acteur qui renvoie même carrément à l'imagerie de l'enfance : le visage béat et naïf aux oreilles décollées, le corps non formé, l'innocence fraiche des réactions et des petits jeux à la fenêtre...), je trouve un peu bizarre le revirement au deux tiers du film :



Un autre truc, que j'ai pas compris :


Bon, imparfait donc, mais étonné par la qualité de l’ensemble, intrigué par ce désir d'épure et de clean, impressionné par la plupart des acteurs, et par un cinéma qui, même s'il peut être tendu, n'a pas à virer à la prise d'otage façon Haneke... Ça vaut le coup d'aller y jeter un œil, je trouve.

Heeeeyyyyy mais c'est ça le film de zombie tourné à Tours là !! C'est si horrible que ça ?

Sinon j'ai beaucoup aimé le début de Eastern Boys, avec cette longue séquence d'introduction quasi muette, où en quelques scènes très brèves on est rapidement au coeur du groupe, on identifie les quelques personnages les plus importants (Marek, le Boss, ses 2/3 acolytes principaux, le plus petit). J'ai trouvé ça super efficace. Ensuite on suit le groupe dans la séquence de "la prise d'otage" qui est le moment que j'ai préféré dans le film je pense, l'acteur qui joue le boss est super bien casté, c'est vrai qu'on dirait un peu Duvauchelle.

Après je trouve que lorsque l'on se retrouve avec seulement Marek et Daniel ça retombe dans quelque chose d'un peu plus convenu, avec une rupture un peu trop brutale dans la relation des deux hommes. Je suis un peu mitigé sur la fin, même si j'aime bien la tension du dernier acte, dès qu'on se retrouve avec le groupe le film marche à 100% chez moi (comme au début du film, le passage où le Boss se reveille jusqu'au moment où Marek donne le biberon à son enfant, c'est bourré de pleins de petites choses toutes simples qui fonctionnent à fond).

Au final c'est un peu inégal pour moi, pas forcément long mais il y'a pas mal de creux, surtout au milieu du film.

3/6

Moi je l'ai plutôt interprété comme

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CroqAnimement votre

Ah oui c'est juste, c'est vrai que la scène d'interrogatoire juste avant jouait déjà là-dessus.

T'as sans doute raison Art Core. En fait moi j'avais même pas pigé que

Au fait à la base j'étais venu pour dire ça et ça m'a complétement échappé: j'ai trouvé la musique insupportable, renneblancesque même ! Elle est omniprésente je trouve, et elle vient surtout s'insérer à des moments où elle n'a pas du tout sa place, venant parfois annihiler des instants de tension ou d'émotion alors qu'il aurait suffit de pas la mettre.

J'ai trouvé la musique excellente...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mmm j'ai pas souvenir de la musique en fait...

Si, mais c'est de la musique IN là. C'est de ça que tu parlais, Mickey ?

ça oui, j'aimais bien ! Et je veux bien le nom du morceau si tu le trouves d'ailleurs.

Pour le reste, le film a quand même un certain soucis d'impression de réalisme (cf les premiers plans en mode quasi-caméra de surveillance) dont la musique venait constamment m'extirper, j'ai trouvé ça très encombrant. Bon, je suis le seul apparemment...

Je me suis lassé de mon pseudo depuis, ça me dérangerait pas de changer à la limite