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MessagePosté: 07 Juin 2019, 18:21 
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Karloff a écrit:
hahaha, j'ai fait la comparaison, sinon je ne trouve pas Salvador-Pedro très à son avantage.

Je trouve au contraire que derrière les faiblesses de façade (qui peuvent toutes s'expliquer par des éléments qui lui sont extérieurs, de la mort de sa mère à son excroissance osseuse), il a une très haute opinion de lui même (l'angélisme et l'intelligence du gamin, la relation avec Feredico qui l'aura fait beaucoup souffrir en silence - j'allais écrire en martyr -, le fait que ce soit lui qui renoue le contact avec Alberto) et ne remet jamais en question son rapport aux autres (l'amie Zulema qui fait office de secrétaire). Je ne vois aucun moment où Almodovar ne reconnait un seul trait profondément antipathique de Salvador.


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MessagePosté: 07 Juin 2019, 18:25 
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Antichrist
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Bah il vieillit, n'a plus d'inspiration, devient junkie...


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MessagePosté: 07 Juin 2019, 18:31 
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Oui, parce que sa mère est morte, que son corps lui fait mal, qu’il se remémore ses peines passées...


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MessagePosté: 07 Juin 2019, 19:43 
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Là où le film est courageux, c'est qu'il lui sera difficile d'en faire un après (à moins d'assumer qu'll trompe son monde).
Sinon je crois que je préfère la veine comique des Amants Passagers, où il filme -de façon problématique) un collectif (cela revient un peu dans ce film avec le public du théâtre, finalement dans la même position, à la fois passive, confrontée à un sens volontairement obsurci mais trivial, et donneuse de sens -pour le menteur- , que celui des passagers du vol d'avion en perdition).
Pour Almodovar interprétation=deuil (de celui-ci qui l'exerce et non de son objet), c'est le contraire du rêve et du sommeil.

En fait j'aime bien la fin du film, même si c'est un peu pompé sur All that Jazz de Bob Fosse en moins couillu.

_________________
Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


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MessagePosté: 08 Juin 2019, 00:25 
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Vieux-Gontrand a écrit:
Là où le film est courageux, c'est qu'il lui sera difficile d'en faire un après (à moins d'assumer qu'll trompe son monde).
Euh, pourquoi?


Vieux-Gontrand a écrit:

Sinon je crois que je préfère la veine comique des Amants Passagers, où il filme -de façon problématique) un collectif (cela revient un peu dans ce film avec le public du théâtre, finalement dans la même position, à la fois passive, confrontée à un sens volontairement obsurci mais trivial, et donneuse de sens -pour le menteur- , que celui des passagers du vol d'avion en perdition).
Pour Almodovar interprétation=deuil (de celui-ci qui l'exerce et non de son objet), c'est le contraire du rêve et du sommeil.
Pire film d'Almodovar que je place derrière ses tous premiers un peu fauchés.


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MessagePosté: 08 Juin 2019, 00:37 
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Lohmann a écrit:
J'ai trouvé cela d'une auto-complaisance et d'une autosatisfaction assez écœurante, j'imagine que lorsque l'on a les yeux de Chimène pour Pedro on doit trouver cela touchant, mais pour ceux dont je fais parti qui ne le mettent pas sur un piédestal Douleur et gloire a un côté plutôt repoussant.
Yeux de Chimène ou pas, j'ai tout de même du mal à voir l'auto-complaisance ou satisfaction. D'ailleurs Pedro joue de manière maligne sur le côté fiction-(fausse) autobiographie. Dans le sens que le cinéaste joue habilement sur le côté personnel et le côté imaginé. Ce n'est jamais déclaré comme une biographie déguisée du cinéaste, il s'amuse sur le doute qu'on peut avoir. Est-ce que tel élément est tiré ou pas de la vie ou des souvenirs d'Almodovar ou pas du tout? Ça devient au fil du film un petit jeu qui semble amuser le cinéaste.


Lohmann a écrit:
sait lire/écrire et compter à 6 ans (quelle intelligence!) et peut enseigner au voisin peintre,
Il a 9 ans, pas 6 ans dans le film.


Lohmann a écrit:
au déroulé d'un scénario d'une improbabilité totale
l'acteur en question ouvrant au hasard un fichier sur l'ordinateur, souhaite le monter sur scène car le texte est meilleur que celui d'une pièce de Cocteau (quel talent ce Salvador!), finit par difficilement convaincre Salvador et le jour de la première l'ex petit ami, qui n'était jamais revenu à Madrid depuis son départ pour l'Argentine et qui passait à ce moment là devant le théâtre est entré et, stupéfait, découvre que la pièce traite de son histoire avec Salvador 30 ans plutôt :shock:
.
. Je comprends 100 fois voir 1000 fois qu'on n'accroche pas à ce genre de délires mais c'est totalement assumé dans le genre romanesque ces énormités du scénario et cela me semble aussi vain comme exercice que de démontrer pourquoi tel film de SF avec des dinosaures qui volent dans l'espace et se battent avec des sabres lasers contre des éléphants roses sur Mars comportent quelques incohérences dans sa description de la vie terrienne.


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MessagePosté: 08 Juin 2019, 08:39 
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Abyssin a écrit:
Lohmann a écrit:
sait lire/écrire et compter à 6 ans (quelle intelligence!) et peut enseigner au voisin peintre,
Il a 9 ans, pas 6 ans dans le film.
Il me semblait pourtant l'avoir entendu lorsqu'il est dans l'escalier et qu'il rencontre pour la première fois le couple du peintre et de sa femme leur répondre qu'il a 6 ans.


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MessagePosté: 08 Juin 2019, 09:08 
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Abyssin a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
Là où le film est courageux, c'est qu'il lui sera difficile d'en faire un après (à moins d'assumer qu'll trompe son monde).
Euh, poourquoi ?



Le film a quand-même une tonalité crépusculaire et autobiographique, travaillée par la dépression et la maladie , et "el deseo" est vraiment le nom de sa société. Bob Fosse était réellement en train de mourir au moment de All that Jazz.
Je me suis aussi demandé si le film n'était pas indirectement une réponse au fait qu'il avait été cité au moment des Panama Papers en 2016. Le fait qu'il insiste pour que sa pièce soit signée par l'acteur pourrait faire allusion à quelque chose de réel. Il va avoir du mal à se reconnecter à la société espagnole post-indignés (puis post montée -contenue mais notable- de l'extrême-droite) après cela , et il est assez logique qu'il se replie encore plus sur des films autobiographiques. Mais que filmer après une sorte de simulacre de sa propre mort ?


Ce qui m'a aussi surpris c'est que, dans la partie liée à son enfance, le franquisme (il vient d'une région, entre Madrid et l'Andalousie, qui était au centre de durs combats pendant la guerre civile) est complètement présent-absent, mais la movida ne se positionnait pas non plus tellement pas par rapport à lui. Almodovar filme la mémoire mais pas le politique.

Bien que le personnage de la bigote, investie dans ses bonnes oeuvres et confidente de sa mère, qui l'envoie au séminaire soit intéressant et représentatif de l'époque.
Mais le père qui est un ouvrier est (presque) complètement hors-champs, alors qu'on le sent peut-être moins proche de l'idéologie officielle que la mère (qui avoue, de manière certes franche et calculée, son conformisme et son opportunisme). En tout cas l'affirmation de la sexualité du fils relègue le père hors de l'histoire (au contraire de la mère). Comme dans Julieta d'ailleurs (mais dans le film biographique la mort du père n'est pas mise en scène, alors qu'elle est intégrée, mais pas montrée non plus, dans la fiction de Julieta).

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Erving Goffman


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MessagePosté: 08 Juin 2019, 11:00 
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@Lohmann : Tu m'as foutu le doute, même si dans le film ça me paraitrait bizarre qu'il ait 6 ans, j'avoue que je suis allé ensuite vérifier sur le web.

@Gontrand : Pas inintéressant ce que tu dis, après je pense que tu fais trop de parallèles avec Bob Fosse et Almodovar ne semble pas du tout le cinéaste qui n'a plus "rien à dire" ou semble en fin de vie. C'est pas parce qu'il a réalisé un film à tonalité autobiographique, qu'il luis serait compliqué de réalisé un film radicalement différent.


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