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 Sujet du message: Douglas Sirk
MessagePosté: 18 Sep 2015, 21:33 
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April, April! (1935)
Les Piliers de la société (1935)
La Fille des marais (1935)
't was een april (1936)
La Neuvième symphonie (1936)
Du même titre (1936)
La Chanson du souvenir (1937)
Paramatta, bagne de femmes (1937)
La Habanera (1937)
Accord final (non crédité, 1938)
Boefje (1939)
Hitler's Madman (1943)
L'Aveu (1944)
Scandale à Paris (1946)
Le démon de la chair (non crédité, 1946)
Des filles disparaissent (1947)
L'Homme aux lunettes d'écaille (1948)
Shockproof (1949)
Slightly French (1949)
Le Sous-marin mystérieux (1950)
La première légion (1951)
Tempête sur la colline (1951)
The Lady Pays Off (1951)
Week-End with father (1951)
No Room for the Groom (1952)
Qui donc a vu ma belle ? (1952)
Meet Me at the Fair (1953)
Take Me to Town (1953)
All I Desire (1953)
Taza, fils de Cochise (1954)
Le Secret magnifique (1954)
Le Signe du païen (1954)
Captain Lightfoot (1955)
Tout ce que le ciel permet (1955)
Demain est un autre jour (1956)
Ne dites jamais adieu (non crédité, 1956)
Écrit sur du vent (1956)
Les Ailes de l'espérance (1957)
Les Amants de Salzbourg (1957)
La Ronde de l'aube (1957)
Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (1958)
Mirage de la vie (1959)


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 Sujet du message: Re: Douglas Sirk
MessagePosté: 19 Sep 2015, 13:29 
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Schtroumpf sodomite
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Tempête sur la colline (1951)
3/6

No Room for the Groom (1952)
4/6 Plaisant

Le Secret magnifique (1954)
3/6 Un peu chiant

Tout ce que le ciel permet (1955)
3/6 Un peu chiant bis

Demain est un autre jour (1956)
5/6 Très bien

Mirage de la vie (1959)
6/6 Chef-d'œuvre. Film qui a littéralement fait couler une larme sur ma joue sans aucun sanglot.

Trop de films qui m'ont laissé de marbre, du coup j'ai jamais vraiment creusé...

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 Sujet du message: Re: Douglas Sirk
MessagePosté: 19 Sep 2015, 15:09 
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Messages: 2130
Magnificent Obsession (1954) 3,5/6 Le postulat est un peu ridicule honnêtement, pareil pour la mise en images. C'est quasiment un film chrétien dans mon souvenir, son cinéma ne m'apparaissait pas d'habitude aussi édifiant. J'associe ce film, peut-être à tort, à des films comme Regarding Henry avec Harrison Ford, sur la rédemption de personnages qui pendant longtemps se sont fourvoyés.

Written On The Wind (1956): 5/6 N'ayant jamais vu Dallas, j'ai toujours pensé que ça devait ressembler à quelque chose comme ça, en télévisuel, pas flamboyant, sans l'outrance. Appartient à ces films particuliers qui traitent de l'impuissance. Le quatuor d'acteurs est quand même composé de Rock Hudson, Lauren Baccall, Robert Stack et Dorothy Malone dont la scène de danse complètement ivre est devenue culte. Décors géniaux avec des derricks fumants ou cette luxueuse maison avec ses larges escaliers en colimaçon (?) plantés au fond du hall, ses voitures de sport. Le cinéma de Sirk gagne quand même beaucoup à passer à la couleur.

The Tarnished Angels (1957): 3/6 Les mêmes acteurs que le précédent moins Baccall, ce qui fait un gros moins. Peu de souvenirs de cette adaptation de Faulkner, je crois que Stack y surjouait et que le film se prenait un peu trop au sérieux. Le film souffre de la comparaison avec Written On The Wind et d'avoir été tourné en noir et blanc.

A Time to Love and a Time to Die (1958): 3/6 Godard en disait beaucoup beaucoup de bien. J'avais été déçu. Le film ne marche pas vraiment et je ne m'en souviens pas.

Imitation of Life (1959): 6/6 Le film qui met tout le monde d'accord. Il a fini sa carrière sur l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma, et je n'aime pas les titres pompeux de ce genre. Je suis une lopette, j'ai pleuré à chaudes et douloureuses larmes la deuxième fois que je l'ai vu.

Tenté par Captain Lightfoot et il me reste de nombreux films de lui à voir.


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 Sujet du message: Re: Douglas Sirk
MessagePosté: 25 Sep 2020, 11:39 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
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La révision de certains était plus que nécessaire.

La Habanera (1937)
Drame exotique qui sombre malheureusement trop rapidement dans la caricature, avec une Zarah Leander en ersatz de Dietrich/Garbo peu convaincante. Dommage, la belle scène d'ouverture laissait espérer mieux.
2/6

Hitler's Madman (1943)
A la fois (solide) film de propagande et œuvre très personnelle, un vrai tour de chauffe qui prépare Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (le "They kill you, we kill them" trouvera un écho particulier en 59). Intéressant de relever comment le motif de l'engagement évoluera entre ces deux films : Injonction ici (malgré leur hésitation initiale les habitants de Lidice n'ont finalement pas le choix, Heydrich leur forçant quasiment la main), plus flou dans Capitaine Lighfoot (le chef de la résistance de Ballymore étant suspecté de saboter le mouvement de l'intérieur), pour finalement regretter que trop peu ait choisi cette voie dans son avant-dernier long métrage. Sinon, toujours un plaisir de voir John Carradine, le plus grand salaud de l'histoire d'Hollywood (est-ce que cet acteur a jamais joué autre chose?).
4.5/6

Le Secret magnifique (1954)
Je lui trouve une certaine parenté avec It's a wonderful life de Capra, Randolph étant l'équivalent de Clarence, l'ange gardien de James Stewart. Beaucoup trop édifiant et invraisemblable pour que je puisse y adhérer pleinement.
3/6

Captain Lightfoot (1955)
Capitaine Mystère en français. Quelle traduction ridicule. On pense à Ford (ça se passe en Irlande, et dès le début du film le héros en vient aux mains dans une scène qui ne déparerait pas dans La Taverne de l'irlandais). Les paysages sont beaux, le ton du film d'aventure est bien tenu, et Sirk y distille avec intelligence certains thèmes qui lui son cher. Dans sa filmographie, l'équivalent des Contrebandiers de Moonfleet pour Lang. Bonne découverte.
4/6

Tout ce que le ciel permet (1955)
Malgré quelques réticences (le fait que ça aille globalement trop vite - en 1h30 le couple Wyman/Hudson doit se séparer/rabibocher trois fois, et le fait que le personnage incarné par Rock Hudson soit peu incarné car trop idéalisé), l'opposition entre le style flamboyant (et ultra maîtrisé, je m'étonne que ça ne m'est pas du tout touché à l'époque) de la mise en scène et la cruauté du propos (cette scène d'une force dramatique ahurissante lorsque ses enfants lui offre son premier poste de TV à Noël) donne une œuvre vraiment jubilatoire. Rare qu'entre l'original et le remake (Tous les autres s’appellent Ali) les deux soient aussi réussis.
5/6

Écrit sur du vent (1956)
La Ronde de l'aube (1957)
2 films très proches, non seulement par leur cast, mais aussi par leur ton purement dramatique, qui tranche assez nettement avec ses mélodrames les plus célèbres. Les deux sombrent malheureusement trop facilement dans le pathos, faisant disparaître dans leur sillage la finesse d’écriture des plus beaux Sirk, ce qui les rend pesant. Et Stark, très mauvais, réussit l'exploit d'être dans le surjeu du début à la fin tout en ayant constamment un balai dans le cul. Tarnished angels n'est tout de même pas si mal, avec son sublime noir et blanc dont on a pas l'habitude chez Sirk, et une Dorothy Malone d'une intensité folle (Hudson est également pas mal, jusqu'à ce qu'il déclame sa nécrologie lourdingue).
3/6 au premier et 4/6 au second.

Les Ailes de l'espérance (1957)
Maladroit et naïf, ce qui limite l'intérêt mais provoque l'indulgence. A ne pas comparer au suivant (avec lequel il partage certains thèmes), qui le surpasse très largement.
3/6

Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (1958)
Bien plus qu'un manifeste pacifiste, et au-delà du discours très sirkien sur la fugacité du bonheur, c'est avant tout un grand film sur les responsabilités personnelle et collective qui ont conduits aux atrocités nazis. Le poids de la culpabilité n'aura jamais été aussi grand chez Sirk, et sa résolution aussi douloureuse. Pour autant le film n'a jamais la lourdeur de ses purs drames, parce qu'il trouve un juste équilibre entre la légèreté de la relation amoureuse et la dureté de son accusation à l'encontre de la nation allemande. Bien qu'inévitable, la scène finale est probablement l'une des plus déchirantes de toute l'histoire du cinéma.
5/6

Mirage de la vie (1959)
Un film boule de neige d'une maîtrise époustouflante. Rarement j'ai eu l'impression d'une si parfaite syntonie entre tous les éléments cinématographiques, qui de la progression dramaturgique, au cadrage (qui se fait de plus en plus expressif) en passant par la lumière (de plus en plus flamboyante, orgie de couleurs éclatantes dans sa dernière partie qui culmine dans les scènes de cabaret) s'amplifient à l'unisson. J'aurais juste quelques réserves, en particulier sur l'atmosphère un peu trop bienveillante qui habite le film, qui tend à étouffer le pessimisme sirkien (aussi étonnant que cela puisse paraître je trouve la fin trop positive, bien que morte Annie est alors en train de vivre son moment de bonheur).
5.5/6


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 Sujet du message: Re: Douglas Sirk
MessagePosté: 27 Sep 2020, 21:26 
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Messages: 14455
Tu le trouves où celui avec Hitler?


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 Sujet du message: Re: Douglas Sirk
MessagePosté: 28 Sep 2020, 13:59 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8290
Abyssin a écrit:
Tu le trouves où celui avec Hitler?

C'est pas avec Hitler mais avec Heydrich. C'est d'ailleurs le même sujet que Les Bourreaux meurent aussi de Lang (pour un résultat très différent mais pareillement recommandable).


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