Forum de FilmDeCulte

Bof.

C'est le premier mot qui vient à la sortie de la projection de ce dernier Romero. Une énième histoire d'invasion de zombies, sauf que cette fois-ci, tout est filmé de façon subjective par un ou plusieurs protagonistes portant une caméra (l'effet de style bien à la mode avec "Cloverfield" et "Rec"). L'occasion donc pour Romero de se prendre pour un cinéaste théorique qui fera mouiller les Cahiers, en dissertant sur la manipulation des médias et la vérité des images. Après tout, ce n'est plus un film de studio, mais un film indépendant, donc prenons-nous pour des artistes.

Seulement voilà, alors que "Redacted" (parce qu'on y pense forcément) était d'une pertinence absolue, le vieux papy Romero enfonce des portes ouvertes avec un film incroyablement démonstratif et lourdingue, comme si nous étions de gros teubés... Le protagoniste ne filme que pour capter la vérité, et mettre en ligne sur internet des vidéos qui diront la vérité parce que les médias ne racontent que des conneries et que c'est important que sa vidéo soit vue 7000 fois en 5 minutes (c'est dit bien clairement dans le dialogue). Ouais, rien que ça, on la sent vraiment, l'effet Stabilo-Boss... De plus, en étant conscient de son statut de légende vivante de l'horreur (réactions euphoriques à son arrivée dans la salle bourrée de nerds), Romero ne fait au fond que nous resservir le même constat pessimiste et subversif sur la perte d'humanité, le désespoir... C'est comme s'il remakait ses propres films de zombies de manière honteusement fadasse.

L'histoire? Juste un petit groupe d'étudiants qui était en train de tourner un film au moment où les attaques commencent, et qu'on suivra un peu partout et n'importe où... Des situations déjà vues et revues, avec de gros ventres mous, et de temps à autre quelques sympathiques effets gores parce qu'il faut bien faire plaisir aux nerds.... Mais où est la tension? Où est la surprise? Où est la nouveauté? Nulle part.

Putain, mais Georgie, change de disque ! Non, vraiment, c'est triste de voir une fin de carrière comme ça...

1/6

Aah ça a l'air violent. La double redite de trucs trop déjà vus récemment.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est troooop ça.

Je le sentais pas dès le pitch.

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Alors à chaud ça donnerait ça : J'ai vraiment pris mon pied devant ce nouvel opus de la saga des zombards de Romero. Bien qu'il se démarque un peu des quatres précédents de part un coté humouristique plus déployé dans celui-ci, le film reste complétement dans l'esprit des précédents métrages à savoir la dénonciation de certaines plaies humaines.
Il enchaine les scènes de tension avec des scènes plus légère durant lesquelles il insère des "jokes" en référence à ces propres films ou aux autres films de genre. Un humou qui frappe toujours très juste ( le public à applaudit à de nombreuses reprises ).

Romero nous a dit avant la projo qu'avec le recul il s'était un peu perdu sur Land Of The Dead dans un projet "gross' prod" qui l'avait éloigné de ces propres ambitions. C'est pour ça qu'il a voulu tourner ce film avec un budget un peu plus restreint.
On se retrouve donc avec un métrage plus en accord avec ces premiers films de zombies que Land of the dead, certaines scènes semblent d'ailleurs tout droit sortis de vieux métrages horrifiques ( de zombies comme de momies ).
Je pense que Georges a prit un certaines recul avec ces zombies, il s'en amuse lui même ( voir la scène : "un mort ça marche lentement !" ), il se tourne parfois à l'autodérision ce qui n'est pas désagréable.

Redacted m'avait fait chier, celui ci pas du tout. Romero nous montre ( de façon un peu grossière, ok ) jusqu'ou peu aller la puissance des médias, l'envie de vouloir en voir mais aussi d'en montrer toujours plus.

Bref j'ai beaucoup aimé. Impatient d'être en juin pour pouvoir le revoir.

L'effet post-"Shaun of the Dead"... Mais là, c'était juste un peu pitoyable.

Ca m'étonne qu'a moitié que certains le prennent comme ça. Ca m'a un peu dérouté au départ ce changement de ton auquel on ne s'attend pas.
Puis finalement...

Tu fais chier avec tes 1/6 en ce moment Jericho. C'est la note à la mode ou quoi ?

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Ah bon?
Récemment, j'ai mis 3/6 à L'Orphelinat, 4/6 au Gondry... Bon, tu attendais peut-être beaucoup de ce film.

Je parlais surtout du Johnny To. Donc j'ai espoir pour le Romero.

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Le dernier Johnny To, je lui mettrai pas plus que 2/6.

Celui-ci, après une bonne nuit de sommeil, pas plus que 3/6, et ça peut descendre.

Je n'ai pas vu le film... Mais ta critique est quand même sacrément puante et hautaine.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Je vois pas en quoi, à part l'allusion sur les nerds. Mais si tu avais vu leurs réactions excessives à chaque fois qu'il y a un effet gore (ce qui arrive une seul fois tous les quinze minutes dans ce film), tu serais toi-même devenu hautain... Je t'ai surpris plein de fois sur le forum avec ton constat sur les "gros cons" que tu croises tous les jours, alors viens pas me le reprocher, tout de même...

Sans rancune.

C'est pas seulement sur les nerds (terme à définir, au passage - d'ailleurs, toi-même, n'en es-tu pas un ?), mais aussi sur Romero que "se prend pour un artiste" (c'est sûr qu'il n'en est pas un), qui doit changer de disque (c'est sur que de Palma, que tu cites, est l'exemple même du cinéaste qui change de disque à chaque film), les Cahiers qui mouillent (ce que tu ne fais jamais), etc.

Et ça vient s'ajouter au fait que tu avais décidé de toute façon de ne pas aimer le film (à tort ou à raison, je saurai ça quand je l'aurai vu)... Franchement, je ne remets pas en cause la partie critique de ton message, tu aimes ou pas, c'est ton droit. C'est plus toutes les petites digressions sur les nerds, georgie, les cahiers...

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Putain, t'es lourd, on dirait un héraut du politically correct, là.

"Des Cahiers et des nerds jamais tu ne te moqueras."

C'est lourdingue, surtout venant de TA PART, toi, qui t'es permis toutes les saloperies hautaines sur ce forum... (mais évidemment, tu le faisais toujours dans la section Hors-Sujet, et jamais dans tes critiques, blabla)


Non, arrête tes conneries, je n'en attendais pas grand-chose spécialement. J'y suis allé parce que c'est un Romero (j'ai encore beaucoup de respect pour lui, contrairement à ce que tu crois) et je voulais voir le résultat sur pièces. Qui est incontestablement décevant.

Malgré l'idée du film dans le film, Romero ne fait qu'épuiser tous les clichés sur les zombies, comme si c'était la première fois qu'il faisait un film de zombie... D'où la dureté de ma critique. Alors qu'un De Palma, même s'il lui est arrivé de se répéter, c'est toujours dans la variation de ses motifs qu'on peut trouver de l'intérêt (même si ça dépend de la réussite relative de ses films). Et même "Redacted" parvient à être un film neuf, ce qui est admirable.