Forum de FilmDeCulte

Aaah cette bonne vieille impression de voir rien d'autre que des thèmes illustrés...

Ca m'a lourdé, mais à un point.

Le film a l'originalité d'assumer qu'il a été monté. Le problème c'est qu'ils arrivent pas à se tenir à leur dispositif, à le respecter ne fut-ce qu'un minimum. Ces échanges en quasi champ-contrechamp, tous très bien cadrés, suivis juste après par des longues plages avec quasiment que du rien que n'importe quel monteur aurait coupé. Faites un effort les gars... C'est dommage parce qu'il y avait moyen de jouer là dessus un peu mieux.

Ensuite les mecs qui tiennent leur caméra parfaitement cadrée sur un mec qui va abattre un zombie, comptant de manière tacite sur l'autre cadreur pour bien évidemment PARFAITEMENT FILMER l'impact de la balle dans le mort-vivant. Pffff...

Le truc c'est qu'on va me dire que le film est super riche et tout... et c'est vrai qu'il esquisse certaines bonnes choses. L'ennui c'est que l'emballage du film semble tellement bâclé... et surtout tellement attendu thématiquement, tellement prévisible.

Ca va George... ce film tu l'as déjà fait. Tu l'as déjà fait.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

NON !!!!! Monsieur Roméro, pourquoi avez-vous cédé à la mode du filmage blair witch?
Quand est-ce qu'ils vont comprendre que cet artifice ne sert à rien. J'ai l'impression que cela va généralement de pair avec des personnages creux et sans intérêt!!!

Qu'il est loin le temps de day of the dead!

Sinon, désolé d'être relou avec ça, mais pourquoi mettre des scènes "de flippe" (le mec seul dans l'hopital, le mec dans le sous-sol...) dans un film pensé pour ne pas faire peur?

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est un artifice seulement lorsqu'il est employé n'importe comment (cf ici). *oui je lapalisse gratis*

Je ne pense pas qu'on puisse en tirer une généralité.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui c'est vrai, tu as raison, Brian de Palma s'en servait à bon essient dans redacted, et lorsque c'est souligné par un scénario efficace, cela donne cloverfield qui était plus que potable.
Je me suis emporté parce que Diary of the dead, le projet blair witch, et plus récement REC possèdent toutes les caractéristiques pour rendre le concept vomitif!

Dans quelle mesure penses-tu que REC ou Blair utilisent ce dispositif de façon artificielle?

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Doll, it's a heartbreaking affair

Blair witch ne l'utilise que comme un concept marketing. Le but était de faire du marketing viral, via internet (un modèle du genre), pour créer un buzz autour de cette originalité. Pour moi le film et vide et ne suscite aucune émotion.
Dans le cas de REC, le concept n'est là que pour masquer la vacuité des personnages tous plus cons et caricaturaux les uns que les autres. Enlève l'artifice et tu obtiens un film bien peu subtil, et terriblement mal écrit.

Pour moi l'aspect marketing est un prolongement. Mais le parti-pris, l'enjeu, la direction d'acteur, la façon de draguer l'implication et l'immersion, tout ceci justifie le pari de la forme à mes yeux. Je peux pas blâmer les mecs parce qu'ils ont été assez malins pour savoir comment vendre leur film ensuite. Le film marche à la foi, à l'imaginaire, ne montre pratiquement rien, mais ne pas y être sensible, trouver ça bidon, et parler de la forme comme d'un artifice marketing, il y a un pas que perso je sauterai pas en tout cas.



Si j'enlève la mise en scène d'un film, je pense que je l'appauvris à peu près à tous les coups, effectivement. Après je ne peux pas le nier, pour moi le pari du film est formel plus que scénaristique. Donc forcément si on enlève le concept il ne reste "plus rien" mais l'idée me semble un peu absurde... Pour ma part j'ai trouvé que le dispositif formel servait au mieux le sentiment claustro du film, oppressant, et comme ses petits voisins les capacités d'immersion *distribution de belles jambes* , ce qui n'est pas clef en main puisque le Romero échoue totalement là-dessus

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Doll, it's a heartbreaking affair

oui, c'est une approche que je comprends.

Personellement, je pense que le scénario est là pour immerger le spectateur. Les films à mauvais scénarios que j'ai appréciés se comptent sur les doigts de la main. Je crois que le mise en scène ne peut véritablement m'atteindre que si le scénario me touche dans un premier temps. Il faut donc un équilibre entre les deux.

Inversement, un film avec un scénario exemplaire mais à la mise en scène bancale sera au mieux un bon téléfilm.

C'est pour cela que REC m'a laissé complètement froid. J'étais tellement extérieur que je n'ai pas sursauté une seule fois (ce qui est bien domage pour un film d'horreur!)

En fait je pense pas que le scénario de REC soit mauvais, pour moi c'est un véhicule simple, épuré, qui sert de base à la forme. Je le vois pas comme un appauvrissement mais quelque chose au service d'une forme qui explore le genre un peu autrement. Après on peut ne pas aimer mais j'ai trouvé le pari particulièrement excitant.

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est amusant car je pense l'inverse. Le concept augmente considérablement la vacuité et la caricature des personnages, d'où un film d'horreur qui amuse la galerie (et de galerie il y a dans Rec). Le concept s'arrête là finalement. Moi, ça a fait mouche et je comprends qu'on ne s'y accroche pas, mais j'ai pas vu le Romero donc j'arrête le HS.

Elles fonctionnent, pour toi, ces scènes de flippe?

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

Encore une fois je suis d'accord avec toi sur ce film... si on suit ton raisonnement ce genre de séquences est justement essentiel pour bien faire ressentir cette distance recherchée avec la peur.

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Non. Mais je suppose que tu vas me dire là que c'est fait exprès

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Doll, it's a heartbreaking affair

Evidemment...


Au fait, ça:





Je me souviens plus, et je retrouve plus dans la shoutbox.... C'est pour signifier quoi?

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs