Tu veux pas ouvrir un topic ? Ca me motivera peut-être à le lancer, depuis le temps qu'il traîne dans ma liste "à voir".
Pas facile d'écrire sur ce film, c'est la référence absolue en terme de documentaire d'investigation, c'est ultra rigoureux et Ophüls est extrêmement malin pour faire sortir des vérités à ses interlocuteurs. On l'a souvent opposé à Shoah de Lanzmann, pour moi Le Chagrin et la pitié est supérieur, il doit d'ailleurs faire parti de mon top 100 (probable seul documentaire à y figurer)
Oui enfin il n'était pas obligé de mettre sur le même plan Pierre Mendès France et de la Mazière le SS mondain et de caler le peuple dans le vide entre les deux.
Dernière édition par supergontrand le 28 Déc 2016, 23:41, édité 1 fois.
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 85288 Localisation: Fortress of Précarité
Lohmann a écrit:
Tetsuo a écrit:
Lohmann a écrit:
J'ouvre le topic vu que personne n'a l'air de vouloir le faire.
On attend janvier d'habitude.
L'an dernier FF l'a ouvert également le 28
J'allais d'ailleurs le faire ce soir vu que je pars demain jusqu'au 1er inclus et que je ne découvrirai aucun film d'ici là.
Après 23 en 2013, 15 en 2014, et 59 en 2015, voici les 55 films antérieurs à 2016 découverts cette année, classés dans l'ordre chronologique, avec un lien vers mon avis dans la section Vos critiques quand j'en ai écrit un, suivi du top (j'ai inclus quelques redécouvertes - des Disney exclusivement - pour les films que j'avais vraiment complètement oubliés) :
Top 10 : 1. All That Jazz (1979) 2. Videodrome (1983) 3. Annie Hall (1977) 4. Lenny (1974) 5. The Bridge on the River Kwai (1957) 6. Don't Look Now (1973) 7. The Nightmare (2015) 8. Dark Crystal (1982) 9. Marnie (1964) 10. Sympathy for Lady Vengeance (2005)
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J'ai tardé en fait et comme j'avais déjà pas grand chose à en dire en premier lieu, j'ai rapidement perdu le peu de trucs intéressants que j'aurais pu évoquer.
À l'époque, j'avais tweeté : La classe de Guiness, la noblesse du perso, la grandeur de la mise en scène. Récit bancal cela dit.
J'ai prévu de me rattraper quelques war epics d'ici la sortie du Nolan. Vous me conseillez lesquels?
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Faussement épique (par un cinéaste qui a combattu et bien écrit sur la guerre): the Big Red One et (mais sur la guerre de Corée) The Steel Helmet de Fuller
La Colline des Hommes Perdus les Hommes contre les Sentiers de la Gloire
"Amère Victoire" de Ray c'est pas mal non plus (mais pas très crédible historiquement)
Guerre + embarras sentimentaux (comme artifice pour impliquer l'arrière): Yanks (il n'y a pas une seule image de combat, mais c'est très bon et au coeur de la guerre) "Le Temps d'Aimer, le temps de Mourir" de Sirk
Et sur la deuxième guerre, hors cinéma américain (même si déjà "la Colline des Hommes perdus" est britannique et "les Hommes contre" italien):
Paisa (qui pour le coup est un film à la fois naturaliste et épique) et le Général della Rovere de Rosselini
Kanal de Wajda
Espoir, Sierra de Teruel de Malraux (matriciel par rapport à tous ces films)
Qui joue pourtant dans un film dont tu vantes les mérites dans le topic Claude Gensac !
Il est bon en personnage arrogant dans Oscar, moins bon ici lorsqu'il s'agit d'éprouver un minimum d'empathie pour lui. Sinon pour répondre à supergontrand sur le film, je le trouve intéressant, riche, plein d'idées, mais ennuyeux, alors que des films comme Mon oncle d'Amérique ou Muriel me fascinent d'un bout à l'autre.
Castorp a écrit:
Tu veux pas ouvrir un topic ? Ca me motivera peut-être à le lancer, depuis le temps qu'il traîne dans ma liste "à voir".
La force du film est d'avoir été réalisé pile au bon moment dans les années 60. 15-20 ans se sont écoulés, soit la période parfaite : juste ce qu'il faut pour que tout le monde ait commencé à prendre du recul sur les événements mais pas trop non plus. Tout le monde parle sans trop prendre de gants. On reste face à des hommes qui racontent leurs expériences, sans chercher à les habiller comme on les habille spontanément aujourd'hui. Comme tout le monde j'ai surtout été marqué par le témoignage de Christian de La Mazière, aristo aux airs de dandy, ex-compagnon de Brigitte Bardot, qui raconte OKLM ses années passées dans la légion Charlemagne, la légion SS composée de français. Il en parle comme s'il pensait que l'orage était déjà passé et que plus personne ne viendrait l'embêter avec ça, alors qu'en réalité les ennuis allaient seulement vraiment commencer pour lui ! Parmi les témoignages marquants il y a aussi ceux de Mendès France, des résistants paysans qui expliquent les lendemains de guerre difficiles (ils étaient accusés de se la jouer et d'avoir troublé le marché noir !), de la femme tondue (suite à une dénonciation d'une voisine jalouse pour une broutille ...), etc.
Oui enfin il n'était pas obligé de mettre sur le même plan Pierre Mendès France et de la Mazière le SS mondain et de caler le peuple dans le vide entre les deux.
+ une certaine malhonnêteté au montage. Ainsi, je tiens de quelqu'un qui a connu Raphaël Géminiani que ce dernier a été coupé lorsqu'il a dit "...mais on voyait les miliciens" après avoir dit "Il n’y avait pas tellement d’Allemands en définitive à Clermont." Evidemment, garder l'intégralité de la phrase de la personne qu'il interviewe aurait ruiné le contrepoint sarcastique de Ophuls...que je continue tout de même d'apprécier (voyez Veillées d'armes, Memory of Justice et surtout Hotel Terminus).
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