Forum de FilmDeCulte

Bon, je crois que c'est mon dernier Wan, ma dernière virée, demain dans l'journal, y'aura mon portrait.

Non que ce soit le pire ; non, c'est même sûrement le meilleur de ses films, mais justement, c'est bien le drame, je pense que ce film doit représenter la quintessence de ce qu'il cherche à faire. Alors du coup, ce sera sans moi, merci.

Je noterai donc : une course poursuite vraiment réussie au milieu du 2è acte (qui est le plus intéressant de toute façon), et notamment un plan-séquence de guedin sur un parking, qui a lui seul vaut de l'or. Voilà. C'est à peu près tout.

Le reste me saoule : le scénar' réac malgré tout, les acteurs qui cabotinent comme des porcs (pauvre, pauvre Goodman), les choix musicaux catastrophiques, les dialogues surécrits, le grand-guignol franchement embarrassant du dernier acte, avec ses loulous tatoués ridicules, ses money shots gore (version unrated oblige, pour ma part) super-appuyés, son climax de la honte, ses lumières vulgaires...

Vulgaire, oui, c'est le bon mot. Et cliché (ça suffit : les enterrements sous la pluie, les rideaux qui volent au vent pour signifier qu'un type s'est fait la malle, le type qui se rase la tête dans le miroir parce que c'est trop devenu un ouf... etc... tout ça devrait être simplement interdit) et lourd à digérer. Je pense (mais je peux me tromper) que Freak va bien se marrer, jaune, s'il va le voir (le dernier acte, c'est presque du À l'intérieur, avec plus de couilles ceci dit).

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Ne parle pas comme ça du meilleur film de l'année 2007 !!!!

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Trop de films a ratrapper a mon retour, ca risque de sauter...

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C'est moins nase que ce que j'attendais...mais ça reste mauvais.

C'est marrant ces réalisateurs qui aiment prendre Leonetti à la photo...à croire qu'ils veulent une image années 90 tendance cheap par moments...

C'est con parce qu'il y a quelques idées dans la mise en scène (en dehors de certains effets gratuits et d'une générale banalité), notamment dans la poursuite à pied qui culmine en une scène presque tout droit sortie d'un James Bond, pas top crédible (comme d'autres détails dans la "vengeance" du protagoniste).

La première partie, ça va encore, avec un diabolique Bacon (badum chsss), du drame pas trop trop raté (malgré un trop systémtique recours à des chansons "émotions" moisaves pour les séquences "ça chiale à la maison") mais après on frôle le nanar (Bacon qui tourne la tête dans l'hôpital, et tremble sous la pluie) notamment par le biais de dialogues pas possibles ("La peur c'est pour les ennemis. Comme les balles. Un tas de putain de balles. Ha ha ha.", merci John Goodman maintenant tu peux acheter une page dans Variety pour à la fois t'excuser d'avoir accepté de jouer dans ce film et surtout pour nous expliquer le choix).

J'aime bien la violence du film cela dit (même si les explosions de sang numérique, ça commence à bien faire).

2/6

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J'en attendais pas grand chose. Finalement c'est, comme prévu, un A VIF en cinquante fois moins subtil.

Mais le film ne m'insulte jamais vraiment. Certes, il est grossier, il fait des raccourcis (genre la flic qui vient ENGUEULER Bacon à l'hôpital), la musique est affreuse, etc. Mais ça tient la route, ça se regarde sans déplaisir, et il y a quelques bonnes choses, comme par exemple toute la poursuite au sortir du boulot, ou le fait que J'aime bien aussi la relation avec le fils restant.

Bon voilà... c'est pas la joie mais au vu du projet c'est quand même sympa et ça remplit son petit contrat.

(sinon j'ai bien aimé la maison de balsa)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Grave... le gang est TELLEMENT caricatural... en plus qu'ils soient indistinguables les uns des autres, ils font même pas peur.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ca part moins en vrille jtrouve ici...c'est moins complaisant dans les effusions de sang (même si le dernier échange entre Bacon et Billy est ridicule de lourdeur).

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Ah oui j'oublais les flics les plus teubés du monde :

- quand Joe Darley crève, le premier suspect devrait immédiatement être Bacon vu qu'il décide de manière super louche de pas témoigner et tout et on va pas me dire que durant son combat avec Joe avec qu'il ne le tue, il n'a laissé ni cheveu, ni peau sous les ongles de Joe, ni quelconque preuve de son passage (non c'est pas un effet CSI qui me pousse à critiquer ça c'est juste 150 polars supérieurs à celui-ci)

- le gang est composé de 5 ou 6 personnes mais la fliquette estime qu'il suffit de deux plantons dans une voiture pour protéger depuis le trottoir le pavillon de la famille, moi je serai Bacon, j'aurai liquidé le gang et le comissariat aussi

- "oh nan, Bacon il s'est barré par la fenêtre oh lalal"...bah ouais connasse.



Indulgence extrême.

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Non attente extrême et non pensage que je verrais autre chose que ça extrême.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Quand Joel Schumacher n'est pas là, c'est James Wan qui fait l'interim

Il y a à cet égard une bonne moitié qui se tire à peu près de ses ambiguités morales mais le dernier tiers est quand même très maladroit à ce niveau. Décomplexé comme on dit. Mais surtout très épais (la musiiique oulalalala) et un peu puant (voire ridicule lors de l'héroïsation de Bacon en Travis Bickle rasé et terminatorisé). L'emphase là-dessus pèse quand même plus lourd que les moments qui essaient de rattraper les dérapages du discours

Après il y a une certaine efficacité dans la narration et la conviction de Bacon qui font que le wagon avance mais ça reste assez vulgaire et bas du plafond.

2/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je suis d'accord là-dessus mais je trouve le film un peu faux cul. Certes on apporte des nuances, on enfonce bien la tête du perso de Bacon dans sa propre merde et lui-même , mais quand je vois l'emphase héroïque (utilisation de la musique, des postures) dans des scènes comme celle de l'hôpital, ou celle de la coiffure (où, plus que de la déshumanisation, je vois davantage une exaltation du héros nihiliste qui part se sacrifier - mais c'est vrai que les deux marchent), j'ai l'impression de voir vraiment de quel côté (et un côté qui me plait bof) penche le réal même si celui-ci essaie de troubler un peu l'eau ici ou là. Ce côté qui amène le dernier face à face dans l'espèce d'église en forme de dieu seul peut me juger.



Ca je dis pas, je suis assez inculte en la matière.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Arf, c'est bourré de défauts, mais au final j'ai passé un bon moment.
C'est du bon revenge movie à l'ancienne, complètement assumé, avec des séquences qui défouraillent bien.
Bien sûr, niveau narration et caractérisation des persos, c'est loin d'être parfait... mais bon, j'espérais pas grand chose de ce côté-là.

Un dernier déterrage de topic pour un des film les plus bandant de ce début d'année, du moins pour moi, j'ai l'impression que c'est pas le cas de tout le monde ici.

Une petite critique écrite il y a quelques temps :

James Wan est surtout connu pour être le créateur ayant lancé la franchise Saw, en réalisant le premier opus, puis il mit en scène Dead Sentence, un film d'épouvante boudé par la critique et qui n'a pas vraiment trouvé son public.

Pour sa quatrième réalisation, il abandonne le genre pour se consacrer au film de vengeance dont on verra qu'il maitrise parfaitement les codes.
Sur une intrigue au schéma des plus basique, avec le père de famille à la vie professionnelle et familiale comblée, Wan nous livre un film qu'il ne l'ai pas tant.
Tirée du roman de Brian Garflield, Death Wish, le métrage nous plonge dès les premières secondes dans la vie de Nicolas Hume ( Kevin Bacon ) où le rêve américain semble prospérer, pour quelques minutes après, nous faire basculer dans un gouffre dont personne ne ressortira indemne.

Ici pas de place pour la pathos à deux balles, notre Kevin Bacon est ultra vé-nère et il ira jusqu'au bout.
En rejetant le système judiciaire, préférant se faire justice lui-même, il passera de l'autre coté de la loi et sombrera petit à petit dans la barbarie même qu'il combat, que ce soit au niveau de ces actes ou sur le plan physique…la transformation lui va d'ailleurs plutôt bien.
Pas de manichéisme non plus, James Wan ne nous présente pas le protagoniste comme un héro modèle et pompeux , mais comme un homme perdu dans une rage dévastatrice qu'il ne contrôle plus. D'ailleurs, au-delà de détruire ces ennemis, c'est lui-même qu'il détruira, et ( le reste de ) sa famille.
La fin n'appel d'ailleurs à aucune véritable morale, et à l'instar d'un History of violence, le happy end n'en est pas un, l'espoir est mort.

Certaines scènes sont bien bad ass et les fusillades foutrement bien foutu. On a le droit a quelques plans bien gore, ce qui ravira les adeptes de Saw. A noter aussi, un plan séquence de folie ( celui du parking ),r emarquable de part sa maitrise.
Bref, James Wan maitrise son film d'un bout à l'autre par une mise en scène aussi excité que son acteur.

Les interprétations ne sont pas pour rien dans la réussite d'un tel film, avec un Kevin Bacon époustouflant dans son rôle de père à la dérive, et John Goodman tout bonnement énorme en chef de gang sans scrupule.

Une excellente surprise de ce début d'année.

6/6

C'est le cas de personne dans le monde en fait.



Ah bon? Et quid de toutes ces scènes où Wan veut jouer sur la fibre émotion en balançant des chansons tire-larmes en vain?

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