Forum de FilmDeCulte

Mais lol ça ne veut rien dire film très "2008". D'ailleurs si il y a un rapprochement à faire ça serait plutôt sur les film "dénonciateurs" des années 70-90. Sinon oui le film ne réinvente pas l'eau chaude, n'apporte rien d'innovant au genre, il reprend les archétypes du genre pour les magnifier et il le fait très bien.

Epoque de tout ce bref revival de films-dossiers ou engagés genre DETENTION SECRETE, LE NOUVEAU PROTOCOLE, ou tous les films Participant Media...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je vois ce que tu veux dire mais disons que dans ses influences, le cinéma-dossier auquel je rattacherais dans le style, j'ai du mal à pousser le parallèle avec ce Dark waters.

Disons que dans sa thématique, son look, ça fait vraiment film de cette période "années 2005-2010", le genre de film qu'on vayait pas mal à l'époque et qui aujourd'hui sortirait direct sur Amazon Prime. Alors que, au pif, BOMBSHELL est plus "film-dossier de son temps" (dans le sujet abordé, dans la narration, etc.).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mouais, dans cette catégorie je mettrais plutôt un truc comme The Report, qui a dû sortir directement en VOD l'an passé malgré son casting (Adam Driver, Annette Bening, John Hamm), et qui graphiquement fait bien davantage téléfilm. En comparaison, Dark Waters est graphiquement plus réussi, parvient à générer de l'émotion pour contrebalancer le côté "film d'avocat", enfin on a un truc digne quand même, malgré la construction trop mince de certains personnages.
Pourquoi obliger Ruffalo à prendre vingt kilos et à stocker une livre de noisettes dans ses joues durant tout le film, en revanche, ça reste un mystère.

Pour jouer dans la même division que McKay et Bale dans Vice ?

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

J'y allais à reculons, par peur d'un film-dossier convenu. Alors bien sûr, le film ne brille pas par son originalité, il y a les gentils ploucs et les méchants industriels avec au milieu un avocat qui passe du gris au chevalier blanc. Mais ça respire la classe, de l'interprétation de Mark Ruffalo à la mise en scène de Todd Haynes, qui ne s'efface pas totalement derrière son sujet comme je le redoutais. Vous ne regardez plus jamais votre poêle Tefal de la même manière. Si je peux émettre des réserves, ce serait plus sur le rôle de sa femme, ou plutôt le choix d'Anne Hathaway pour le jouer, je la trouve trop "moderne" dans son jeu.

Le 4/6 par essence

Le film m'a surpris par son ton vraiment maussade, gris, fataliste où tout le résultat positif du combat du personnage est résumé par des cartons à la fin du film. C'est ce qui fait que le film échappe un peu à son côté film enquête où tu t'attends à une seconde partie "film de procès" plus classique mais ça n'arrive pas, au contraire. L'enquête patine, il se passe des années en quelques minutes, chaque découverte scandaleuse n'entraîne quasiment aucune réaction, on attend 7 ans des résultats d'analyses sanguines, le personnage principal devient un spectre malade et autour les gens continuent de s'empoisonner et de mourir. C'est assez fort comme parti-pris, pas du tout "user friendly" tant le film n'avance vers aucun climax, aucune résolution véritable mais ne fait qu'asséner l'impossibilité de faire justice face au pouvoir industriel de l'argent. Mark Ruffalo en fait peut-être un peu trop en avocat limite autiste qui tire la gueule tout le film et au final le film est plus admirable que véritablement poignant mais comme Karloff je m'attendais à quelque chose de plus lisse et en réalité le film ne l'est pas vraiment, il a une certaine patte, paranoïaque et totalement déprimante.

4/6

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CroqAnimement votre

Et je m'étais pas trompé.


mdr c'est son moins bon de loin.


Mais c'est justement cette absence de réaction et de réelle indignation à part à 10min de la fin qui ont fini par me lasser face à un film linéaire et trop factuel où les conséquences sur la vie privée tiennent du cliché (avec Anne Hathaway sacrifiée dans un sous-rôle de femme au foyer qui soutient, ne soutient plus, puis re-soutient + petite scène "extrait pour les Oscars" cheveu sur la soupe quand elle s'énerve dans le couloir d'hôpital) et peinent à incarner ce récit d'un mensonge évident et d'une corruption attendue.


Je trouve ça trop mollasson pour être l'un ou l'autre, on est à des années lumières d'un The Insider.


La mise en scène de Haynes est très élégante et la photo de Lachman comme d'hab relativement belle mais bien que je comprenne le sens de vouloir montrer la gangrène du poison en colorant tout d'un vert chimique, c'est un peu unidimensionnel.


Je ne connais pas assez l'oeuvre de Haynes (à part ses deux premiers, j'ai vu tous ses films et les trouve tous bien mais vus qu'une fois) mais c'est pas simplement "moins queer", ça m'a l'air...moins Haynes? Un aficionado arriverait sans doute à tisser des liens entre les protagonistes de Velvet Goldmine, Far from Heaven, Bob Dylan et cet avocat, mais bon...je ne peux m'empêcher de trouver ça un peu impersonnel.

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Et putain c'est un film de 2019, pas 2020.

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