Forum de FilmDeCulte

Dans la catégorie "Préquelle qui sert à rien", ça aurait pu être franchement pire. Mais ça aurait aussi pu être mieux.

Ce qui est plaisant, c'est l'esthétique. Photo contrastée, cadres parfois simples et humbles, c'est sympa et ça rend bien service à l'univers Swinging London/naissance du punk du film. Bon, après c'est un film américain de 2021 donc y aura forcément des ciels numériques dégueu qui cassent tout, des chiens digitaux qui frôlent la caméra... Mais bon, y a quand même une tentative.

Emma Stone est pas mal dans le rôle et le film réussit à trouver une ambivalence autour de son personnage. Mais toutes les tentatives de sérieux sont annihilées par le recours à une voix-off redondante et sans intérêt, ainsi qu'à une intro "Flashback sur sa vie" éculée.

Cahin-caha le film avance, singeant Scorsese et autres films de braquage, maintenant vaguement l'illusion. Mais quand dans les dernières secondes ils raccrochent subitement les wagons au dessin animé, on se rappelle ce qu'on s'était efforcé d'oublier: malgré tout le soin qui est allé derrière, on vient de se taper une préquelle de 2h15 d'un cartoon à l'intérêt trèeeees relatif. Car finalement le film, aussi travaillé qu'il soit, est vraiment le symptôme de notre culture qui s'auto-digère, sanctifiant des trucs culte par nostalgie et les érigeant en plus qu'ils ne sont.

Ça essaie donc d'être un vrai film, mais paradoxalement c'est presque ça le problème. Les gens qui l'ont fait se sont fait plaisir, mais le résultat est une sorte d'entre d'eux, un film sans public: trop dark pour les enfants, pas assez dense pour les adultes. Et puis on peut se la jouer aussi "Film sérieux" qu'on veut, si Cruella dans sa jeunesse des 60s ne fume même pas, tu te rend compte à quel point la démarche est superficielle. Edgy... mais pas trop non plus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

D’ailleurs pourquoi le putain de chien de Cruella est-il 100% numérique ?! Incompréhensible.

Pas de crottes sur le tournage, plus de confort.

#amortlesclebards

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Netflix les gars, Netflix.

Ce que je ne comprends pas dans ce film : quel est le putain de rapport avec la Cruella du dessin animé, qui certes est présentée comme diabolique par la chanson, mais est surtout, avant d'être une dingue de mode, une dingue de fourrure ? A quel moment voit-on cela dans le film ? Non seulement ils se sont sentis obligés, bien pensance oblige, de faire du personnage une victime sympathique et flamboyante (puisqu'il faut maintenant un trauma derrière chaque méchant), mais en plus, ce trauma ne raccorde pas avec le dessin animé.

A l'image de cette scène où, habillée en peau de dalmatien, on pense un moment qu'elle a franchi la limite et fait tuer les chiens d'Emma Tompson. En fait non, même ça il n'ont pas osé, on découvre que les chiens sont toujours vivants.

Elle n'est donc finalement ni tueuse de chien, ni obsédée par leur fourrure, à quoi bon ?

Putain vous ne donnez pas envie hein...

Pas si "cruelle" que ça finalement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, on sent ce levage de pied permanent pour pas accabler le personnage et garder la place pour une suite. Au moins Anakin dans ROTS tuait les élèves Jedi, certes hors-champ mais il les tuait..

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Enfreignant la règle du "no women no kids" de tout gentil méchant qui se respecte, et faisant de lui un méchant méchant.

Mais c'est le 3e film justement.

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