Forum de FilmDeCulte

C'est à la fois sympathique et totalement dispensable.

Pas la démarche que l'on sait, et que je salue. Mais bien le film.

Ça aurait pu s'appeler Paris Match, tellement on feuillette des scénettes, confortablement installés devant les clichés et les bruits de couloirs recoupés de plusieurs sources. On est loin de la réalité (je pense même que ce microcosme est croqué de façon très vulgaire), à des kilomètres de la politique, et surtout à des années lumière d'une histoire digne d'intérêt. Il n'y a aucune dramaturgie, et le fil rouge Cécila est le parent pauvre du moindre téléfilm sur une rupture sentimentale. Alors forcément, la réalisation n'a rien à mettre en scène, et la photographie n'a rien à dire non plus.

Restent donc quelques répliques, et le casting que j'ai trouvé très bon (Podalydès en tête).

J'ai souri quelques fois, pas ri une seule fois. D'ailleurs l'aspect comédie ne me semble pas aussi prononcé qu'on le disait. Même si bien sûr, la salle était morte de rire toutes les dix secondes (bande de veaux).

Je me vois pas noter ça plus sévèrement qu'un Bienvenue chez les Ch'tits ou Les Petits Mouchoirs, pour moi c'est quasiment du même tonneau. Inoffensif et loin d'être détestable.

2/6

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I think we're gonna need a helmet.

Assez d'accord avec tout ce que dit Z. Sauf que chez moi, ça vaut 1/6.

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N'écoutez pas Film Freak

Moins mauvais que craint (ou espéré), La Conquête n'a surtout pas vraiment de sens profond. Trop caricatural pour être vraiment pertinent, trop dans le présent pour que l'on voit là une approche historique...

ça donne envie de voter Sarko et ça c'est assez horrible quand même...

3/6 gentil.

Euuuh en quoi ça donne envie de voter Sarko?

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Je suppose que ça crée de l'empathie, et que la communication bêtifiante des Sarko Boys peut être interprétée à l'envie comme une stratégie politique.

Cela dit, j'ai été surpris de constater chez des proches qui ont voté Sarko en 2007 une sorte de dégoût devant la pauvreté en coulisses du personnage tel que présenté dans le Durringer... donc ceci compense peut-être cela.

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Ce serait quand même pas mal si je mettais mon avis...

De tous les gens croisés à Cannes ou après, j'ai l'impression d'avoir été un des seuls à pas m'être fait une fausse idée du film. Certains s'attendaient à un brûlot anti-Sarko, d'autres à une comédie. Finalement le film n'est ni l'un ni l'autre et c'est déjà pas mal.

Sarkozy est traité avec humanité - les réactions rappellent un peu celles qui avaient accueilli NIXON en son temps -, c'est le meilleur truc. Podalydès, que j''ai trouvé génial, vraiment très bon, l'habite parfaitement, lui donne chair, tout en l'imitant de manière géniale. Le hic, c'est que toute l'histoire avec Cécilia, qui aurait pu être captivante, est traitée un peu par-dessus la jambe.

"T'es devenu comme tes Sarko-boys, froid, distant!"... Ah bon, parce qu'il était chaleureux avant ?
Y a une espèce d'évolution dans le couple à côté duquel le film passe entièrement. La nana se barre avec Richard Attias, bah... parce que ça s'est passé comme ça dans la vraie vie et pis c'est tout.
Tout le côté "clé de la campagne" et de l'ambition de Sarkozy aurait du être 1000 fois plus creusé.
C'est vraiment con parce que j'ai vachement aimé le dernier plan (même si je l'aurai coupé pendant qu'il regarde encore Cécilia).
Ca y est j'écris comme Zaphod en passant à la ligne à chaque phrase.

Sinon les acteurs dans leur ensemble sont super. Podalydès donc, génial, et Le Coq vraiment qui fonctionne bien. J'ai trouvé Hippolyte Girardot super aussi dans son petit rôle (il suffit de le comparer au conseiller de Villepin dans les scènes de face à face pour voir comment lui la joue subtil).
Par contre, pour revenir à cet éternel débat, j'ai trouvé que Labarthe IMITAIT bien Villepin, mais le JOUAIT mal. D'ailleurs ça aurait été pas mal de sentir chez lui autre chose que juste de la volonté d'enculer avec du gravier. Quand Sarkozy finit par s'imposer, devient de facto l'héritier de Chirac à sa place, on aurait du sentir une amertume, une fragilité, une tristesse... Le film (et Labarthe) ne jouent pas cette carte.

J'ai bien aimé le côté "Enfants qui se disputent la bénédiction du père" même si ça aurait pu donner lieu à un film en soi et montrer Juppé, Raffarin, tout ça.

J'aime bien la photo clean et chaleureuse, par contre je trouve la mise en scène super pauvre. La MISE. EN. SCENE. Au sens propre. La manière dont les gens se meuvent dans l'espace. Putain je veux pas faire de la caricature mais on devinerait presque que Durringer vient du théâtre. Tout est super figé, ça manque de vie, de bouillonnement (alors que le dialogue, lui, n'en manque pas).
J'ai détesté la musique aussi, omniprésente. La scène où Cécilia et Richard dansent sur scène avec leurs écouteurs est super... mais elle est détruite par la musique.

Bref, c'est un film inabouti, mais avec plein de choses étonnamment réussies. Et surtout ça fait pas "film de petit con".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le Fouquet's en blue-screen c'est pas mal quand même...

C'est clair que c'est très théâtral avec une capacité d'exclusion de ces scènettes qui est assez extraordinaire, mais dans un sens ça participe au petit charme du film car c'est fait avec un certain goût... il y a des choses que j'aime bien, comme les répétitions de la montée d'escalier chez Chirac, où le raccord Sarko-Villepin par les journalistes dans la scène sur la plage (tout ne s'est pas joué comme ça dans la réalité si ma mémoire est bonne, je crois que Villepin faisait son jogging plus loin sans le rejoindre le long de sa course et il a laissé vraiment Sarkozy moisir seul). Sinon je ne trouve pas la musique si affreuse... ça lorgne du côté du sous Fellini/Rota mais ça participe à l'émotion à certain moment.

Les question que pose le film, c'est si cette humanisation voir émotion de l'ordre de la fable, sans réel point de vue politique et à peine sur la politique, n'est pas de l'ordre de la totale irresponsabilité dans le contexte, ou plus généralement d'une certaine peur à affronter les nœuds des problèmes (on traite des hommes, pas des idées ni vraiment du système à part pour en faire un spectacle de guignols)...
Et c'est clair que Villepin est profondément schématique là dedans... Durringer peut dire ce qu'il veut sur sa pseudo impartialité impossible, son film peut donner le sentiment de se borner à la valorisation d'une personne en ne la traitant que sur le plan affectif, en s'appuyant sur un théâtre de marionnette politique minable survolé presque par une seule personne (Sarkozy) qui y est présenté comme ayant le mérite d'être franc, et suscitant l'empathie de par ses dimensions affectives faillibles proche de M. toutlemonde.

En période pré-electorale et quasiment dans l'immédiateté post médiatique le film se place très mal... peut-être que dans vingt ans on lui trouvera bien plus de charme.

Kiki, rapporte les nonotes cannoises!

Quiqui, ramène tes avis cannois!

Je pense qu'en fin de compte tout le monde s'en fout aujourd'hui et tout le monde s'en foutra dans vingt ans...voir dans vingt jours.

Pétard mouillé grave.

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Il ne me reste plus rien du film...

C'est normal.

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Oui, film anecdotique sur des anecdotes.

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N'écoutez pas Film Freak

Bon OK, je zappe.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et je mate.

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CroqAnimement votre